19 septembre 2024
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Un Etat fondé sur la citoyenneté et éloigné de toutes les croyances

Plaider pour la séparation entre l’Islam et l’État en Algérie peut paraitre être une tâche complexe et délicate, compte tenu du contexte historique, politique, et social du pays.

La question de la laïcité, ou de la sécularisation de l’État, a souvent soulevé des débats passionnés qui vont au-delà des simples arguments politiques, elle touche à la perception des croyances religieuses, à l’approche de l’identité culturelle, et aux dynamiques sociales établie depuis au moins les années 1930. Mais, je me propose d’aborder cette thématique en argumentant en faveur de l’État laïque et démocratique, en m’appuyant sur des principes rationnels, des constats historiques, et des impératifs de paix sociale ; tout cela avec la conviction de contribuer l’apaisement du débat.

I. La distinction fondamentale entre les fonctions de l’État et les croyances religieuses

1.1 L’État comme structure d’administration de la société

L’État, dans sa définition moderne, a pour mission première d’administrer la société en établissant des politiques sectorielles (santé, éducation, économie, etc.) et globales (justice, sécurité, défense, diplomatie) qui touchent l’ensemble des citoyens. Ces politiques doivent être conçues de manière à répondre aux besoins de tous, indépendamment de leurs croyances religieuses, de leur appartenance ethnique, ou de leurs orientations idéologiques.

Pour accomplir cette tâche, l’État doit tendre à agir en tant qu’intervenant neutre, garantissant l’égalité de tous devant la loi et offrant à chaque citoyen la possibilité de participer à la vie publique et politique. L’État démocratique, par essence, repose sur la participation citoyenne, la transparence, et la critique des politiques publiques. Ainsi, l’exercice du pouvoir politique doit être soumis à un examen constant, où les citoyens, les médias, et la société civile jouent un rôle actif dans l’évaluation et la discussion des décisions prises par les autorités.

1.2 L’Islam comme dogme religieux et son rôle dans la sphère individuelle

L’Islam, en tant que religion, est une doctrine spirituelle et éthique qui guide le comportement des croyants. Il propose un ensemble de valeurs morales, de principes de vie, et de règles qui régissent les pratiques individuelles et les relations sociales. Cependant, comme toute religion, l’Islam repose sur la foi et la conviction personnelle. La religion répond aux besoins spirituels de l’individu, à sa quête de sens, et à sa recherche de lien avec le divin.

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Dans ce contexte, les croyances religieuses sont généralement perçues comme sacrées par les fidèles et ne peuvent faire l’objet de remises en question sans susciter des réactions émotionnelles fortes. La nature sacrée de la religion implique qu’elle ne peut être soumise aux mêmes processus de débat critique et de mise en question que les décisions politiques. Cette distinction est cruciale pour comprendre pourquoi l’introduction de la religion dans le champ politique engendre des tensions et des controverses.

II. Le champ politique et la nécessité du débat et de la critique

2.1 L’impératif du débat dans l’élaboration des politiques publiques

Les décisions de l’État sont par définition politiques, c’est-à-dire qu’elles concernent la gestion des affaires publiques et impliquent la mise en place de lois, de règlements, et de politiques qui affectent l’ensemble de la société. Dans une démocratie, ces décisions sont soumises à l’examen et à la critique des citoyens, des partis politiques, des médias, et de la société civile. Ce processus est essentiel pour garantir la transparence, la justice, et l’efficacité des politiques publiques.

Tout ce qui relève de la politique doit pouvoir être discuté, contesté, et amendé. Les débats politiques permettent d’identifier les erreurs, de proposer des alternatives, et d’ajuster les décisions en fonction des besoins réels de la société. En ce sens, le champ politique est un espace de confrontation d’idées, de visions, et d’intérêts où aucune décision ne peut être tenue pour sacrée ou incontestable.

2.2 L’incompatibilité entre le sacré et le débat politique

Les croyances religieuses, en revanche, sont considérées comme sacrées et inviolables par les croyants. Elles relèvent du domaine de la foi et ne sont pas sujettes aux mêmes règles de discussion et de critique que les décisions politiques. En outre, il n’y a pas de dogme univoque en Islam ; le message divin est interprété de différentes manières, donnant lieu à des écoles, des schismes, et des controverses internes.

Lorsque la religion est intégrée au champ politique, ces interprétations divergentes ne peuvent éviter de devenir sources de conflits. En Algérie, comme dans d’autres pays musulmans, l’utilisation de l’Islam à des fins politiques conduit inévitablement à des disputes sur la « véritable » nature des enseignements islamiques et sur la manière de les appliquer dans la législation. Cela introduit des débats religieux dans la sphère politique, qui devraient idéalement être réservés à la réflexion théologique individuelle et communautaire.

III. La séparation entre l’Islam et l’État : un impératif de raison et de paix civile

3.1 L’importance d’un espace politique laïque

La séparation entre l’Islam et l’État ne signifie pas un rejet ou une dévalorisation de la religion, mais plutôt une reconnaissance du rôle distinct de l’État et de la religion. La politique, en tant que domaine public, doit être régie par des principes rationnels, ouverts au débat, et soumis à l’examen critique. Les décisions prises dans ce domaine affectent tous les citoyens, quelles que soient leurs croyances, et doivent donc être justifiables sur la base de critères objectifs et universels.

Les croyances religieuses, en revanche, relèvent de la sphère individuelle et de la conscience personnelle. Elles doivent être respectées et protégées, mais ne peuvent être érigées en fondement des lois et des politiques publiques. La sécularisation de l’État garantit à chaque citoyen le droit de croire ou de ne pas croire, de pratiquer sa religion ou de s’en abstenir, sans que cela n’influence sa participation à la vie publique.

3.2 Prévenir les conflits religieux

Un État qui se fonde sur une religion particulière risque de créer des divisions au sein de la société, en excluant ou en marginalisant ceux qui ne partagent pas les mêmes croyances. En Algérie, la pluralité des interprétations de l’Islam (sunnite, chiite, soufi, Ibadite, etc.) ainsi que la présence d’autres confessions religieuses (christianisme, judaïsme) et de croyances animistes ou athées rendent d’autant plus nécessaire la neutralité de l’État en matière religieuse.

Lorsque la religion est instrumentalisée par le pouvoir politique, elle devient un outil de contrôle et de légitimation, ce qui conduit à des dérives autoritaires et à des atteintes aux libertés individuelles. Par ailleurs, la sacralisation de certaines lois ou politiques publiques, au nom de la religion, rend toute critique impossible et étouffe le débat démocratique, l’exemple du Code de la famille est patent, tout autant que celui de la nationalité. La séparation entre l’Islam et l’État est donc une condition indispensable pour préserver la paix civile, la liberté

IV. L’illusion de l’État islamique et les dangers du cléricalisme

4.1 Un État bâti sur une religion : la théocratie et ses écueils

Un État basé sur une religion particulière se transforme inévitablement en une théocratie, où l’autorité politique est subordonnée à une interprétation religieuse. Dans le cas de l’Islam sunnite, qui ne possède pas de clergé centralisé, la question de savoir qui détient le droit d’interpréter la loi divine devient source de conflits. La mise en place d’un État islamique nécessite la création d’un appareil clérical qui devient, de fait, l’organe d’administration du pouvoir. 

Cependant, la théocratie implique également l’exclusion des citoyens qui ne partagent pas la foi dominante ou qui adhèrent à des interprétations différentes de la religion.

Dans le cas de l’Algérie, un État islamique impliquerait non seulement l’imposition d’une interprétation particulière de l’Islam, mais également l’exclusion des citoyens qui adhèrent à d’autres confessions, qui sont athées, ou qui souhaitent simplement que l’État reste neutre dans les affaires religieuses. Cette situation pourrait engendrer des divisions sociales profondes, des discriminations, et même des violences sectaires, mettant en péril la paix civile.

4.2 L’Islam sunnite et l’absence d’un clergé : un obstacle à la théocratie

Historiquement, l’Islam sunnite s’est distingué par l’absence d’un clergé organisé comme dans le christianisme ou dans l’islam chiite. Les érudits et les juristes islamiques (oulémas, fuqaha) jouent un rôle dans l’interprétation des textes sacrés, mais ils ne forment pas un corps religieux doté d’une autorité centralisée. Cette absence rend la construction d’un État théocratique islamique difficile, car elle nécessite l’établissement d’une structure cléricale nouvelle, souvent sous la forme d’un parti politique ou d’un groupe d’érudits désignés comme guides suprêmes. Les partis islamistes sont tous candidats à cette incarnation en structure cléricale où la responsabilité est corrélée à une supposé érudition religieuse.

L’exemple de l’Iran chiite montre comment l’instauration d’un État islamique requiert l’existence d’un clergé qui revendique le droit de gouverner au nom de la loi divine.

En Algérie, la mise en place d’un tel système impliquerait de créer une élite religieuse investie du pouvoir de décider des affaires publiques, une situation en contradiction avec les principes égalitaires et décentralisés de l’Islam maghrébin.

V. Vers un État civil, démocratique et laïque : la voie du vivre-ensemble

5.1 La laïcité comme garant de l’égalité et du respect des différences

A contrario de ce que nous venons d’aborder, un État civil, démocratique et laïque offrira un cadre de coexistence pacifique à des citoyens de croyances diverses. La laïcité, en tant que principe de séparation de la religion et de l’État, ne signifie pas la négation de la religion, mais plutôt la garantie que les affaires publiques sont administrées indépendamment des dogmes religieux. Elle assure que tous les citoyens, croyants ou non, sont égaux devant la loi et que leurs droits fondamentaux sont respectés sans distinction de religion.

Dans un État laïque, la liberté de culte est préservée, et les croyances religieuses peuvent s’exprimer librement dans la sphère privée et la société civile. Cependant, la laïcité empêche que ces croyances ne deviennent le fondement des lois et des politiques publiques. Elle protège ainsi le pluralisme des opinions, les libertés individuelles, et le débat démocratique.

5.2 La démocratie, le dialogue et la gestion de la diversité

La démocratie repose sur le dialogue, le respect des différences, et la recherche du consensus. Dans une société aussi diversifiée que celle de l’Algérie, marquée par des courants religieux variés, des appartenances linguistiques multiples (Arabophones, Amazighophones, etc.), et des aspirations politiques diverses, la séparation entre l’Islam et l’État est essentielle pour garantir un vivre-ensemble harmonieux.

En adoptant la laïcité, l’État algérien reconnaîtrait la pluralité des croyances et des identités qui composent la société tout en offrant un cadre neutre où chacun peut s’exprimer et contribuer à la construction du bien commun. Cette approche permet de dépasser les divisions religieuses et de promouvoir une citoyenneté fondée sur l’égalité des droits et des devoirs, renforçant ainsi la cohésion sociale et la stabilité politique.

VI. Conclusion : une mesure de raison, de paix civile

La séparation entre l’Islam et l’État en Algérie apparaît comme une mesure de raison, de paix civile, et de justice sociale. Elle ne remet pas en cause le rôle de l’Islam dans la vie de nombreux citoyens, y compris les plus salafistes. Mais, elle vise à préserver la neutralité de l’État pour garantir l’égalité, la liberté, et le pluralisme. Dans un monde en évolution rapide, où les défis politiques, économiques et sociaux sont de plus en plus complexes, l’Algérie a besoin d’un État capable d’administrer la société sans être entravé par des dogmes religieux.

L’instauration d’un État laïque, démocratique et civil, fondé sur le respect des droits et des libertés de tous les citoyens, est la voie vers un vivre-ensemble durable. C’est également une condition essentielle pour que l’Algérie puisse évoluer et relever les défis du XXIe siècle en accord avec la profonde aspiration de son peuple à un Etat moderne.

Mohand Bakir

13 Commentaires

  1. Je cite: « L’État, dans sa définition moderne, a pour mission première d’administrer la société en établissant des politiques sectorielles (santé, éducation, économie, etc.) et globales (justice, sécurité, défense, diplomatie) qui touchent l’ensemble des citoyens. »

    Decidemment que du n’importe quoi !!! Du moins a mes yeux. Vous commencez a donner des missions a ce truc « Etat » avant de le definir. Pourquoi pas « l’etat est un tas de papiers, pleins de gribouillis auquels personne ne comprend rien, et beaucoup de mitraillettes. L’etat n’a d’autre raison d’etre que d’etre – hors temps et hors-sol.

    Je ne vis pas m’amuser a cuisiner une definition textuel ici, de ce qui me semble etre plutot UN STATUT qui se vit comme un SENTIMENT d’APPARTENANCE a un groupe convaincu de la droiture d’un enguagement libre et sans retenu, pour la defense de l’ideal « un pour tous et tous pour un » qu donne un sens a l’honneur de tout un un chacun individuellement et tous comme une Nation.
    A partir de la, vous pouvez commencer a decrire les QUOI(Institutions) et comments d’y parvenir.
    De la vous pouvez a delirer a delarer/nommer cet enguagement pour un roi, ou une Republique juste et democratique, bla bla…- que l’enguagement COMMUN oblige a structurer en formes d’Institutions avec des Missions.
    Trouvez une formule pour declarer ce Statut comme un Etat libre et independent qui vit a travers ses Institutions. Vous pouvez alors meme rentrer dans la mecanique de ces institutions, depuis leur missions a leur construction a leurs fonctionnement, mais aussi leurs Relations/RAPPORTS. Cela en balisant leurs missions propres et methodes et moyens de les mener.
    Plus vous avancez, plus vous construisez la « Table des Matieres » du Texte de la Constitution – qui ne peut PLUS ETRE ALEATOIRE !!! ou sortir de sa fonction de decrire pour ce qui aura ete’ ecrit jusque-la de maniere precise. Par example, la Mission de la Presidence sera bel et bien contrainte a proposer des methodes et moyens des Institutions avec le but predefini la promotion et la protection de l’honneur, la liberte’, etc. (valeurs) de tout un chacun(Citoyen !!!) – pas de promouvoir ou proteger l’image ou la renomme’ d’un bonhomme assassin et mort il y a des siecles – etranger par dessus le marche’. Par contre proteger le DROIT de CROYANCE a cet assassin est une autre histoire. c.a.d. mon droit de le vomir et celui de quelqu’un d’autre de l’adolatrer etc.
    Enfin. L’idee est que ce ne sont plus des bonhommes ou la clique qu’ils forment qui est l’Etat. Tous les Bonhomme sont investit dans la promotion et preservation de l’Etat qui protege et Honore TOUT UN CHACUN qui est enguage’ a l’honnorer et le proteger et LE SERVIR, plutot que de s’en servir, comme l’a fait l’ADF !!! Qui a besoin de CREUVER pour devenir l’ALN !!!
    Teboune veut etre barzidan? C’est facile, qu’il soit dispose’ et jeureux d’etre la poubelle de tout Algerien, du meilleur au pire !!! c.a.d. repondre et se justifier, etre maudit, crache’, meprise’ et insulte’ tous les jours et en RESSENTIR DE L’Honneur et la satisfaction d’un job bien fait. Ce n’est qu’a ce oment-la que’il sera DEFENDU par TOUS, PLUTOT QUE FUIT, comme ce le fut le cas il y a 2 semaines.

  2. Sur vos ecrits sur la religion musulmane.
    Voici ma reponse: L’Islam quelque soit lequelle est une jurisprudence et le coran une constitution un ensemble de textes de Loi thematise’s. Ses croyants sont psychologiquement destablise’s et ses pratiquants des imprevisibles et dangereux perturbateurs – feignants par dessus le marche’, c.a.d. des assiste’s ou une charge pour la societe’. Tout pays qui autorise sa pratique, sur son territoire, est voue’ a de gros problemes voir la depersonnalisation et mort.

  3. Tout pays, état repose sur un récit fondateur, soubassement du contrat social. Les deux premiers points de cette contribution relèveraient de ce primat.
    Si on prend le premier pays du monde en terme de richesse et de puissance, les USA, de la cote est au pacifique du Canada au Mexique il s’est construit sur l’idée de la conquête. On peut imaginer chaque américain avec cette idée enfouie ou en surface de sa tête. Certains en sont fiers, d’autres en ont quelques reculs mais tous l’assument. C’est le dernier point qui est intéressant : tous l’assument.
    On peut creuser dans l’histoire des pays plus vieux encore et l’on retrouve cette appropriation générale du récit. La part de vérité qu’il y a dans ces récits ou la dimension partagée du mythe fondateur facilitent l’appropriation des citoyens du récit national.
    En Algérie on façonne l’histoire exclusivement au grès des utopies du moment. Non pas que les utopies, partagées ou non, sont mal; le souci est qu’on infléchit l’histoire, le récit, en fiction des seuls utopies en vogue.
    En l’espace de deux siècles, on passe ainsi d’un récit à son quasi contraire. Au passage, on change les fondations mais les murs ne sont que repeint, au grès de l’utopie du moment. De l’Algérie française qui récupère je ne sais de quelle façon notre passé latin à son profit – il le fallait pour la ´cohérence’ – à son contraire, l’Algerie arabe musulmane qui exclue la part latine de notre être au profit de la période la plus stérile dans ses aspects les plus stériles.
    On remarque que dans les deux cas la part centrale de notre être est complètement amputée et combattu. La négation de la dimension centrale est le fondement des deux récits.
    Au passage, l’Algérie française ´justifiée’ par la romanité ne s’est pas empêchée d’annexer le Tenerée, le pays touareg, sans demander aux Imucagh s’ils adhèrent aux contes des rivages de Méditerranée.
    L’Algerie arabe musulmane, avec une contorsion langagière, est basée sur la régence turque d’Alger – régence d’Alger devenant d’un coup Algérie. Ce récit englobant comme par magie le Ténérée Sahara par effet de placage. Et, au passage, on ne fait aucun cas des régions du nord qui n’ont jamais reçus d’ordres de la part des turcs ni encore moins payé d’impôts en dehors des butins suite à des raids criminels de temps en temps. Pour un pays qui s’est libéré de l’injustice, qui lutte pour la liberté mais consacre un tel récit, ça fait un peu désordre.
    Le deuxième point concernant les valeurs morales, musulmanes, vous dites; êtes vous sérieux ? Je suis, comme des millions des gens des campagnes et des montagnes, élevé, construit sur les mythes antiques entendu au coin du feu. Je suis élevé sur des rituels qui n’ont rien de musulman. Je suis encore réglé sur le double calendrier julien et berbère. Les valeurs morales musulmanes, d’une violence sans nom, je les ai entendu pour la première fois, d’une seule oreille à l’école.
    J’ai la chance de découvrir, de faire le lien, entre les contes du coin du feu, les rituels, les valeurs dans les récits d’Ovide et des auteurs de son époque- que l’école exclue évidemment. Notre vie vie rurale, pastorale et orale, je la redécouvre dans les écrits par des auteurs berbère ou non de l’époque latine, romaine et numide, sporadiquement dans les écrits de kabyles du début du 20e siècle.
    Ça me réconcilie avec le passé que le mensonge de l’école le présentait comme l’incarnation du mal. Ca me réconcilie en tout point avec la modernité et l’espace géographique méditerranéen qui m’a vu naître, cette espace féerique que l’on nous présente comme le domaine de tous les maux et de tous les dangers. Ce passé – le mal selon le scolaire et récit algérien – c’est une partie essentielle de moi. Ce moi qui n’est pas qu’un empilement à la musulmane mais un moi constitutif, profond, le corps, l’âme et l’esprit. Et ce moi, malheureusement, seule la Kabylie peut l’assumer et lui donner une place.

    • je cite: « On peut imaginer chaque américain avec cette idée enfouie ou en surface de sa tête. Certains en sont fiers, d’autres en ont quelques reculs mais tous l’assument. C’est le dernier point qui est intéressant : tous l’assument.

      J’ai peur que tu ne partes sur des suppositions fausses pour arriver a de fausses conclusions. Particulierement ceci: On peut imaginer chaque américain avec cette idée enfouie ou en surface de sa tête – Je ne suis pas aussi sur de ca. Ce que vous voyez a la surface, c’est comme la derniere couche de peinture sur un mur, ou eau sur la plage. Les populations y sont par vagues. Les 1eres sont alle’s d’Espagnes et portugal.Sur chaque bateau quelques dizaines sont Nababs Anglais-Espagnoles et des centaines de rameurs d’Espagne et Portugal, essentiellement des gens qui guettaient une opportunite’ de deguager d’Espagne et Portugal, c.a.d. Les MOORES. Ceux-la auront fait de l’exploration et conquete. C’est derriere eux qu’arrivent des vagues d’opportunistes pour s’installer durablement. D’ailleurs, ils ne sont pas alle’s tres loin – tous sur la cote Est NORD, NY et nords de la, tandis que la 1ere vague etait deja au Texas et Californie. Puis suivirent d’autres vagues encore d’Italiens, Francais, Deutchs(Hollande) et biensur les affame’s de la patate Irelandais et Ecossais, les polards et les autres europeens… TOUS DES SUIVEURS OPPORTUNISTES A RAMASSER DES MIETTES DERRIERES LES ANGLAIS QUI EUX SUIVAIENT LES ESPAGNOLES.
      C’est ces derniers chacals ou hyienas qui CHERCHENT A ASSURER QUELQUE CHOSE QUI NE LEUR REVIENT POINT. Pour se positionner sur l’axe du temps… se donner une position khorti.

      Les Etats-Unis est plutot un Projet ne’ dans la resistance, de groupes qui n’ont de commun que la domination et brutalite’ d’un meme predateur. Quand aux PRENTENCIEUX qui sont dans la Posture, ce sont des Imposteurs, a qui j’OFFRE UNE PATATE et informe que la pomme-de-terre pousse de nouveau en Europe. Parmis eux, les Irelandais, Ecossais, Polonais et Deutch et surtout ceux des pays de l’Est.

      Bref, je pense qu’il n’y a pas lieu de parler d’USA, avant les guerres contre les Royalistes Europeens, essentiellement Anglais. C’est CETTE NECESSITE’ de REGROUPEMENT ET CONSTITUTION d’ETATs pour se defendre contre le regime repressif Anglais, qui est le point de depart des ETATs-UNIs. Tous ces groupes etaient relativement eloigne’s geographiquement, differents ethniquement, etc.
      1. chaque Etat s’est CONSTITUE’ sues bases propres, c.a.d. culture, heritage, interets et circonstances.
      2. La Construction d’une Federation aura ete’ NEGOTIE’E.
      3. Il y a la 1ere phase de se confederer pour se libere, puis celle de Construire Un Etat pour le vivre ensemble.

      De la, le Gouvernement Federal(sous-enttendu par USA comme entite’) n’a de role, d’Autorite’ et moyens que ceux que lui cedent les Etats – qui l’ont cre’e.
      ————————-
      Je cite: «  Notre vie vie rurale, pastorale et orale, je la redécouvre dans les écrits par des auteurs berbère ou non de l’époque latine, romaine et numide, sporadiquement dans les écrits de kabyles du début du 20e siècle.

      D’accord avec toi. A un certain moment, il faut arreter d’avancer en arrier et commencer a reculer en avant, c.a.d. AVANCER DOUCEMENT.
      La question est OU PLACER CE MOMENT(« a un certain moment ») – A mon avis, il est clair que ce moment-la ne peut aller plus loin que 1er Novembre 1954. Meme pas 1949, qui risque de necessiter UN DOULEUREUX NETTOYAGE et triage pour exclure du dialogue les batards Algero-franco-egyptiens. En 1954, ces dechets de 1949 ont beneficie’ d’une amnestie et admises comme figurantes ou serveuses ou masseuses. D’ailleurs leur guerre de liberation aura consiste’ a apprendre a servir le the’ en Tunisie et au Maroc.

      Il me semble clair que 1er Novembre 1954 est la date qui s’impose comme ligne de depart. Depart de quoi? Les points reperes, a partir desquels retracer les fondations d’une nouvelle construction figurativement parlant. Bref, celle-ci se doit de soutenir une narative nationale puise’e a partir d’un roman qui emerge d’une Antropologie moderne.

      Le malheur de ce pays est que toutes etudes antropologiques des regions et Peuplades d’Algerie auront ete’ realise’es et conduites(dirige’es) par des etrangers – sans douten oriente’es vers la construction du Roman Colonial, etc.

      Une nouvelle SYNTHESE Antropologique se doit d’etre COMPILE’E !!! IMMEDIATEMENT. Par synthese et compilation, il est clair qu’il y a plusieurs Antropologies.
      Voici une definition(AngloSaxonne) que je trouve plus approprie’e a ce contexte:(Webster)

      Anthropology is the study of the origin and development of human societies and cultures. Culture is the learned behavior of people, including their languages, belief systems, social structures, institutions, and material goods.
      TRADUCTION:
      L’anthropologie est l’étude de l’origine et du développement des sociétés et des cultures humaines. La culture est le comportement appris des individus, y compris leurs langues, leurs systèmes de croyances, leurs structures sociales, leurs institutions et leurs biens matériels.

      Note: Et j’y ajouterais meme, de l’environnement physiologique depuis la geologie, a la topographie, meteo, etc. Car les comportements Humains sont et ont ete’ dirige’s et conditionne’s par SA SURVIE.

      • La guerre d’indépendance, les principes fondateurs, sont en effet le noyau du récit des USA. Mais le pays s’est démultiplié entretemps en espace et en population et la conquête de l’Ouest s’est greffée sur ce récit. Le sujet n’est pas l’histoire mais la cohérence du récit. L’exemple s’y prête car un vieux est forcément plus complexe, encore faut-il le connaitre un tant soit peu.
        Les références à l’antiquité par contre sont indispensables. Il ne faut pas imaginer que les gens du matin au soir ne penser qu’à l’antiquité; ce n’est pas ce je dis. Il en demeure que la démocratie moderne n’est que recyclage, un assaisonnement permanent par des matières modernes de recettes antiques. Certes, il n’y avait pas le vote électronique, mais quel régime moderne peut se mesurer en termes de représentativité des « citoyens » à la démocratie athénienne. Même les langues modernes ne seraient que des charabias sans l’ossature issue du grec et/ou du latin. Sans les références antiques, point de renaissance, point de modernité.
        En tant que kabyles et berbères, notre fossilisation actuelle tient justement du fait qu’on nous a fait croire par je ne sais quel tour de sorcellerie que l’islam nous a libéré du romain. Rien moins que ça. Avec du ‘ni occident ni orient’, c’est féconder le stérile … ou vice versa.

        • «  Le sujet n’est pas l’histoire mais la cohérence du récit.  »
          Cette Coherence a une logique, c.a.d. une idee derriere. Cette ide’e provient de valeurs, fondamentalement MORALES. C’est elles qui conditionnent les reactions et attitudes des populations(settlements/colonies). Elles sont imbrique’es dans la culture locale. De la, il s’en suivra les motivations de ces « peuplades » qui conditionneront leurs reactions devant des situations – qui remettent en cause c.a.d. en cause leurs survies. Ces sequences qui ont dure’ des decennies, constituent bien une histoire qui ne peut etre omise, mais et je suis d’accord, ne se suffit pas. Il faut en effet en souligner le moteur de leur(sequence de situations) est la survie. La Consistance provient de celle du danger qui les guettait. Le meme !!! Il etaient tous confronte’ presque a la meme Adversite’. Celle de leur Statut comme communaute’. Par example, pour les communaute’s du Nord-Est ca aura ete’ la negation de leurs pratiques religieuse. Plus au sud, les pillages par des pirates et la navigation. Au centre la perte de terres. Plus devant les attaques repete’s des Natifs et des Convoits de troupes royales, etc.
          Cette consistance est donc naturelle malgre’ les differences des dangers qui les guettaient, qui pour chacun represente Un Dilem Existentiel. Leur Question Centrale s’imposait: Soit on cooperent pour subsister ensemble meme differents ou on efface nos differences et on s’efface, en ce faisant. La reponse aussi s’impose d’elle-meme: La Coexistence dans le RESPECT et la PAIX – sans meme avoir a subir ce qu’il y a de contraire les uns des autres – les differences sur un tas d’aspects de la vie.

          La question d’ou et comment articuler les limites de ces differences decoule du bon sens: La flexibilite’ en ce qui est flexible mais pas en ce qui ne l’est pas. D’ou la naissance des Frontieres entre les Etats – et la Negotiation de Reciprocite’.
          Mais la clef essentielle a cette consistance est a mon avis, l’INDEPENDENCE TOTALE DE CHACUN DES ETATS DE DEFINIR SES POSITIONS A LA TABLE DE NEGOTIATIONS – ainsi que celle DES PARTIES(Communaute’s au sein de l’Etat) de faire de meme. On devine que les Communaute’s individuellement etaient lourdement influence’es par leurs religieux et des grands patrons, qui feront sortir des points forts dans la Documents fondateurs et des Etats et de l’Etat Federal. Les Communaute’s au sein des Etats-meme, n’ont d’interet que le maintien et la survie de leurs Singularite’s, marque’es par leurs croyances, languages, interets et manieres de vivre en general.
          Pour se guarantir cela, chaque Etat se dotera d’une Constitution qui les LIMITES ET FONCTIONS DE LEURS REPRESENTANTS AU CONGRE’ FEDERAL. Cela DICTE le comportement des Representants des Communaute’s PROVENANT des Etats. Pas besoin pour un groupe d’interet d’aller gueuler a Washington. En agissant dans sa propre Communaute’ il peut agir sur le vote au Congre’.

          Cet etat des choses la force Citoyenne provient du fait de la Construction de l’Etat Federal, a partir des bases REELLES des Communaute’s locales.
          Bref, le sommet d’une pyramide commence a sa base. Ce qui a fait des communaute’s depuis le village des communaute’s de Destin, est ce qui fera ou pas la Communaute’ Nationale de Destin.
          Les Negotiations commencent a la base et LIBREMENT.
          Le regime d’Alger, doit SE LIMITER A LA PROTECTION DES FRONTIERES l’ACHEMINEMENT DE Patates, lait denre’es alimentaires – et se soustraire de ce debat COMPLETEMENT.
          Les Jure’s deliberent sans JUGE ou POLICE.

           » Certes, il n’y avait pas le vote électronique, mais quel régime moderne peut se mesurer en termes de représentativité des « citoyens » à la démocratie athénienne.
          La democratie Atheneenne a copie’ sa recette d’ailleur ! Leur Chef-Cuisinier est alle’ la chercher son INSPIRATION ailleurs.
          La Democratie Atlante.

          • Discuter sur le mode ‘qui aura le dernier mot’, ce n’est pas mon genre. Pour autant, Atlante, je veux bien; mais s’il n’y a ni documents écrits, ni vestiges archéologiques ni tradition orale ni aucune preuve objective, c’est difficile de faire des liens. On ne va tout de même pas faire comme les arabes qui invoquent Alla pour régler les questions qui les dépassent, une sorte de panacée. Ou alors le personnage de Don Quichote qui invoque l’envoûtement / enchantement pour expliquer toute évidence qui va à l’encontre de ses fantaisies.

            • « … mais s’il n’y a ni documents écrits, ni vestiges archéologiques ni tradition orale ni aucune preuve objective, c’est difficile de faire des liens. »
              Puis que je te dis que le dechiffrage de ces etablettes est en cours. Et les resultats sont publie’s dans des press specialise’ au fur-et-mesure. Enfin, j’espere que mon point sur la source de la consistance est presente’e suffisemment clairement, Ce n’est pas une redaction applique’e, c’est du vif de ma tete, le temps d’un cafe’ !
              Le schema similaire pour l’Algerie s’est bien produit en 1954 et se dessine de plus en plus clairement avec l’ADF maintenant. Il est tout de meme arrive’ a semer la division entre Algeriens 60 ans durant. Mais, cette action commune sans la moindre coordination de ces derniers de VOTER AVEC LES PIEDS, indique bien une similarite’ – Les torts subits ou du moins ce qui tatouille les differentes regions differe, mais l’auteur est le meme – le regime. Des que l’ENNEMI est identifie’ et meme partout nomme’, ce n’est plus qu’une question de temps!

  4. Bonjour M. Magnus
    Je suis presque sûr que vous avez des choses intéressantes à dire. Malheureusement, votre texte est incompréhensible. Peut-être que vous l’avez rédigé en anglais avant de procéder à sa traduction par Google?? Ou bien avez-vous utilisé l’IA? Toujours est-il qu’on y comprend pas grand chose.
    Merci de penser à vos lecteurs la prochaine fois.
    Cordialement
    T. AMALOU

    • Non, je ne traduis pas de l’Anglais vers le Francais. Je ne traduit moyennant Google que des textes de reference, que j’indique. Je peux traduire ces textes-reference aisemment, c.a.d. de mes propres mots, mais cela representerait mon interpretation. Or, mon interpretation je l’etale dans mon argument. En prennnant un traduction d’une machine Neutre, ca laisse l’espace aux autres d’y appliquer leurs propres interpretations et de pouvoir(avoir de quoi) ainsi formuler l’interpretation contraire ou differente, tout simplement.

      Cela dit, j’ecris ce que j’ecris, souvent a la hate. J’ai un autre job et il y a les decallages horaires. Mes textes voyagent pas mal. D’Indonesie a l’Inde a l’Amerique avant de traverser l’Atlantique. Le chemin de l’Est est tortueux et uncertain.

    •  » Malheureusement, votre texte est incompréhensible. »
      Vous faites partie de ceux qui SAVENT CE QUI EST COMPREHENSIBLE, BON, ETC. pour les autres. Et les malheurs des uns font le bonheur d’autres. Achetez-vous une boite de maquillage et investissez votre vie a le(mon texte) maquiller, a votre liking !!! Mais je vais vous donner un indice: Je n’ai rien a expliquer ou faire comprendre a quiconque sur LMDz – c tous des zins qui connaissent les sujets mieux que moi – il y a juste besoin d’un Chirp pour attirer l’attention et eux savent de quoi il s’agit. Si vous n’y arrivez pas, c’est que vous avez ete’ forme’ dans une ecole !!! – que la mienne.

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