L’affaire du célébrissime terroriste Ahcène Zerkane, alias Abou Dahdah, celui-là même que les médias d’Etat avaient présenté comme un terroriste repenti et qui préparait un plan d’infiltration et de radicalisation armée du hirak vient de connaitre un rebondissement spectaculaire.
On nous avait présenté ce Abou Dahdah comme une menace sérieuse sur la stabilité du pays, mais la vox populi en a fait un parangon des manipulations. L’histoire a donné raison à ceux qui n’y ont pas cru.
Condamné en première instance à 20 ans de prison ferme, il a été jugé ce mardi 27 novembre, en deuxième instance et acquitté. Selon l’APS, ce « terroriste » avait été capturé à l’issue d’une opération de ratissage menée près de la commune d’El-Ancer à Jijel, par les éléments de l’Armée nationale populaire (ANP), le 16 décembre 2020. Ahcène Zerkane avait rallié les groupes terroristes en 1994.
Lors de son procès en septembre 2021, au tribunal criminel de première instance de Dar El Beida (Alger), l’intéressé a été condamné à une peine de 20 ans de prison ferme pour délit d’adhésion à un groupe terroriste et port d’armes de guerre sans autorisation, a rapporté l’APS.
Il a également été privé de ses droits politiques et civiques et doit s s’acquitter d’une amende de dédommagement d’un million de dinars au profit des victimes.
Mais voilà, lors de son audience du mardi 27 novembre 2024, rapporte le quotidien en langue arabe Ennahar dans son édition électronique, la chambre d’appel de la Cour d’Alger vient de prononcer l’acquittement du « terroriste Abou Dahdah » qui avait défrayé la chronique, en 2021.
L’on se souvient, en effet, que la télévision publique algérienne (EPTV) a diffusé, mercredi 17 février 2021, la vidéo d’un « terroriste » Ahcène Zerkane, alias Abou Dahdah qui évoquait ses liens avec le mouvement populaire (Hirak). Il a notamment parlé d’un prétendu plan visant à radicaliser le mouvement populaire. L’affaire avait été du pain béni pour les télégraphistes du régime qui y ont la preuve des connexions internationales visant l’Algérie.
Ahcène Zerkane fera des aveux sur ses liens avec le mouvement Rachad. Il citera Larbi Zitout, Amir DZ et Mourad D’hina avec lesquels, a-t-il soutenu, les groupes terroristes se sont entendus pour mettre à feu l’Algérie à travers le Hirak. Autrement dit toute la galaxie détestéé par les autorités. Abou Dahdah a être – tenez-vous bien – un cyberactiviste et qu’il dirigeait plusieurs pages et chaînes sur les réseaux sociaux, aux fins de déstabilisation du pays. Rien que ça ! Cette affaire est survenue au moment d’une grande répression visant les activistes du Hirak, notamment en Kabylie. Des centaines d’entre eux ont été arrêtés et jetés en prison en quelques semaines.
Les aveux de ce « terroriste » diffusés à l’heure de grande écoute, sur les chaînes de télévision ont suscité plus de moqueries que d’appréhensions, sur les réseaux sociaux et dans la rue.
Depuis, les Algériens ont appris à donner le nom de «dahdouhisme» à toutes les séances de « passages à table », de préfabrications d’aveux par des individus présentés comme terroristes devant les caméras des télévisions que les autorités diffusent à des fins de manipulation et d’intoxication de l’opinion.
Samia Naït Iqbal
Il ne faut s’étonner de rien avec ce régime et sa « justice » du téléphone. Ce régime qui réprime sans pitié les intellectuels et qui donne la part belle aux islamistes sanguinaires de tous poils. « Quand la bêtise gouverne, l’intelligence est un délit » disait en son temps Henry De Montherlant célèbre dramaturge français du siècle mort en 1972.
Étant donné la loi d’amnistie (acceptee par référendum) pour les islamistes, cette décision # de justice # me paraît logique !
Idéologiquement, les islamistes ont gagné après cette guerre civile !
Aujourd’hui ils détiennent le Bazar et l’enseignement en général ! Demain, l’abrutissement sera général, parce que cette doctrine # religieuse # autoritaire va augmenter les symptômes névrotiques de l’ensemble de la population par son contrôle social !
Dès qu’il est apparu sur l’ENTV, on a sû que c’est une pièce théâtrale mal réalisée par les services sécuritaires attribuée à la rédaction