Un haut responsable militaire du mouvement palestinien Hamas au Liban a été assassiné ce vendredi 9 août en début de soirée lors d’un raid aérien israélien. La frappe a eu lieu à Saïda, la 3ᵉ ville du pays, située à 45 km au sud de Beyrouth.
Le 4×4 de Samer el-Hage, responsable militaire au sein du mouvement palestinien Hamas, venait juste de sortir d’Aïn el-Héloué, le plus grand camp palestinien du Liban, lorsqu’il a été attaqué par un drone armé israélien.
Le véhicule a poursuivi sa route avant d’être touché par un second missile à l’entrée sud de la ville de Saïda, à 45 km au sud de Beyrouth.
L’explosion des deux projectiles a fait d’importants dégâts sur les voitures et les commerces du quartier visé. Selon l’agence de presse libanaise NNA, « deux civils ont été blessés » dans cette frappe. C’est la première fois depuis le 8 octobre que l’aviation israélienne procède à une frappe ciblée dans cette ville à majorité sunnite.
Le Hamas a confirmé la mort de Samer el-Hage, Israël confirmant de son côté avoir mené le raid ayant éliminé ce responsable du mouvement radical palestinien.
Selon l’armée israélienne, « ce commandant des forces militaires dans le camp d’Aïn el-Heloué était responsable de l’avancement des attaques terroristes et des lancements de projectiles depuis le Liban vers le territoire israélien ainsi que du recrutement et de l’entraînement d’agents ».
Les raids israéliens au Liban se sont multipliés
Depuis le début des affrontements à la frontière libano-israélienne, il y a 10 mois, au moins six cadres du mouvement radical palestinien Hamas ont été tués au Liban, dont le numéro 2 de l’organisation, Saleh al-Arouri, le 2 janvier dernier.
Le raid sur Saïda est perçu par les observateurs libanais comme une escalade de la part d’Israël. Elle intervient alors que le Hezbollah a juré de riposter après la mort de son chef militaire, Fouad Chokor, tué le 30 juillet dans un raid aérien sur la banlieue sud de Beyrouth.
L’aviation israélienne a mené d’autres raids, ce 9 août, dont un sur la ville côtière de Naqoura, où 2 membres du Hezbollah ont été tués. Avec 40 000 victimes palestiniennes depuis seulement octobre 2023, les autorités israéliennes ne sont pas prêtes à renoncer à leur projet de guerre totale.
Israël continue de tuer les chefs palestiniens et de bombarder les écoles tout en menaçant de terrible représailles si une réplique d’ampleur était menée soit par le Hamas ou le Hezbollah, un choix difficile à tenir car on n’est plus loin d’un embrasement que Netanyahu et ses affidés de l’extrême droite recherchent depuis plusieurs mois.
La rédaction Rfi
