17 décembre 2024
spot_img
Accueil360°Boualem Sansal transféré à une unité de soins à Alger

Boualem Sansal transféré à une unité de soins à Alger

L’affaire Boualem Sansal suscite toujours une vive inquiétude tant sur le plan humanitaire que juridique. L’écrivain de 75 ans arbitrairement embastillé a une santé fragile. Et son arrestation révèle surtout les graves violations des libertés en Algérie.

Incarcéré depuis mi-novembre 2024 pour atteinte à la sûreté de l’État, Boualem Sansal a été arrêté à l’aéroport d’Alger le 16 novembre, en vertu de l’article 87 bis du code pénal algérien, qui punit les actes jugés comme terroristes ou subversifs. Cette arrestation a été perçue comme une tentative de museler une voix dissidente, notamment celle de l’auteur de « Le Serment des barbares » et « 2084: la fin du monde ».

Récemment, il a été transféré dans une unité de soins d’un hôpital Mustapha Pacha à Alger, une décision qui a été annoncée par son éditeur, Antoine Gallimard, et son avocat, François Zimeray, lors d’une soirée de soutien au Théâtre libre.

Antoine Gallimard a précisé que ce transfert, demandé par Boualem Sansal lui-même, était le deuxième du genre, soulignant la fragilité de sa santé. Il a également noté que les autorités pénitentiaires avaient compris l’importance de préserver la vie de Boualem Sansal, tant pour des raisons humanitaires que pour éviter des répercussions négatives sur leur image.

L’avocat Zimeray a exprimé des préoccupations similaires, déclarant que Sansal ne se portait pas bien et que des biopsies récentes avaient révélé des résultats préoccupants. Il a lancé un appel aux autorités algériennes pour qu’elles fassent preuve d’humanité dans cette affaire, soulignant l’urgence de la situation.

- Advertisement -

Lors d’une conférence de presse à Paris le 11 décembre, Me Zimeray avait déjà dénoncé le transfert de Boualem Sansal vers la prison de Koléa, sans que la défense ni la famille ne soient informées au préalable, ce qui a soulevé des questions sur le respect des droits de l’homme et des procédures judiciaires.

Le rejet de la demande de libération provisoire de l’écrivain par un tribunal d’Alger a également été un point de tension, renforçant les craintes quant à son traitement et à son état de santé.

À 75 ans, Boualem Sansal est considéré comme un prisonnier politique, et son incarcération est perçue comme une atteinte à la liberté d’expression en Algérie.

Les appels à sa libération et à un traitement humain continuent de se multiplier, tant au niveau national qu’international, alors que la communauté littéraire et les défenseurs des droits de l’homme s’inquiètent de l’impact de cette affaire sur la liberté d’expression et la santé de l’écrivain.

En somme, l’affaire Boualem Sansal est emblématique de l’arbitraire qui règne en Algérie, et elle soulève des questions cruciales sur les droits de l’homme et la santé des prisonniers politiques dans le pays. 215 détenus d’opinion croupissent dans les prisons pour avoir, souvent juste, apporté une critique au régime ou à ses représentants locaux.

Yacine K.

5 Commentaires

  1. Vous croyez que les occidentaux et particulièrement les français ont quelques chose à faire du respect de la dignité humaine quand c’est pas un des leurs ?.le conflit en Ukraine et en Palestine l’a démontré et ne s’éternisant pas dessus.
    Boualem sansal est un des leur boucliers humains pour taper sur l’Algérie et comme ils ne peuvent le faire eux même sinon traité de raciste et islamophobe,ils ont en boualem non seulement quelqu’un qui le fait très bien et leur écrit même des histoires sans être historien
    Tout cela pour ne pas parler de leur horreur en Algérie de bugeaud qui a inventé les chambres a gaz (enfumage dans des grottes),jusqu’aux tortures du général salon .
    La France ne lâche pas le morceau d’un coup mais par petit bout un jour c’est audin et l’autre jour c’est ben m’hidi
    Cette histoire est montée de toute pièce par les français qui savent faire dans la communication et tout de suite après ils ont tourné la page et passés à autre chose et ont délaissé leur 101 eme département de Mayotte qui a été dévasté car si c’était un département en France métropolitain ils auraient mobilisés toute la France avec des dons qui afflueraient de partout ! Même au niveau de leur concitoyens il y a une discrimination !.la vie n’est pas la même

  2. Les pseudos soutiens de Sansal à l’image de l’avocat sioniste Zimeray n’en ont strictement rien à cirer de la liberté d’expression et de la liberté d’opinion,le franco-algérien Sansal n’est qu’une marionette à leurs yeux qui a servi de relais pour l’extrême-droite française et le lobby sioniste dans leur propagande et leurs hostilités envers l’Algérie et les algériens.

    Ces derniers osent parler d’humanisme alors qu’ils apportent un soutien indéfectible à l’état sioniste « israël »,un état d’apartheid créer par une idéologie raciste et supremaciste qui commet un génocide sans précédent,des crimes de guerres et des crimes contre l’humanité en toute impunité,ces mêmes qui déclaraient qu’israël ne peut être accusé de tels crimes sous prétexte que cet état « voyou » serait une démocratie,tout comme lorsque vous dénoncer cette barbarie on vous accuse d’antisémitisme car chez eux tout fonctionne à géométrie variable.

    Ces gens là sont les ennemis jurés de la liberté d’expression et de la liberté d’opinion refusant tout débat ou contradiction,ce sont les architectes de la censure et de la pensée unique.

    Ceci-dit il est grand temps pour l’Algérie de faire preuve de discernement et de relâcher tous les détenus d’opinions emprisonnés,tous ceux qui n’ont aucun lien ni aucune intelligence avec une puissance étrangère et qui ne représentent aucune menace pour la sûreté de l’état et pour notre intégrité territoriale.

    Si l’état de santé de Sansal est jugé incompatible avec sa détention qu’il soit dans un premier temps mis en résidence surveillée avec tous les soins nécessaires puis la justice algérienne devrait le condamner mais d’une manière plutôt symbolique,qu’il soit déchu de sa nationalité algérienne et qu’on le foute dans un vol pour Paris.

  3. NON Monsieur ce ne sont pas les Algériens qui sont visée par l’affaire Sansal (qui -l’affaire- sent sal) mais les intérêts de ce régime pourri jusqu’à la moelle. Qui probablement vit ses dernières heures. Pas un seul membre de la nomenclature ne possède pas une accointance dans les beaux quartiers parisiens, quand ( après avoir été à la tête de la moribonde ONM ) ils se dorent la pilules dans la citée des Gaules…!! OUI monsieur les Algériens veulent vivre libres et en paix avec le monde entier..! Sauf que cette dictature ( qui veut se maintenir vaille que vaille) ne l’entend pas de cette oreille…les empires naissent et meurent. Les charognards AUSSI!!

LAISSEZ UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

ARTICLES SIMILAIRES

Les plus lus

Les derniers articles

Commentaires récents