Barreaux !
Qui peut me franchir ?
Moi, le fer froid qui brime et opprime,
Moi les geôles d’Alger
Oh liberté, si tu pouvais me dire,
Ce que voient tes yeux derrière mes barreaux,
Moi, le fer froid qui brime et opprime,
Moi les geôles d’Alger
Gardien muet des cris étouffés.
Depuis 1962,
Je suis témoin silencieux,
De la sentence qui s’abat sans répit,
Krim Belkacem, Matoub, Boudiaf, Djaout…
Et tant d’autres….
Des noms gravés dans mon acier glacé.
Moi, le fer froid qui brime et qui opprime,
Moi les geôles d’Alger
Je suis la cage de Boualem Sansal,
Plume ardente qui se heurte à mes murs,
Il défie l’obscurité que je protège,
Son rêve d’une Algérie libre résonne en moi.
Je suis le tombeau des voix dissidentes,
Je suis la demeure des détenus d’opinion
Je suis le briseur de rêves !
Je suis la muselière des hommes libres.
Je suis l’Algerie nouvelle !
Je suis le bourreau des Sensal
Moi, le fer froid qui brime et qui opprime,
Moi les geôles d’Alger
Je suis le tueur des espoirs à venir
Dont les murmures résonnent dans mes entrailles,
Oh liberté, dis-moi quand viendra le jour,
Où je m’effondrerai pour laisser place à la lumière.
Dis-moi liberté…..
Quand sonnera mon glas ?
Moi, les geôles d’Alger
Saïd Oukaci,
1er décembre 2024
« Quand sonnera mon glas ? »
Très bientôt In Challah!
Inchallah mon ami. Le Glas de l’injustice, de la Hogra, de l’intolérance. Mais c’est à nous de provoquer cela. La Boetie a bien compris le mécanisme de la servitude. Si nous refusons la SERVITUDE, un premier pas est déjà posé pour nous en libérer