24 novembre 2024
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30e vendredi : le peuple donne rendez-vous à Gaïd Salah dans la rue

DISSIDENCE CITOYENNE

30e vendredi : le peuple donne rendez-vous à Gaïd Salah dans la rue

Vendredi 13 septembre, les Algériens vont sortir en masse comme tous les autres vendredi, si ce n’est plus, pour redire à Ahmed Gaïd Salah que ses admonestations à partir de casernes relèvent d’un autre temps.

Le vieux général (78 ans) s’écouter sermonner, admonester, voire moraliser mais refuse d’écouter depuis février les millions de voix algériennes qui montent des rues de nos villes. Ahmed Gaïd Salah, tout vice-ministre de la Défense qu’il est, s’invite dans les décisions politique les plus engageantes pour le pays, grillant la politesse à un président trop malade, peu courageux, au soir de sa vie. 

Demain vendredi, les Algériens vont sortir, malgré la grisaille qui enveloppe le pays pour dénoncer l’arrestation de Karim Tabou, un jeune trublion de la politique qui a pour habitude de haranguer les foules tous les vendredis.  

Elevé dans le moule du système du parti FLN et manifestement incapable de comprendre les ressorts profonds qui traversent ce mouvement de dissidence populaire, Gaïd Salah désespère les Algériens. Car, tout de même, les premières semaines, il avait réussi à faire croire qu’il allait vraiment « accompagner les Algériens » dans leur désir de changement profond. Beaucoup espéraient un éclair de lucidité qui allait permettre à l’Algérie de sortir de cette crise qui prend des proportions inquiétantes. 

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Mais rien n’y fit. Les vieilles pratiques ont vite repris le dessus, si tant et qu’un jour elles aient disparu.

Aujourd’hui, tout le monde a compris que le système se régénère. Il reprend du poil de la bête et n’est pas disposé à changer de paradigme. Les jeux sont clairs. Il veut forcer les Algériens à aller voter. De gré ou de force. Pour se faire il a trouvé de nouveaux hommes de main, zélés et avides de jouer un rôle, quel qu’il soit. Les pauvres ! 

Le général-major Gaïd Salah perd patience et sonne les cloches des opposants à sa ligne de conduite. Il ne veut plus entendre parler d’un autre plan de sortie de crise que le sien. La président à tout prix. Confondant caserne et pays, il multiplie les sorties menaçantes, jetant le doute et l’opprobre sur les millions de manifestants qui battent le goudron depuis plusieurs mois.

Si les capitales occidentales s’impatientent de la grave crise qui paralyse le pays, le peuple lui demeure convaincu que s’il cède aux menaces de Gaïd Salah et ses mentors, il pourrait perdre l’unique chance de pousser au départ tout le système.

Pour cette raison et pour d’autres, intrinsèques au pouvoir, les Algériens ne croient pas aux promesses du vieux général et du vieux chef d’Etat. Ils l’ont clamé et revendiqué.  Haut et fort.

En dépit du matraquage médiatique mené par des médias serviles, le vrai référendum aura lieu tous les vendredis dans les rues, pas dans les urnes. Croire que les Algériens vont lâcher la proie pour son ombre, autrement dit gober les dernières mesures gouvernementales, et renoncer à leur quête de liberté, c’est se méprendre de ce grand peuple et ignorer sa soif de changement profond et radical.

Tenir six mois face à un vieux régime n’est pas donné à tous les peuples. Et les Algériens l’ont compris avant les potentats qui les dirigent.

Auteur
La rédaction

 




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