22 novembre 2024
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Nait Larbi Saïd : le départ d’un glorieux

La gloire et l’histoire n’ont jamais été l’octroi des états et des gouverneurs, mais c’est le fruit du sacrifice et du sang que les augustes femmes et les nobles hommes versent pour la patrie et pour que le peuple se libère du colonialisme, des oppresseurs et de leur tyrannie.  

Parmi ces illustres hommes qui n’ont pas hésité un seul instant à prendre les armes contre la quatrième puissance mondiale, le courageux et le veillant Naït Larbi Said connu sous son nom de guerre Budwaw du village Aït Khelifa, commune At Bu yusef.

Cet homme à l’allure simple, mais au courage des géants et des titans, n’était pas du tout naïf en prenant le maquis pour combattre un colonisateur qui possède une armée régulière équipée d’avions, de blindés, d’obus et d’armes sophistiquées. Comme il est élevé dans les valeurs ancestrales, il était convaincu jusqu’à la moelle que c’est la justice qui combat et que c’est toujours elle qui triomphe sur l’injustice et l’arbitraire.

Je ne vais pas m’aventurer à retracer l’histoire glorieuse de cet homme dont seul le nom fait trembler l’ennemi durant la révolution comme il faisait trembler aussi les collaborateurs et les faux moudjahidine après l’indépendance, car il connaissait le parcours des combattants et des résistants comme celui des faussaires et des vendus. Un homme qui ne vexe et ne blesse jamais personne sauf les faussaires d’histoire qu’il remet tout de suite à leurs places sans mâcher ses mots.

Un homme qui aimait sa patrie d’un amour réel, pas une idée, mais un fait comme disait Matoub Lounes.

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Vudwaw, un nom, une histoire, un parcours que tout le monde connaît dans la région de Michelet et au-delà. Le jour où la vérité jaillira, ce nom sera gravé en lettres d’or dans les livres d’histoire et sur les monuments qui symbolisent la révolution, le sacrifice et le courage.

C’est un homme qui a tout donné à son pays, qui avait souffert en silence dans sa chair, son frère Kaci est tombé à côté de lui face à l’ennemi les armes à la main. En ce moment de douleur, de déchirure et de la perte d’un être cher, si les hommes chez nous lançaient des youyous, il l’aurait fait jusqu’à perdre son souffle, car pour lui, l’amour de patrie se dresse au-dessus de tout et de tout le monde.

Raconter ses multiples accrochages avec l’armée française, sa capture, les tortures qu’il avait subies, son évasion, son retour au maquis une seconde fois comme s’il n’avait rien subit nécessite l’écriture de tout un livre de plusieurs tomes.

Dans cet homme endurci par les années de guerre, cet homme rude aguerri et hardi dans les batailles, en moments de paix, tu découvres en lui un gentleman tendre et compatissant plein d’humour et de plaisanterie. Un respecté et respectable qui utilise sa force morale et son statut pour résoudre les conflits qui déchirent les amis et les familles.

Les hommes de la trompe de Budwaw ne voient le jour que rarement. Heureux ceux qui avaient la chance de le connaître et de le côtoyer et honneur au village qui l’a vu naître, la région qu’il a élevée si haut et au pays qui l’avait défendu avec bravoure et amour.

La mort est sans doute pénible et douloureuse, mais lorsqu’un glorieux comme Budwaw laisse derrière lui un parcoure et une histoire, de gloire, d’héroïsme et de fierté, le trépas ne devient qu’un voyage d’un héros vers un monde meilleur qu’il partagera avec les martyrs qui l’ont précédé. Repose en paix Budwaw !

Ali Aït Djoudi

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