L’admission récente de l’Algérie en tant que membre partenaire du BRICS+ a suscité des débats animés, oscillant entre espoir et scepticisme. Ce partenariat, qui vise à renforcer les liens économiques et politiques entre des pays émergents, pourrait bien marquer un tournant dans le paysage économique algérien.
Mais derrière les promesses d’opportunités se cache une réalité complexe, teintée de défis structurels et de pratiques bien ancrées.
Un banquet prometteur
L’intégration de l’Algérie au BRICS+ peut être perçue comme un « ticket d’entrée » dans un club d’élite, offrant un accès privilégié aux nouveaux marchés et aux investissements tant attendus. Les pays membres, parmi les plus dynamiques de la scène mondiale, représentent une possibilité de diversification économique pour une nation dont l’économie repose encore fortement sur les hydrocarbures. L’Algérie pourrait tirer parti de cette adhésion pour renforcer ses infrastructures, développer des secteurs négligés et attirer des financements étrangers.
La danse des partenaires
Cependant, cette entrée dans le club des BRICS ressemble aussi à un bal où les partenaires sont nombreux, mais la danse est chaotique. En effet, la bureaucratie pléthorique, la corruption endémique et l’autoritarisme sont autant de freins qui pourraient entraver la mise en œuvre efficace de projets prometteurs. Loin d’être une simple formalité, cette adhésion exige un engagement sincère de la part de l’Algérie pour surmonter ses défis internes.
Une carte de fidélité à double tranchant
S’il est vrai que les BRICS+ offrent un accès à des financements, la question demeure : l’Algérie est-elle prête à embrasser une gouvernance transparente et à instaurer des réformes profondes ? Autrement, elle risque de se retrouver avec une « carte de fidélité » à un club où les bénéfices ne sont que cosmétiques. Les opportunités pourraient s’évaporer, et les promesses d’un avenir meilleur ne seraient alors que des mirages.
L’inclusion au coeur du débat
Un autre point crucial réside dans la nécessité d’assurer que les retombées de ces investissements profitent réellement à la population. Les préoccupations sur la répartition des ressources et le manque de transparence dans la gestion des projets doivent être au centre des débats. L’adhésion aux BRICS PLUS ne sera véritablement bénéfique que si elle se traduit par des changements tangibles dans la vie des Algériens.
Entre illusion et réalité
En fin de compte, l’admission de l’Algérie au BRICS+ soulève plus de questions qu’elle n’apporte de réponses. Est-ce un véritable tournant pour l’économie algérienne ou simplement une nouvelle façade pour des pratiques anciennes ? Alors que le pays s’engage dans cette nouvelle aventure, il doit garder à l’esprit que le succès réside non seulement dans l’accès à un club prestigieux, mais aussi dans la capacité à transformer ce partenariat en un levier de développement durable et inclusif.
L’admission de l’Algérie en tant que membre partenaire du BRICS PLUS représente une occasion unique d’accéder à de nouveaux marchés et à des financements, mais elle pose également la question cruciale de la capacité du pays à transformer cette opportunité en un véritable levier de développement. En surmontant les défis de la bureaucratie et de la corruption, l’Algérie peut-elle passer d’une simple carte de fidélité à un engagement réel pour un avenir économique inclusif ?
Pour que l’Algérie tire pleinement parti de son statut de membre partenaire du BRICS+, il est essentiel qu’elle adopte une approche proactive. Cela implique de :
Établir un cadre de gouvernance transparent : La mise en place de mécanismes de contrôle et de suivi des investissements afin d’assurer la bonne utilisation des fonds.
Engager la société civile : Impliquer les citoyens et les acteurs économiques locaux dans le processus de prise de décision pour garantir que les projets répondent aux besoins de la population.
Promouvoir une culture de l’innovation : Favoriser les start-ups et les initiatives locales qui peuvent contribuer à diversifier l’économie et réduire la dépendance aux hydrocarbures.
Assurer une éducation et une formation adaptée : Investir dans l’éducation et la formation professionnelle pour préparer la main-d’œuvre aux défis d’une économie en mutation.
Une nouvelle aube ?
Si l’Algérie réussit à relever ces défis, son admission au BRICS PLUS pourrait bien être le point de départ d’une transformation radicale, la confirmation sur la voie d’un développement inclusif et durable. Sinon, elle risque de se contenter d’un statut honorifique, sans véritable impact sur le quotidien de ses citoyens. Le moment est venu pour l’Algérie de prouver qu’elle peut dépasser les simples promesses et se diriger vers un avenir prospère et solidaire.
Une nécessité de remise en question
L’admission de l’Algérie au BRICS+ pourrait servir de catalyseur pour une remise en question profonde de son modèle économique et politique. Les défis actuels — corruption, bureaucratie, inégalités sociales — sont des enjeux qui ne peuvent plus être ignorés. Le pays doit impérativement évoluer vers un système qui valorise la transparence, l’efficacité et la participation citoyenne.
Opportunités à saisir
L’adhésion au BRICS+ ouvre des portes vers de nouveaux marchés et opportunités d’investissement. L’Algérie a la possibilité de diversifier son économie en attirant des investisseurs intéressés par des secteurs tels que les énergies renouvelables, l’agriculture et la technologie.
Les réformes ne doivent pas être considérées comme un choix, mais comme une nécessité. Cela inclut la modernisation de l’administration publique, l’amélioration des infrastructures et la lutte contre la corruption à tous les niveaux.
Un risque de persistance dans l’inertie
Cependant, l’Algérie pourrait également choisir de persister dans ses recettes anciennes, celles qui ont déjà prouvé leur inefficacité. Ce choix pourrait être motivé par :
Les structures de pouvoir en place peuvent voir les réformes comme une menace à leur autorité et à leurs intérêts. Ce conservatisme pourrait freiner tout effort de transformation.
Sans un engagement clair et fort des dirigeants, les promesses de changement risquent de n’être que des discours sans suite concrète.
Face à des défis économiques pressants, le recours à des solutions à court terme pourrait sembler plus attrayant, mais il est peu probable qu’il apporte des résultats durables.
L’avenir de l’Algérie dépend de sa capacité à tirer parti de son admission au BRICS+ pour amorcer un véritable changement. Le pays a l’opportunité de se réinventer, mais cela nécessitera une volonté politique forte et un engagement à faire face à ses défaillances historiques. Le dilemme entre la remise en question ou la persistance dans l’inefficacité est réelle, et les choix qui seront faits dans les mois et années à venir détermineront le chemin que l’Algérie empruntera.
Le moment est venu pour l’Algérie de décider si elle souhaite devenir un acteur responsable sur la scène internationale ou si elle continue à naviguer dans les eaux troubles de l’inaction et de l’inertie.
Dr A. Boumezrag
Les autocrates, les dictateurs, les tyrans se rendent en rangs serrés à la messe moscovite…
et leurs populations s’entassent dans des barcasses pour s’évader en Europe…
Paradoxe… Vous avez dit paradoxe ?
C’est une idée de rejoindre les bricks n’est pas raisonnable !
l’Algérie exporte ses hydrocarbures en Europe et ses principaux importateurs hors hydrocarbures sont la France, les pays bas, les USA et l’Italie !
Aucun des pays des bricks n’importe des produits a l’Algérie !
On ne peut jouer sur 2 tableaux ! Attention à la réaction américaine quand on a du dollar ! L’UE est obligé de suivre !