Jeudi 16 mai 2019
53 000 demandes de logements toujours en attente à Batna
Le président de la Confédération des promoteurs immobiliers de la wilaya de Batna Benbellat Boukhrisse, en présence de Chetioui Aissa, promoteur ont animé un point de presse en marge d’une rencontre organisée hier mercredi avec des entrepreneurs de la wilaya de Batna.
Benbellat Boukhrisse a indiqué au Matin d’Algérie que le programme et de développement du secteur de l’habitat a connu un certain blocage et un ralentissement au niveau de la programmation des assiettes. Ceci dit, les promoteurs en Algérie, notamment de la wilaya de Batna, sollicitent dans l’immédiat auprès du 1er responsable de la wilaya une solution à cette situation un peu désastreuse.
Sachant que le nombre de demandeurs de logements s’accroît chaque mois et il a atteint un chiffre faramineux de 53.000 demandes enregistrées jusqu’à présent, selon les statistiques données.
Plus compliqué dans un pays polarisé entre le logement social et le logement cher, une famille algérienne à revenus moyens doit épargner tous ses revenus (et toutes ses économies) pendant une dizaine d’années, voire plus pour pouvoir être en mesure d’acquérir un logement décent dans une ville comme Batna, estime les spécialistes.
A ce propos, et en vue de la demande, les promoteurs se sont vus bloqués par un ensemble d’articles soumis par les lois désignés des services concernés, notamment le guichet unique pour l’obtention d’un permis de construire, installé au siège de la wilaya, et qui comporte plusieurs opérations (entre six et sept opérations ou services avant d’être remis à son promoteur dont le délai ne doit en aucun cas dépasser les 8 jours, sauf que ce n’est pas souvent le cas, à cause de retard dans les administrations concernées, telles que la Sonelgaz, secteur de l’hydraulique, les services de la protection civile, la DUAC, DLEP, la direction du logement et autres services techniques sachant que nous sommes tenus aux normes et surtout au respect des délais, apprend-on auprès des promoteurs sur le lieu.
D’ailleurs à ce niveau, les promoteurs demandent du moins des services l’application de la loi conformément au respect des délais concernant l’obtention en premier lieu du permis de construire qui ne devrait dépasser les huit jours.
Les promoteurs ont indiqué au Matin d’Algérie qu’en vue des réalisations des logements collectifs, l’Etat doit mettre en œuvre toutes les capacités pour faciliter aux promoteurs de réaliser des bâtiments collectifs à plusieurs étages afin de désobstruer un maximum de demandes de logements que connaît actuellement la wilaya de Batna. Sachant pratiquement que l’ensemble des terrains (planifiés par le POS) achetés par les mêmes promoteurs sont destinés pour être construits ou réalisés à titre individuel, ce qui n’arrange pas non plus les promoteurs qui souhaitent les voir transformer en terrain collectif, nous-a-t-on divulgué. Ceci permettant de dégager les assiettes de terrain qui vont avec une démarche urbanistique, commander les études propres au site, drainer les financements et les promoteurs, réaliser les infrastructures de base et fournir les services, jouer de la concurrence des entrepreneurs, contrôler les chantiers et auditer les opérations.
Le logement moyen revient-il donc trop cher à Batna ? A priori non si l’on s’en tient à la moyenne nationale au m2 affichée par le ministère ou la tutelle de l’Habitat, soit environ 18.500 Da le mètre carré avec le VRD compris, apprend-on lors d’un entretien avec un responsable de l’OPGI. Sachant que ses prix sont calculés au plus bas et provoquent systématiquement des révisions, une fois le marché remporté.
Quant à la question posée au nouveau wali de Batna concernant la distribution des 1600 logements qui devraient être livrés en date du 21 avril dont celle-ci a été reportée au mois de juin, le chef de l’exécutif a clairement expliqué que “d’ici là, nous veillerons et nous ferons en sorte qu’on sera au rendez vous”.