Les tirs croisés entre le Hezbollah et l’armée israélienne se sont poursuivis avec intensité ce dimanche 27 octobre. La journée a été marquée par une frappe aérienne inédite contre un faubourg de Saïda, la troisième ville du Liban, située à 60 kilomètres du front.
Neuf personnes ont été tuées et 25 autres blessées dans le raid sur le grand quartier de Haret Saïda. Selon un bilan provisoire, vingt autres personnes, dont trois secouristes, ont été tuées dans des bombardements qui ont visé le sud du Liban et la région de Baalbek, à l’est du pays.
C’est la première fois que la grande ville de Saïda, à majorité sunnite, est visée par un raid aérien par Israël. Le quartier de Haret Saïda pris pour cible par les avions est, lui, essentiellement habité par des familles chiites. Le raid a provoqué d’importantes destructions dans l’immeuble directement touché et dans des dizaines d’habitations et de commerces environnants.
L’aviation et l’artillerie israéliennes ont concentré leurs tirs, ce dimanche, sur le sud du Liban, où 32 localités ont été pilonnées. Deux raids ont par ailleurs visé les alentours de la ville historique de Baalbek, dans l’est du Liban. L’agence nationale d’information officielle a fait état, en début de soirée, d’un raid sur la réserve naturelle de la ville côtière de Tyr. L’armée israélienne a en outre ordonné aux habitants de 14 villages du sud d’évacuer leurs maisons.
Le Hezbollah a de son côté revendiqué vingt opérations contre des concentrations de troupes israéliennes à l’intérieur du territoire libanais et sur le nord d’Israël. Une usine militaire près de la ville d’Acre a été attaquée aux drones et un complexe militaro-industriel au nord de Haïfa a été visé par une salve de roquettes.
Parmi les cibles ce dimanche, plusieurs régions de Galilée figurant sur une liste de 25 localités dont les habitants ont été appelés à évacuer par le Hezbollah.
Rfi
