Dimanche 25 mars 2018
230 greffes effectuées au CHU de Batna
Le service néphrologie du CHU de Batna, reconnu premier en Algérie en matière de greffes rénales a réalisé avec succès 230 greffes rénales (couples, entre donneurs et receveurs de la même famille) depuis mars 2014.
Selon les deux éminents professeurs du service Néphrologie -, Ahmed Bougroura et Chinar Othman, ces résultats sont en réalité un défi. La question des greffes nous occupe depuis quelques années en compagnie du professeur Chaouch Hocine”, raconte les deux spécialiste. Sans tirer la couverture vers eux, ils ajoutent : “Le mérite de cette réussite revient au Pr. Hocine Chaouch, chef de service de chirurgie thoracique et cardiovasculaire de l’hôpital Mustapha Bacha et premier doyen des greffes en Algérie. Son soutien et sa participation nous a beaucoup apporté, sachant que ce même professeur nous a toujours accompagnés et ce depuis le début de nos premières interventions effectuées au CHU de Batna”.
Le professeur Bougroura.
Cité en exemple, un programme d’interventions de 100 cas de transplantations rénales a été élaboré pour l’année 2017, par le service de la néphrologie de l’hôpital de Batna, sachant déjà que 17 cas (couples, donneurs et receveurs) ont été déjà réalisés avec succès dont 08 autres cas sont programmés pour ce week-end, c’est à dire vendredi et samedi.
Aussi à noter que la même équipe médicale du centre hospitalo-universitaire de Batna réalise un bon nombre d’interventions soit 8 à 10 opérations de transplantations rénales tous les 20 jours au niveau de l’hôpital CHU de Batna, dont les couples (donneur et receveurs de la même famille) viennent pratiquement des quatre coins du pays.
Les deux professeurs ont également projeté, à partir de cette année, de nouvelles opérations de transplantations rénales et pourquoi pas la greffe et le don d’organes à partir des personnes donneurs décédées, ou en état de mort encéphalique. A savoir, l’équipe va réaliser des prélèvements d’organes sur des personnes décédées. Mais qui ne peuvent se faire qu’après constatation médicale et légale du décès et que si le défunt n’a pas fait de son vivant opposition au don. “La loi repose sur le principe du consentement présumé. On doit s’assurer qu’il n’y a aucune contre-indication médicale au prélèvement”, affirment-ils.
Aussi, il est à souligner que “le prélèvement d’organes sur personnes vivantes ne peut être pratiqué que sur personnes majeures et ne doit pas mettre la vie du donneur en danger. Le consentement doit être libre et éclairé. Ce consentement est révocable à tout moment”, a-t-on appris auprès des deux professeurs Chinar Othman et Bougroura Ahmed, lors d’un interview réalisée au sein du service de néphrologie.
Le professeur Chinar
Manque de médecins et techniciens
Il a été signalé que depuis un bon bout de temps, le CHU de Batna se trouve en manque de techniciens, docteurs et spécialistes, en radiologie. Le service de cardiologie a vu le départ de médecins et spécialistes et la situation des malades du service cardiologie laisse à désirer, apprend-on auprès d’un témoignage sur le lieu.
Toutes infrastructures de santé souffrent du manque de spécialistes, professeurs et ce, afin de permettre la poursuite des formations dans le domaine, autrement dit, le CHU se verra toujours en manque de médecins et spécialistes pour assurer la prise en charge des malades. Le dernier professeur, N. et sa femme, ainsi le docteur Zaidi, spécialiste en cardiologie, ont quitté récemment le CHU de Batna est ce pour des raisons non dévoilées encore, et d’autres menacent de déserter l’hôpital dans le cas où leur situation ne sera pas tenue en compte par les services concernés, apprend-on.
Des réussites quand même
Pendant ce temps, un pôle d’excellence des transplantations rénales est en train de voir le jour à Batna, a annoncé Siouda Abdelkhalek, le wali de Batna.
Il est important de rappeler que certains professeurs de l’hôpital et CAC de Batna ont fait des miracles inattendus sur des patients atteints de maladies graves et qui étaient pratiquement condamnés. A l’exemple de Mme la professeur Saidi, médecin chef en hématologie qui a réalisé avec succès la première greffe de la moelle osseuse sur malades atteints de cancer du sein. Le professeur Abid, qui a réalisé sa sixième greffe hépatique avec succès. Aussi, le Dr Souila Halim, ici on le surnomme le génie, un jeune praticien en chirurgie faciale et du cou et chirurgie réparatrice, esthétiques et carcinologique ….