La ville d’Akbou a marché encore ce vendredi 11 octobre 2019. La marche d’aujourd’hui se veut être à la fois un souvenir et un appel. Souvenir d’une insurrection nationale contre la hogra, le déni et l’injustice un certain 5 octobre 1988.

Les Akbouciens, à l’instar d’autres villes, ont entamé leur marche comme d’habitude à partir de la trémie de Guendouza où une grande masse s’est merveilleusement organisée où on reconnait facilement la participation de toutes les tranches d’âges avec l’implication de la junte féminines enrobées de drapeaux nationaux et emblèmes Amazigh.

Les slogans utilisés sont focalisés surtout sur le refus des élections décidées par l’Etat-Major militaire comme seule solution pour désamorcer selon son raisonnement, la crise qui secoue l’Algérie depuis le 22 février date du premier soulèvement populaire contre le 5e mandat de Bouteflika.

Parmi les formules utilisées par la foule: »Echaab yourid iaadam Gaid Salah » C’est à dire  » Le peuple exige l’exécution  de Gaid Salah »  Un jeune citoyen qui a voulu s’exprimer nous a transmis son impression : « Il est temps pour les algériens de s’unir plus qu’avant, l’heure est grave, le retard d’une issue de sortie, et les tentatives d’imposer des solutions contre la volonté du peuple constituent  pour nous tous un danger qui menace l’entité nationale en tant peuple. La foule criait : « Non au retour des vautours » «  Nous exigeons   le départ de Gaïd Salah ».

Ce qui caractérise la marche d’hier à Akbou c’est la présence massive de femmes qui ont orné la marche avec des cris d’espoir. La marche a pris fin comme d’habitude au centre ville d’Akbou. Une détermination sans faille se voit chez les Akbouciens qui n’ont jamais raté un vendredi depuis le début du fameux Hirak.

La marche de ce vendredi constitue un message clair aux décideurs qui veulent aller aux élections contre la volonté des 40 millions d’Algériens, le peuple a donné sa réponse nette en ce qui concerne ces élection, rien ne peut se faire sans son l’aval souverain.