Peut-on porter une critique envers un intellectuel ? Assurément oui parce que sa fonction est de nourrir le débat.
Peut-on porter une critique envers un défunt qui avait voulu apporter son éclairage sur l’histoire ? Le contraire équivaudrait à vouloir brûler les bibliothèques et les archives, en livres ou en fichiers numériques.
Ce n’est pas pour autant qu’il est permis de porter atteinte à sa mémoire. Mohammed Arkoun n’est remis en cause ni pour sa probité, ni pour la liberté de ses idées et certainement pas pour sa compétence sur un sujet qu’il semble maîtriser. Sur ce dernier point je laisse cependant les historiens qui traitent du même sujet à l’approuver ou le contester.
À l’inverse, ni son courage ni ses démêlés avec les islamistes radicaux algériens ne peuvent en aucun cas être une considération pour la validation d’une thèse d’un historien islamologue.
Mohammed Arkoun était aussi présent sur les médias français (et probablement internationaux) qu’un BHL. Il était la caution intellectuelle de ceux qui voulaient affirmer leur combat contre l’islamisme. C’était tout à fait à son honneur sauf que Mohammed Arkoun s’était placé au-delà du statut d’intellectuel pour intégrer une dimension politique.
C’est en faisant cela qu’il légitime ma prise de position critique. Je vais essayer de la développer avec le recul du temps autant que me permet le format d’un article de presse qui exige la concision.
Une démarche intellectuelle
Universitaire au parcours brillant, Mohammed Arkoun est considéré comme une grande figure de la pensée philosophique et anthropologique du fait religieux. Islamologue, l’ensemble de ses écrits ont un objectif de proposer une nouvelle lecture des textes de l’islam à partir des évolutions des sciences sociales et de la philosophie.
Nous pouvons le comprendre partiellement par ce que dit Mohammed Arkoun lui-même. Né en Kabylie, il grandit dans la période coloniale et dans l’ignorance de la langue arabe.
Il constatera que les siens vivent un Islam très marqué par les croyances berbères locales. A cela se rajoutent deux autres points constitutifs de ses positions futures, soit l’approche de la religion par le mouvement nationaliste algérien et son trouble linguistique personnel lorsqu’il avait été confronté aux deux autres langues que sont le français et l’arabe.
Moqué par les uns, notamment dans son vécu passager à Oran, il est instruit dans une langue française dont il constate également la distance linguistique et culturelle avec ses origines natales.
Par ce très rapide résumé, nous pouvons comprendre les racines de sa pensée. Mohammed Arkoun se sera entièrement consacré à sa volonté de promouvoir une autre approche de la lecture des textes religieux très imprégnée par une pensée médiévale.
Tout cela est extrêmement louable mais Mohammed Arkoun crée lui-même l’ambiguïté lorsqu’il se positionne dans le drame algérien de la décennie noire. La confusion entre l’intellectuel islamologue et le discours politique est manifeste.
La pensée de Mohammed Arkoun
Nous l’avons dit en partie, toute son œuvre consistera à démontrer la fausse approche de l’Islam par ignorance de ses préceptes ou par détournement de son sens.
« Je m’efforce depuis des années, à partir de l’exemple si décrié, si mal compris et si mal interprété de l’islam, d’ouvrir les voies d’une pensée fondée sur le comparatisme pour dépasser tous les systèmes de production du sens – qu’ils soient religieux ou laïcs – qui tentent d’ériger le local, l’historique contingent, l’expérience particulière en universel, en transcendantal, en sacré irréductible. Cela implique une égale distance critique à l’égard de toutes les «valeurs» héritées dans toutes les traditions de pensée jusques et y compris la raison des Lumières, l’expérience laïque déviée vers le laïcisme militant et partisan. » Ouvertures sur l’islam. Paris 1989. 2e édition revue et augmentée. Paris 1992. p. 199-200.
Dans son livre Histoire de l’islam et des musulmans en France du Moyen Age à nos jours
Mohammed Arkoun rappelle que « L’image fortement négative des musulmans se concentrait autour du personnage du Prophète – dont le nom est écrit sous diverses orthographes, manifestant à la fois ignorance et mépris pour le personnage. Quand ils n’en faisaient pas purement et simplement un démon, les Français appliquaient au fondateur de l’islam les modèles d’homme mauvais, méchant, pervers que la Bible et le christianisme avaient élaborés : faux prophète, hérésiarque, idole, Antéchrist. On connaît au moins un dessin-caricature médiéval de Mahomet. Cette concentration sur le personnage de Mahomet de l’image négative de la civilisation musulmane joue un rôle important jusqu’à aujourd’hui ».
Et de rappeler l’occultation de la réalité du passé comme dans son livre La pensée arabe, « Il convient de rappeler que, pendant la période classique, une pensée juive et une pensée chrétienne d’expression arabe se sont également épanouies. L’une et l’autre ont utilisé les mêmes instruments intellectuels que la pensée arabo-islamique, pour élaborer, notamment, une théologie ».
Dans le même livre, il décrit les deux visages de l’Islam, « le fait coranique est un événement linguistique, culturel et religieux qui partage le domaine arabe en deux versants : le versant de « la pensée sauvage » au sens défini par CL. Lévi-Strauss et celui de la pensée savante ».
Comme nous l’avions précisé au départ, la pensée de Mohammed Arkoun est celle du regard du « fait historique ». Autrement dit qu’il faut dépasser les fausses idées et les passions pour en revenir à la réalité historique des faits.
Et c’est justement cette réalité des fait que je conteste, j’y reviendrai.
Réformer la parole divine ?
L’intellectuel oublie-t-il que l’Islam est un message divin et que son interprétation ne peut contredire les fondements du livre sacré ? Je ne le comprendrais pas moi-même. Ou ce texte sacré est remis en cause et en cela la parole divine est contestée ou il n’est que détournement par les islamistes.
L’universitaire « intellectualise » l’Islam par de très nombreux ouvrages mais jamais il ne remet en cause le dogme et la dangerosité de sa croyance.
En fin de compte, pour Mohammed Arkoun, il faut étudier l’Islam, le disséquer et le mettre en relation avec les époques en lui redonnant la virginité de sa lumière. Mohammed Arkoun est un défenseur de l’enseignement du « fait historique » qui doit se substituer au sentiment non éclairé par l’histoire.
Ce que nous propose Mohammed Arkoun est un débat qui aurait existé au sein des penseurs et intellectuels de l’Islam depuis de nombreux siècles. Pourtant pendant de nombreux siècles jusqu’à nos jours la tentative de modifier le regard sur les prescriptions des textes sacrés a échoué.
Pourquoi ? Pour la raison évidente que si on met en doute la parole divine alors l’Islam remet en question le fondement de son existence et même celui du concept de religion monothéiste.
Comment Mohammed Arkoun veut-il réformer cette parole divine ? Dans les écrits la parole divine est sans cesse annoncée par « Dieu a dit : ». C’est la justification première du sacré d’un livre qui serait tombé du ciel pour une parole « révélée ».
Prenons juste un exemple, celui de la Sourate 24, verset 2, La femme et l’homme adultères : fouettez chacun d’entre eux de cent coups de fouet. N’usez d’aucune bienveillance envers eux dans la religion de Dieu, si vous croyez en Dieu et au Jour Dernier. Qu’un groupe de croyants témoigne de leur châtiment.
Et cela pendant des pages et des pages. Le fouet, la mort, l’emprisonnement, rien n’est épargné. Il est impossible de réformer la parole sacrée d’autant que dans l’Islam, le spirituel est imbriqué avec le séculaire.
Il souhaiterait peut-être porter la sanction de cette malheureuse femme adultère à vingt coups de fouets et l’envoyer en rééducation morale au Club Med ?
Mohammed Arkoun n’ose jamais affirmer cette évidence. Lui qui pourtant prône « le fait historique ». Veut-il mettre en doute la réalité du message divin ? Alors pourquoi ne l’a-t-il pas fait sans tourner autour du pot en liant l’Islam à la grande civilisation arabo-musulmane, selon lui.
Le passé n’est pas la caution du présent
Imaginons une société embourbée dans une terrible violence, presque en guerre religieuse civile. Imaginons alors un intellectuel qui viendrait exposer un cours d’histoire pour justifier la position de l’une des parties ou se voulant apporter un apaisement entre les deux parties.
Non seulement le moment serait décalé mais surtout il serait condamné à un double échec. Le premier est que le discours de Mohammed Arkoun n’avait aucune chance de convaincre mais le risque de mettre en rage, plus qu’ils ne l’étaient déjà, ceux qui sont dans l’irrationnel le plus profond. Il rajoute à ce qui était fortement inflammable.
Le second échec est que la science de l’Islamologie, au fondement historique, ne convainc les victimes de l’islamisme que par son opposition à ce mouvement doctrinaire. Les thèses historiques n’ont alors aucune chance d’être validées par l’approche scientifique et universitaire. Et c’est bien là le problème, en s’introduisant dans le débat politique, sa pensée est perdante des deux côtés, le politique et le philosophique.
Il essaiera d’expliquer pendant de longues années que l’Islam n’est pas la forme déviante qu’en ont fait les sociétés musulmanes contemporaines mais un message qui a permis de construire une grande civilisation par le passé.
En cela Mohammed Arkoun veut démontrer que beaucoup d’intellectuels, de juristes et autres penseurs du monde arabo-musulman avait tenté des voies de réécriture et d’interprétation des textes sacrés. Pour lui, ce qui a été possible par le passé ne peut être ignoré dans le présent.
C’est la grande erreur de Mohammed Arkoun car il fait du passé arabo-musulman une caution de progrès pour la période contemporaine. Il veut corriger la mauvaise interprétation de l’Islam par la démonstration qu’il avait permis de construire une grande civilisation. Comment parvient-il à diffuser une idée qui me semble personnellement équivalente à l’existence des martiens.
Ce n’est pas l’Islam qui est en cause ?
Pour exposer sa thèse d’une relecture des écrits saints, Mohammed Arkoun a trouvé un biais qui m’exaspère au plus haut point car c’est le même argument de tous les peuples qui ne reconnaissent pas la violence des pouvoirs autoritaires et des dogmes sacrés.
Ils trouvent toujours l’excuse si connue et rabâchée « ce n’est pas l’Islam qui prône la violence mais ceux qui l’ont dévié pour leur propre pouvoir ou par inculture ». Autrement dit on ne s’affronte pas directement au tyran, par crainte ou adhésion illuminée, mais en accusant son entourage de ne pas l’avoir compris.
Mohammed Arkoun ne remet jamais en cause les fondements du texte sacré. Il tourne autour sans jamais l’affronter. Les fautifs sont les Khalifats, les mauvais prêcheurs et tous ceux qui en ont trouvé excuse dans son message pour leur pouvoir au nom de la religion. Ils n’auraient aucun intérêt à interpréter les prescriptions religieuses à la lecture du moment contemporain car ils savent que le nouvel éclairage les menacerait.
Je veux bien croire qu’un intellectuel de la dimension de Mohammed Arkoun essaie de m’instruire sur le véritable message civilisationnel de l’Islam. Mais j’ai le dos glacé de dire que ce sont les islamistes qui ont bien lu et interprété le même texte sacré, autant que moi.
Nous l’avons déjà dit, il ne se passe pas plus de deux pages dans le livre saint sans qu’une femme ou un homme ne soit accusé et promis au fouet, lorsque la sentence est clémente. Toutes les prescriptions sont inouïes de violences et de ténèbres en toutes choses.
En adoptant cette posture, il place les sociétés arabo-musulmanes dans le rôle de victimes des islamistes. Jamais il n’admet que l’Islam est en lui-même le terreau de la violence dans ces sociétés.
Thèse universitaire ou fascination de l’objet d’étude ?
L’intellectuel Mohammed Arkoun a épuisé sa vie en publiant des livres sur l’Islam, ce qui est la normalité d’un islamologue. Un échantillon : Quand l’islam s’éveillera, Lectures du coran, La pensée arabe, La question éthique et juridique dans la pensée islamique, Abc de l’islam, Humanisme et Islam et la cerise sur le gâteau, La construction humaine de l’Islam.
Sa présentation de l’Islam est celle des mille et une nuits par le fantasme Hollywoodien. Je ne remets nullement la réalité d’une civilisation qui a prouvé à une certaine époque, parfois, son apport à l’art et les techniques mais en faire un résultat de la doctrine de l’Islam mon esprit ne peut le concevoir. Quant à avoir participé à la création de l’humanisme, je ne sais plus quoi dire à Mohammed Arkoun.
À la recherche d’un sang bleu ?
Je fais partie de la génération qui a connu l’invasion de l’islamisme. Jusque-là, nous avions connu de la religion que la croyance intime et pacifique de nos grands-parents. Parfois, il faut le reconnaitre, celle de certains illuminés mais qui n’arrivaient cependant pas encore à diffuser leurs idées.
Deux raisons ont concouru à l’islamisation massive de l’Algérie. La première est celle de la dictature militaire qui préférait voir les Algériens dans les mosquées plutôt que dans la politique. L’un de ses moteurs résidait dans le nationalisme qui voulait remettre le pays sur le chemin de ses racines supposées. Il en tirait avantage puisque c’est lui qui entraînerait le peuple vers la pureté nationale.
Et puis, ce que beaucoup ont oublié, l’immense responsabilité d’une partie de la bourgeoisie et des intellectuels francophones algériens de l’époque.
Le départ des anciens colonisateurs a donné l’opportunité à certains de créer à leur tour une caste nobiliaire au sang bleu. Alors ils ont été puiser cette origine dans l’histoire arabo-musulmane. Pas une bibliothèque dans le salon de ces personnes qui ne présentait ostentatoirement un Coran relié en fil d’or.
On peut d’ailleurs dire que ce comportement était aussi le fait d’un certain nombre d’intellectuels avant l’indépendance. C’était pour eux l’argument pour convaincre de l’existence d’une culture nationale face à celle du colonisateur. Personne ne peut contester sa légitimité mais il en est resté quelque chose de l’argument de l’Islam comme enracinement du pays.
Les babouches sont réapparues dans les foyers ainsi que des meubles qui avaient l’apparence de ceux des grandes époques arabo-musulmanes. Ils se sont même mis à aller à la mosquée, eux qui hier encore s’écroulaient de rire en voyant le spectacle des fidèles en burnous sur le chemin de la prière.
Cette partie de l’article ne fait aucunement le rapport avec l’histoire personnelle de Mohammed Arkoun. Je décris seulement l’influence d’une certaine bourgeoisie et d’intellectuels qui sont autant responsables.
Mais si je ne le dis pas, je fais un gros effort pour que ma pensée ne soit pas entendue. Mohammed Arkoun est intervenu dans un moment explosif, fallait-il qu’il en rajoute par sa fascination de l’Islam comme fait historique ?
Islamologue distancié ou fascination de l’Islam ? Chacun proposera sa réponse.
Sid Lakhdar Boumediene
Le jour ou on abandonera le caractere sacré et divin du coran alors ce moment sera le reveil du cauchemar que nous vivons depuis des siecles.
L’imaginaire humain a façonné un Dieu a l’image de l’homme.
Dieu n’est pas un humain et ne possede pas les sentiments humain car Dieu est infini ce qui vent dire qu »il n’a besoin de rien.
Et Dieu n’a point besoin de l’etre humain ni a etre adoŕé par ce dernier, car Dieu est INFINI. .
L ‘homme est un grand malade mental , il n’y qua Jeter un coup d’oeil a la mythologie grec…
Cependant besoin d’un porte-parole…
Plus serieux:
je cite « C’était tout à fait à son honneur sauf que Mohammed Arkoun s’était placé au-delà du statut d’intellectuel pour intégrer une dimension politique. »
Moi dirais TOUT SAUF POLITIQUE.
Pour un slamolog, quand a-t-il ecrit ou raconte’ « comment le Psycho Mouh et ses fideles ont ont conquis l’Afrique du nord, et transforme’ des centaines de milliers d’adolecents-ottages en Soldats de 1ere ligne? » – Douar apres douar !!!
Il aura fallut d’UNE BRAVE FEMME pour dire Niet. Ca c’est politique, c.a.d. SECOUER LES POPULATION et les METTRE DEVANT LEUR RESPONSABILITE’ et HONNEUR.
Mais je suppose qu’il n’y a pas besoin puisque la derriere fois que ca s’est reproduit ne date pas de si longtemps !!!
Et il y en a qui reclame de la politesse, respect et je ne sais quoi !!!
Racontez-vous la, ou racontez-la vous !!!!
Mohamed ARKOUN ( oui il se prénomme MOHAMED…) est pour les siècles des siècles…et pour l’éternité une référence intellectuelle indiscutable et reconnue de par la planète..son positionnement vis à vis du GÉNOCIDE des 90’S ( la décennie noire…appellation des génocidaires) reste objectif dès lors que la mains mise d’enturbannés flanqués de barbes factices…est un fait que l’histoire convoquera le moment venu…
Il ’y a rien à gratter dans le Coran ou l’islam. Tous deux sont clairement le produit de l’homme. Il suffit de les lire et de lire leur histoire. Premiérement, Mohamed n’avait rien à voir avec la naissance ou l’essor de l’islam. Lui-même n’était jamais musulman au sens de membre d’une religion appelée Islam. Mohamed est mort sans savoir q’une religion toute neuve allait naître 65 après sa mort et qu’on ferait de lui son prophète.
Ce que Mohamed Arkoun peut bien trouver à dire en défense de l’islam, je l’ignore, mais ça ne peut provenir que de son imagination à lui.
Imaginons que nous observions le sorcier d’une tribu dite « primitive » en train de tailler une statue devant les yeux de toute la tribu. Quand il finit de la tailler, il s’agenouille devant elle pour l’adorer comme son dieu ou déesse. La tribu toute entière, qui l’a vu faire, s’agenouille aussi. Sont-ils tous des fous ou des imbéciles ? Ne l’ont-ils pas tous vu tailler cette statue de ses propres mains ??
Ce n’est ni de la folie ni de l’imbécilité, c’est ça la nature de la croyance religieuse.
Comme on peut suivre la formation de ce dieu de la tribu primitive, on peut suivre celle du dieu et de la religion de l’islam. La seule différence est que le sorcier a utilisé des outils de sculpture tandis que les sorciers de l’islam on utilisé des plumes et de l’encre. Sinon on peut suivre la progression de cette religion étape par étape.
Il est indéniable que c’est le produit du travail de l’homme, et un produit très imparfait.
Tout ce que l’on peut écrire sur cette religion et ce dieu ne peut rien changer à ce fait.
Vous soulevez la question du l’engagement / positionnement politique de l’intellectuel. Un sociologue, un anthropologue, un philosophe, un écrivain, cinéaste, théologien… doit-il prendre position ? Avoir un avis ? Le rendre publique ? S’encarter ? Le débat n’est pas nouveau. Un réponse bateau consisterait à dire que cela n’est pas pénalisant tant que son positionnement n’altère pas son raisonnement, la qualité de ses travaux.
Je n’ai rien lu de Arkoun mais, dans ce domaine, évidemment, la démarche historique est la seule pertinente. De ce que j’ai compris de votre contribution Arkoun se positionne en tant que croyant qui cherche a dédouaner sa religion, une sorte de lessiveuse de l’islam dans l’histoire.
Cette histoire reste néanmoins fondamentalement guerrière et politique depuis la genèse de cette religion. C’est écrit et c’est répété quotidiennement par les contempteurs de l’islam sans jamais être démentis par ses adeptes ni même qu’il y eut volonté ou tentative de le démentir.
Sur ce sujet, on ne peut faire l’économie d’une comparaison avec une autre religion, devancière et issue d’une même aire culturelle, toute aussi impérialiste dans son essence (la prétention d’être destinée et doit être celle de l’humanité toute entière).
L’approche globale de l’histoire du christianisme consiste à prendre en paramètre tous les aspects ayant trait au christianisme, ses origines, la période et l’espace géographique dans lequel il est apparu et s’est développé, l’héritage dont il a bénéficié, etc.
Une telle démarche n’est pas encore envisagée dans le cas de l’islam. On ne parle jamais de la nécessité historique qui a permis l’émergence de l’islam: l’effondrement de l’état yéménite (4e siècle) en raison de la chute de ses revenus suite à la sécheresse, l’insécurité qui s’en est suivie (la tradition arabe près’´islamique parle de l’insécurité des caravanes commerciales qui traverse le pays).
Pour ce qui est du coran lui même, il est impossible de comprendre comment des éléments de l’épopée de Gilgamesh, la genèse, arche de Noe, tous des éléments sumériens et babyloniens sans prendre en compte une connaissance de Mahomet de la bible (qui a elle même repris ces éléments). Comment ? Il y avait bien des juifs et des chrétiens en Arabie à l’époque et Mahomet était commerçant qui a voyagé en Palestine où la bible et ses versions y régnaient.
Pour ce qu’est de la civilisation arabo-musulmane ou musulmane si vous voulez, comment expliquer n’importe l’apparition soudaine de la dite civilisation si (en dehors de quelques vagues et timides références à la Grèce) on ne fait pas référence aux emprunts dans tous les domaines aux perses, aux hindous, aux latins, au byzantins, …
Comment expliquer sans recourir à la pensée magique qu’un nomade qui n’a jamais vu une bâtisse en pierre ou un bistouri peut-il s’improviser d’un coup architecte génial ou médecin révolutionnaire ?
C’est pourtant cette approche dervichiere qui est prônée dans nos école et à laquelle sont soumis quotidiennement des millions d’enfants et lycéens dans les cours d’histoire et de tarbiya islmaiya, sans manquer au passage d’insulter les civilisations locales auxquelles la «civilisation musulmane» doit absolument tout.
Les musulmans n’ont rien créé en dehors de fournir un cadre politique et un espace d’échanges … Le harcèlement des savants, héritiers de cicilisations pré islamiques, par les autorités musulmanes et le clergé musulman n’est jamais évoqué. Pourtant les musulmans les plus rétrogrades d’aujiurd’hui, héritiers de ces chasseurs des siècles passés, sont les premiers à mettre dans toutes les sauces ces savants persécutés par leur propre doctrine.
Je cite: « Vous soulevez la question du l’engagement / positionnement politique de l’intellectuel. Un sociologue, un anthropologue, un philosophe, un écrivain, cinéaste, théologien… doit-il prendre position ? Avoir un avis ? Le rendre publique ? S’encarter ? Le débat n’est pas nouveau.
Je vois vois toute la liste des metiers que vous lui attribuez sauf, celle d’Historien. C’est lourd l’histoire et surtout ca fait mal quand on n’a pas de scelle(Thavarda). C’est incroyable comme certains peuvent faire de la sociologie, antopologie sans interroger l’histoire. Et pour le Cinema, probablement de la Science Fiction.
Example:
Soit un auteur X qui attribut a Mohamed, le prophete de sa ville, d’avoir libere’ la Femme de la region de sa condition. morbide(ce que je suppose vraissemblable, par projection de ce que j’ai vu de mes yeux de NON-ANTHROPOLOGUE). En ce qui me conserne le mot LIBERE’ doit se justifier, si ce n’est avec des evidences-dures(meme ecrits de l’epoque ou une des references a des temoignages, etc.) c.a.d. une investigation, alors c’est de l’Opinion, c’est du ROMANESQUE !!! – Un example de cela: Le film « Le Gladiateur » dans une sequence, un des Senateur intime a l’empereur que ce gladiateur-la etait un « Spaniard(espagnole) » – da’illeurs tout s’efface dans cette sequence, ni image de fond ou bruit ou musique. Pour que le spectateur devant l’ecran enregistre cette confidence/secret. Or, l’ESPAGNE n’EXISTAIT PAS ENCORE, A CETTE EPOQUE. Il n’y avait que la Catalagne et le pays Basque et la Gaule. Passez Hollywood au peigne et il n’en restera presque rien. Dernier renvoi relatif a cela: La polemique sur l’antisemitisme presume’ du film sur Jesus qui a fait parler Jesus en Aramaic, language de la region ou il a grandit en Palestine.
Revenant a cette liberation des femmes par Muhamad, il faut bien la substancier !!! « on les vendait sur la place publique et ca s’est arrete’ depuis qu’il a fait erruption pour arreter ca ou quelque chose comme ca. Ou, a-t-on ecrit cela plutard et ailleurs pour faire plaire/approuver Mohamed aux gens de cet « Ailleurs » ?
De meme en est-il pour l’Afrique du nord, ou a l’evidence la femme n’etait point a liberer – elles etaient plus que Libres, c’est elles qui se battent pour liberer les zommelettes !!! Faut etre realiste, moins de 200 ans avant, les populations ont pris les armes contre Rome, pour cette histoire de religion et la perception du plus brillant homme d’entre-eux !!!
Un Antropologue qui synthetise les ramassis ecrits en Francais, genre le Sphynx Gaulois en Egypte, etc. peut-etre quelqu’un de synpa, mais je macherais du chewing-gum au moment de prononcer le mot anthropologue. Il a des ide’es certes, peut-etre le mot IDEOLOGUE lui conviendrait mieux.
Je souleve ici la NUANCE entre l’ISLAM a conquis ou LES ISLAMISTES, c.a.d. les propagateurs de la JURISPRUDENCE CORANIQUE.
c’est les IDE’ES DU CORAN qui ont seduit les Atlassiens(evitons africains) ou les ISLAMISTES qui ont VAINCU ces Atlassiens ? – Faire de l’antropologie, etc. sans POSER ET REPONDRE cette question c’est faire de la FICTION !!!
Il faut tout de meme expliquer comment on part d’Egypte avec 10 000 hommes et on arrive en Espagne avec 300 000 ? D’ou viennent les 290 000 supplementaires? tout d’un coup ou sont-ils ramasse’s tout au long? Une MULTIPLICATION pharamineuse tout de meme !!!
Faire de l’Antropologie, c’est faire de la Mathematique, au 20 eme siecle. C’est expliquer et demontrer ou reconstruire la Multiplcation a partir de l’Addition. Il faut bien poser le decort.
Une bande de malfrats arrive au clair-de-lune et encerclent un campement bedouin. QUE SE PASSE-T-IL pour qu’a la fin de la journe’e du lendemain, la bande s’en va amplifie’e vers le campement suivant?
Maintenant, mon point est: Tandis que ces etrangers venus d’ailleur ont le merite d’avoir tout de meme gualope’, qu’en EST-IL de l’ADF ??? Qui leur ressemble d’un point de vue MISSION: le regne de la jurisprudence Islamique.
Du coup, l’Islam veut-il dire PAIX ou SOUMISSION? – ou est la condition « pas de paix sans soumission? »
Je n’attribue rien, cois parlez des fois dans le vide. Comme c’est écrit, ça parle de L’INTELLECTUEL, EN GÉNÉRAL, qu’il soit « un sociologue, un anthropologue, un philosophe, un écrivain, cinéaste, théologien… doit-il prendre … ». C’est du français basique.
« un sociologue, un anthropologue, un philosophe, un écrivain, cinéaste, théologien… doit-il prendre … »
Il n’est AUCUN de tout ca !!! Il ecrit, c’est bien, moi et twa aussi !!! Tout le monde ecrit, puis CERTAINS SONT PUBLIE’s !!!!!!
Bref, ecrire c’est CREUSER !!!
Je ne le blame pas, de pas CREUSER. Je dis seulement qu’un INTELLECTUEL, ca n’ECRIT PAS – CA CREUSE. Et en effet c’est dangereux de creuser en Algerie. C’est pour ca qu’on va en France ou ca ne creuse pas, ca ecrit. Alors il ecrit. Et il n’est pas le seul ecrivain. Meme des Francais qui CREUSENT, ils le font ailleurs – la ou il y a des chance de trouver quelque chose. D’ailleurs les vrais creuseurs, le font en Egypte, au Perou et un peu partout. A titre d’example, en 2016(pas sur) on tombe sur les ruines du Temple de David, sous le Qods – Bingo, les histoires sur papier(tora ou je ne sais lequel des livres) est verifie’ ! Une synagogue transforme’e en mosque’e. Les rapports de force l’auront dicte’ ! Et ces rapports ont maintenant change’ !!!
Les Jouifs sont partis de partout pour recuperer ce qui est leur. Les khenzirs d’Alger veulent livrer tout l’Atlas au moyen-orient, comme si les Orientaux manquaient de quoi que que se soit !!!
La faillite Algerienne est comme la Palestinienne qui cherchent tous les 2 a faire valoir la Gloire de ceux-la meme qui les ont dompte’s comme des chiens ! Ils sacrifient leurs enfants pour une mosque’e que Mouh n’a jamais connu !
Messieurs de Matin DZ,
À propos de votre publication « Islamologie ou fascination de l’Islam ».
Je ne lis pas le journal électronique le matin dz, ni d’ailleurs d’autres journaux en ligne. C’est donc à travers une « Alerte Google » que j’ai pris connaissance de la publication susvisée.
Ma première réaction, vous vous en doutez, est de me rendre sur Internet pour m’informer sur son auteur. Sauf méconnaissance de ma part des mécanismes de recherche sur cet outil auquel les plus jeunes sont beaucoup plus familiers, je n’ai malheureusement trouvé rien d’intéressant.
En tout état de cause, je préfère plutôt répondre par le silence à cet ….., allez, soyons poli, à cet écrit. D’ailleurs, pauvre petit juriste, je ne possède ni le talent ni les hautes compétences intellectuelles ni, encore moins, l’érudition de son auteur.
Connaissant le journal « le matin » d’antan, je pense que votre rédaction aurait pu, à l’occasion du 14eme anniversaire du décès de cet homme que beaucoup considèrent comme un immense intellectuel, publier quelque chose de mieux que ce tissus de contre-vérités et d’approximations. Islamologie ou fascination de l’Islam !!! Et puis quoi encore ???!!!