Le procureur a requis 20 ans de réclusion criminelle et 10 ans de privation de droits civiques contre les détenus d’opinion Hamou Boumedine, Bouaziz Ait Chebib, Abderezak Amarkhoudja, Hocine Azem et Boussad Bacha.
Le procureur a convoqué la notion de « crime continu » pour reprocher à ces cinq détenus d’opinion leur passé au sein du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie.
Dans sa plaidoirie, Me Ait Larbi s’est étonné justement ce soir de ce nouveau concept de « crime continu » qu’il entend pour la première fois, selon une information relayée par la page Facebook Afternews.com. L’avocat a observé qu’il plaidait pour l’ensemble des prévenus et qu’il s’attendait à la proclamation de leur innocence.
Manifestement ce n’est pas le cas. La condamnation éventuelle de ces militants politiques pacifiques serait un énième signal de l’acharnement, voire la criminalisation de l’action politique par le régime pour dissuader toute opposition. En second lieu, il y a la question de la Kabylie que les hommes au pouvoir semble avoir dans leur ligne de mire. Cet élément s’explique par le démantèlement de tout ce que véhicule cette région comme valeurs.
Les cinq détenus sont en détention provisoire depuis l’été 2021.
L.M.