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vendredi 6 juin 2025
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Les apaisements salvateurs de Brahim Saci

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L’ivresse que procure la poésie ne se termine jamais. Les mots deviennent alors les compagnons de chaque jour ; ils participent ainsi à de nombreuses quêtes du poète.
Brahim Saci connaît à merveille cette belle proximité avec les voyages fondateurs que la poésie rend possibles.

Dans son 18e recueil, Le Manteau de la nuit, joliment préface par Hamid Banoune, ce talentueux et passionné journaliste, Brahim Saci accueille les jours avec philosophie et sagesse.

Le monde est froid mais le poète garde toujours son cœur d’enfant. Une splendide prouesse dans un monde dominé par l’injustice, le malentendu, la course effrénée vers le vulgaire. Il y a trop de bouffons des palais, d’idiots qui ne rougissent pas. Pour braver les mauvais vents, le poète se cherche, se pose des questions, tente de saisir cet essentiel que seul le temps présent peut posséder.

Mais cette avancée du temps est impossible à contrôler, impossible à comprendre vraiment.
« Et pourtant le présent est froid, il me tourmente, il me noie, comme un grain, il me broie, comme tant de fois », avoue le poète. Face à l’impasse, l’espérance devient lasse, les blessures se font étouffantes, elles habitent au plus profond de l’âme.

Dans ce décor triste, la vie ne se laisse pourtant pas faire, elle fait appel au meilleur que les souvenirs retiennent, jalousement. Il suffit, parfois, de peu pour que le soleil revienne réchauffer le cœur et l’esprit.

La méditation vient également au secours de celui qui se sent seul, elle lui montre des chemins qui atténuent la douleur. « Le poète connaît la soif des déserts, où la muse se désaltère, mais ma soif n’est jamais étanchée, car elle se situe hors de la réalité », écrit Brahim Saci.

Cependant même s’il est fugitif, l’espoir n’a pas complètement disparu. Il y a tant de générosités à inventer, il y a tant de misérables à aider, il y a tant de malheureux à soutenir.

La poésie est, en réalité, une tentative de dialogue avec les autres. De ce dialogue naissent des harmonies insoupçonnées, des sourires contagieux, des apaisements salvateurs. La poésie est, au bout du chemin de la vie, une admirable quête de l’éternité. Et il n’y a que ces somptueuses traces laissées par les mots qui osent tutoyer cette éternité.

Youcef Zirem

Le Manteau de la nuit de Brahim Saci, 121 pages, éditions du Net, 2024

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