2 août 2024
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L’armée israélienne continue de pilonner le nord de Gaza

Depuis 10 mois, l’armée israélienne poursuit ses attaques d’ampleur dans la bande de Gaza. Alors que l’État hébreu a annoncé mercredi 10 juillet avoir mis un terme à sa vaste opération dans le quartier dévasté de Choujaïya, à Gaza-ville, les habitants affichent leur désespoir face à ce quartier, réduit en champ de ruines.

C’est une guerre qui n’en finit plus. Mercredi 10 juillet au soir, l’armée israélienne a annoncé avoir « achevé » ses opérations lancées le 27 juin à Choujaïya, un quartier de l’est de la ville de Gaza qui a été le théâtre de violents combats depuis cette date.

Les soldats disent en effet être parvenus à démanteler huit tunnels, à éliminer des dizaines de membres du mouvement palestinien islamiste du Hamas, et à détruire des bases de combats et des immeubles piégés. Un porte-parole de l’armée affirme par ailleurs qu’une enquête interne est en cours concernant la mort de plus de 20 Gazaouis dans une école de l’Unrwa, lors d’un bombardement israélien, rapporte le correspondant de Rfi à Jérusalem.

Certains habitants ont commencé à regagner Choujaïya jeudi 11 juillet pour constater les dégâts : ils parlent de destruction massive. Les troupes israéliennes ont quitté ce quartier est de Gaza-ville en laissant derrière elles des scènes de désolation, de ruine, de mort et de destruction, rapporte la correspondante de Rfi en Cisjordanie.

Il n’y a presque plus aucune maison habitable, précise la Défense civile palestinienne, qui déclare également avoir accès « pour la première fois » à certaines zones depuis le début de l’offensive fin juin.

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Au moins 60 corps retrouvés à Choujaïya

Sur place, il ne reste que des cadavres, dans les rues ou sous les décombres : jeudi, la Défense civile de la bande de Gaza a annoncé avoir découvert environ 60 corps dans ce quartier. Puis, les infrastructures publiques – qu’il s’agisse d’écoles, de bureaux de poste, de cliniques ou de bâtiments résidentiels – ont été rasées, ne laissant aux habitants aucun endroit sûr où se rendre.

Depuis lundi, cette offensive avait été élargie à d’autres quartiers. Mercredi, l’armée israélienne a également ordonné l’évacuation de toutes les personnes se trouvant dans la ville de Gaza, la plus importante de l’enclave. Une demande formulée via des tracts largués par avion sur Choujaïya. Elle concernerait entre 300 000 et 350 000 habitants. 

Les combats au sol actuels, qui semblent ne plus s’arrêter, font partie des plus violents depuis le début de la guerre, poussant donc des milliers de Gazaouis à fuir vers le Sud, sans savoir où aller. « Ces nouvelles directives ne feront qu’ajouter aux souffrances de masse pour les familles palestiniennes », alerte d’ores et déjà le porte-parole du Secrétaire général de l’ONU.

« Les écoles finissent souvent par devenir des lieux de mort et de misère », a dénoncé le chef de l’UNRWA, relevant que neuf mois après le début de la guerre, « les tueries, les destructions et le désespoir se poursuivent sans relâche et sans fin, sous notre surveillance».

Nebal Farsakh, membre du Croissant-Rouge palestinien déclare : « Nous sommes face à une souffrance sans précédent, les gens sont forcés de fuir et la situation humanitaire empire. Il n’y a pas assez d’aide qui parvient à rentrer dans Gaza et cela a pour conséquence une famine pour les civils. Près de 96% de la population de l’enclave souffre de grave insécurité alimentaire. Les maladies infectieuses se propagent rapidement au sein des communautés de déplacés internes, car ils sont trop nombreux. Il n’y a pas d’accès à l’eau et donc pas de moyen de garder un semblant d’hygiène. »

« Sans précédent, c’est même un mot trop faible pour décrire la situation humanitaire à Gaza. Nous avons besoin d’une intervention immédiate de la communauté internationale pour protéger les civils et pour que puisse parvenir de façon sûre et continue un accès humanitaire et une aide médicale », implore encore Nebal Farsakh. 

Négociations en cours à Doha

Pour autant, la fin de l’offensive à Choujaïya est loin de marquer la fin des combats dans la ville. L’armée israélienne a annoncé jeudi 11 juillet poursuivre une attaque majeure dans le centre de Gaza-ville, où des affrontements ont lieu dans le sud de la vile à Tal al-Hawa et des bombardements à l’ouest, à Sabra.

En parallèle, les pourparlers doivent continuer en Égypte et au Qatar, appuyés par les États-Unis, pour tenter d’avancer vers un cessez-le-feu et une libération des otages. Le chef du Mossad, David Barnea, et le directeur de la CIA, William Burns, sont arrivés mercredi 10 juillet à Doha pour avancer sur les négociations sur une trêve. Mais pour le Hamas, l’offensive israélienne en cours remet en question les chances de succès de discussions, qui devaient entrer dans leur dernière ligne droite.

Les médiateurs chargés de négocier un cessez-le-feu dans la bande de Gaza avec Israël n’ont fourni au Hamas aucune information sur l’évolution des discussions, déplore ce jeudi le mouvement islamiste palestinien qui accuse Israël de chercher à « gagner du temps ».

Le Premier ministre espagnol Sanchez appelle à une unité de l’OTAN sur Gaza, similaire à celle sur l’Ukraine « Si nous exigeons le respect du droit international en Ukraine, nous devons l’exiger également à Gaza sinon il n’y a aucun sens», a-t-il déclaré.

Avec Rfi

1 COMMENTAIRE

  1. Trop tard pour se lamenter ! Il fallait y penser avant le 7 octobre…
    Les « allahou akbar » lancés par les civils palestiniens face aux otages israéliens se doivent d’être payés cash …
    Pendant ce temps, les commandiataires/chefs du hamas se pavanent dans les luxueux hôtels du qatar …

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