Le parquet du pôle pénal spécialisé dans la lutte contre la corruption de Sidi M’hamed a requis, ce jeudi, une peine de dix ans de réclusion contre l’ancien ministre du Travail et de la Sécurité sociale Tidjani Hassan Haddam, qui fut le dernier ministre du Travail sous Abdelaziz Bouteflika.
Reconduit brièvement dans le gouvernement de Noureddine Bedoui en 2019, il quittera ses fonctions au début de la présidence d’Abdelmadjid Tebboune.
L’ex ministre et plusieurs co-accusés sont poursuivis pour une vaste affaire de malversations portant sur près de 600 milliards de centimes (environ 60 millions d’euros) de la Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés (CNAS).
Une transaction immobilière au cœur du dossier
Les faits remontent à la période où M. Haddam dirigeait la CNAS.
Selon l’enquête, il aurait validé l’achat illégal d’un immeuble inachevé à Kouba (Alger), causant une perte considérable pour le Trésor public.
Le dossier implique également un promoteur immobilier et d’anciens présidents d’Assemblées populaires communales (APC).
Des accusations multiples et graves
Les chefs d’inculpation incluent : détournement et gaspillage de deniers publics, octroi d’avantages indus lors de marchés publics, abus de fonction, trafic d’influence et participation au détournement.
Ces faits sont poursuivis au titre de la loi algérienne sur la prévention et la lutte contre la corruption.
Placée sous contrôle judiciaire en juillet 2023, l’ancien ministre s’était vu retirer son passeport et interdire de quitter le territoire.
Le procès doit s’achever à l’issue des plaidoiries, le verdict étant attendu le 30 septembre.
La rédaction