Qui a dit que la foudre ne frappait jamais au même endroit ? Quatre mandats de Bouteflika et un cinquième de Tebboune. Si ça n’est pas jouer de malchance ! Sérieux, Abdelmadjid est vraiment président ? Je ne savais pas que les roues de secours pouvaient tenir la route trois ans ! « Bla Rabbi » qu’il finira sur les jantes à la fin du mandat ! À moins que la foudre d’un des « Rab Edzayer » ne frappe précipitamment à El Mouradia et que l’on remplace la roue usée par une neuve.
Remarque, ils ont tenu deux mandats avec un cadre, une chaise roulante et des guignols! Alors, avec un pneu crevé et des généraux gonflés à bloc, ça serait presque une formalité !
Tebboune gère le pays sans trop y croire. Il est Calif sans qu’il en exprimât le désir. C’est presque par malchance qu’il se retrouve là où il est. Il se pince, se gifle, parfois se cogne, se re-repince pour se réveiller. « Moi président ? Ce n’est pas l’américain dream, mais l’algérien cauchemar, », qu’il se dit chaque matin que Zeus fait, en se rasant, face à un miroir.
Certaines mauvaises langues (que Zeus nous en préserve) prétendent qu’il serait otage du système. Ce n’est pas vrai ! Il faut couper court aux rumeurs. Un otage aurait envoyé un signe, fait un clin d’œil appuyé à Kamel Daoud, mordu énergiquement sa lèvre inférieure face à Adléne Meddi, écrit un message avec des drones dans le ciel des JM d’Oran : « Tebboune téléphone maison ! » Mais rien ! Pas même une petite fumée blanche de la cheminée de cuisine d’Al Mouradia, ou un petit SOS adressé aux satellites américains, avec un agencement astucieux de ses chaussures orthopédiques.
Non. Tebboune se plaît bien là où il est. Le bricolage c’est sa passion. Il est capable de réparer l’Algérie en une rencontre périodique avec la presse libre et indépendante qu’il reçoit. Air Algérie ? Elle va reconquérir l’Afrique, même sans pilotes. Les enseignants en anglais ? Ils vont occuper leurs postes dès cette année, même s’il n’y en a pas assez. L’allocation chômage ? Elle va peut-être doubler à la fin de l’année, car Zeus, dans sa grande miséricorde, nous a bénis avec une guerre en Ukraine et un pétrole à 120 dollars US. Les détenus d’opinion ? Ils n’existent que dans nos cauchemars et disparaissent lorsqu’il s’endort.
Et c’est ainsi qu’en tripotant, tricotant, bricolant, on devient président. Et gare à celui qu’il attrape: » Wallah ma yerahmou. » ( Il sera sans pitié). Israël, le Maroc, l’Espagne et les USA anticipent déjà sur leur stock stratégique de couches-culottes. Ya Settar! Zut, encore une autre pénurie à prévoir!
H. Khelil