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19 accords signés avec la Chine

Xi Jinping et Tebboune

Abdelmadjid Tebboune effectue depuis hier la première visite d’un chef d’État algérien à Pékin depuis 17 ans. La dernière a été faite par Bouteflika.

« La Chine est prête à travailler avec l’Algérie pour renforcer les communications stratégiques, approfondir les échanges et la coopération», a déclaré Xi Jinping durant leur entrevue.

Les deux pays ont également signé 19 accords dans de multiples domaines et réaffirmé leur volonté de renforcer un partenariat établi depuis plus de 60 ans.

Pour bien montrer l’importance de ce voyage, l’Algérie a dépêché pas moins d’une dizaine de ministres aux côtés d’Abdelmadjid Tebboune. La délégation ministérielle est composée des ministres des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, M. Ahmed Attaf, des Finances, M. Laaziz Faid, de l’Energie et des Mines, M. Mohamed Arkab, de la Poste et des Télécommunications, M. Karim Bibi Triki, de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, M. Ali Aoun, du Commerce et de la Promotion des exportations, M. Tayeb Zitouni, de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, M. Tarek Belaribi, des Travaux publics et des Infrastructures de base, M. Lakhdar Rekhroukh, et de l’Economie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises, M. Yacine El-Mahdi Oualid.

À l’issue d’un entretien élargi aux délégations, les deux chefs de l’État ont signé 19 mémorandums d’entente dans des secteurs comme le commerce, le transport ferroviaire ou l’agriculture. D’autres accords sont pressentis avant la fin de ce déplacement de cinq jours, incluant les patrons de grandes entreprises comme Mobilis ou Sonatrach.

Les deux pays confirment ainsi leurs liens privilégiés. Pékin est le premier partenaire commercial d’Alger avec 9,4 milliards de dollars annuels atteints en janvier, soit +60% en un an. Abdelmadjid Tebboune compte bien faire encore progresser les investissements chinois, avec notamment le projet de port en eau profonde d’El Hamdania. Un lieu qu’Alger souhaite intégrer dans l’initiative chinoise des « nouvelles routes de la soie », à laquelle le pays a adhéré en 2018.

Outre l’économie, Alger souhaite le soutien diplomatique de la Chine dans le dossier des BRICS. L’Algérie est candidate pour intégrer cette organisation de pays émergents comprenant aussi Brésil, Inde, Russie et Afrique du Sud. La réponse sera donnée en août au sommet de Johannesburg.

En attendant, Abdelmadjid Tebboune est en pleine offensive de charme. Il était en Russie mi-juin où il a reçu l’appui de Moscou. Il a besoin de Pékin pour consolider son dossier, d’autant qu’on parle d’une opposition éventuelle de l’Inde et dj Brésil. Ce mardi, l’appui chinois semble en tout cas confirmé. Cependant, il reste la grande inconnue : les chiffres de l’économie algérienne et ses performances sont très loin de celles des pays des Brics.

Avec agences

 

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