Lundi 17 août 2020
3 ans de prison requis contre le journaliste Abdelkrim Zeghilèche
Le journaliste et activiste Abdelkrim Zeghileche, directeur de Sarbacane, une radio en ligne est accusé d’«outrage à la personne du président» et d’« atteinte à l’unité nationale». Le verdict sera prononcé le 24 août.
Abdelkrim Zeghilèche, la voix libre du Hirak/Amussu risque une lourde peine de prison. Le pouvoir entend manifestement le faire taire.
Incarcéré depuis le 24 juin, le directeur de Radio-Sarbacane est accusé d’« outrage à la personne du président » Abdelmadjid Tebboune et d’«atteinte à l’unité nationale » pour des publications sur Facebook, selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD).
Verdict le 24 août
Le verdict sera prononcé le 24 août. La lourde peine réclamée survient dans un contexte de répression accrue contre des journalistes, des blogueurs, des opposants politiques et des militants du « Hirak », le mouvement populaire antirégime.
Le journaliste Khaled Drareni a été condamné lundi dernier à trois ans de prison ferme pour « incitation à attroupement non armé » et « atteinte à l’unité nationale».
Dans un entretien qu’il nous avait accordé en septembre 2019, Abdelkrim Zeghilèche appelait à une grève générale pour pousser le pouvoir à céder.
Une soixantaine de militants pacifiques croupissent dans les prisons depuis un an. Rien ne semble vouloir arrêter le pouvoir de continuer sa politique de déni des réalités.
L’Algérie caracole dans la peu enviable 146e place (sur 180) du classement mondial de la liberté de la presse 2020 établi par Reporters Sans Frontières. Elle a dégringolé de 27 places par rapport à 2015 (119e).