20 janvier 2025
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Donald Trump : « Le déclin de l’Amérique est terminé »

Donald Trump a été investi, ce lundi 20 janvier, pour un second mandat à la Maison blanche, lors d’une cérémonie qui marque l’un des retours en politique les plus stupéfiants de l’histoire des États-Unis.

Donald Trump a prêté serment à midi (17h00 TU) au Capitole à Washington. La cérémonie, qui devait initialement se dérouler devant le Capitole, a eu lieu à l’intérieur du complexe du Congrès en raison du froid glacial. 

Il a ensuite prononcé son discours inaugural. « L’âge d’or de l’Amérique commence », a-t-il promis. « À partir de maintenant, le déclin de l’Amérique est terminé », a également assuré Donald Trump.

Bien que l’« Inauguration Day » soit traditionnellement consacré à des célébrations en grande pompe, Donald Trump s’est  déjà engagé à signer ce jour-là une série de décrets sur des questions comme la sécurité aux frontières ou la production de  pétrole et de gaz. 

Le président sortant, Joe Biden, était présent à la cérémonie d’investiture et à la passation de pouvoirs, une politesse que ne lui avait pas accordée Donald Trump il y a quatre ans. 

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Devant une assemblée de partisans et de dignitaires, dont son prédécesseur Joe Biden, qui l’a écouté sans manifester la moindre émotion, il a fait l’article d’une bordée de décrets qu’il va signer dans la journée.

Dans son viseur : l’immigration, les politiques progressistes concernant le genre et la race, ainsi que la politique pro-environnementale du gouvernement sortant.

L’immigration comme priorité

Quelques minutes après son investiture, Donald Trump a dit souhaiter l’expulsion « des millions et millions d’étrangers » des Etats-Unis. « Je vais déclarer l’urgence nationale à notre frontière » avec le Mexique, a ajouté le républicain, assurant qu’il prévoyait « d’envoyer des troupes à la frontière sud pour repousser l’invasion désastreuse de notre pays ».

Donald Trump a également confirmé sa volonté de réinstaurer la doctrine Restez au Mexique, mesure phare de son mandat précédent, abolie par son prédécesseur Joe Biden. Elle avait forcé des milliers de demandeurs d’asile originaires d’Amérique centrale à attendre au sud de la frontière américaine, le temps que leur demande soit traitée par les tribunaux.

Signe de son intention de verrouiller immédiatement la frontière mexicaine, l’application CBP One, qui permettait à des migrants de prendre rendez-vous pour demander à entrer légalement sur le territoire américain, a été suspendue. « Les rendez-vous fixés sont annulés », pouvait-on lire le site officiel du Service des douanes et de la protection des frontières des Etats-Unis(Nouvelle fenêtre), dès lundi.

La transidentité toujours dans le viseur

Dans la droite ligne de sa campagne pour l’élection présidentielle, Donald Trump a aussi déclaré tourner le dos aux politiques d’aides accordées aux personnes transgenres, ainsi qu’aux programmes de diversité et d’inclusion. « Je mettrai fin à la politique du gouvernement qui tente d’intégrer la race et le sexe dans tous les aspects de la vie publique et privée », a lancé Donald Trump. Dans son viseur notamment, l’enseignement de la « critical race theory » (ou « théorie critique de la race ») et les études sur le genre.

Comme il l’avait déjà annoncé, le nouveau président conservateur a prévenu que les Etats-Unis ne reconnaîtraient que « deux sexes, masculin et féminin » définis à la naissance. Un discours ouvertement transphobe qui avait fait recette pendant sa campagne. L’une des conséquences concrètes de cette politique sera de supprimer le genre « X », ni masculin ni féminin, pour les personnes s’identifiant comme non-binaires, « sur les documents officiels du gouvernement, y compris les passeports et les visas (qui) refléteront fidèlement le sexe », a précisé à la presse une source au sein de l’équipe présidentielle. Cette possibilité avait été ouverte durant le mandat de Joe Biden.

Marche arrière sur l’action climatique

« Nous allons forer à tout va », a lancé, comme à son habitude, le président américain. Pour ce faire, le républicain a annoncé qu’il décréterait un état d’« urgence énergétique » national et reviendrait sur nombre de mesures climatiques prises par son prédécesseur Joe Biden pour favoriser la transition énergétique. Parmi celles-ci, les financements alloués aux énergies renouvelables ou à l’achat de véhicules électriques.

Dans la même journée, son administration à peine installée a annoncé que les Etats-Unis se retireraient à nouveau de l’accord de Paris sur le climat, mettant ainsi en péril les efforts mondiaux visant à freiner le réchauffement climatique.

20h45 : l’Union européenne « prête à défendre ses intérêts » 

L’Union européenne est « prête à défendre ses intérêts économiques » si nécessaire, a assuré le commissaire européen à l’économie Valdis Dombrovskis, interrogé sur l’offensive de Donald Trump sur les droits de douane. Juste après avoir prêté serment au Capitole, à Washington, le tout nouveau président américain a promis d’imposer des « droits de douane et des taxes aux pays étrangers » sans détailler d’éventuelles mesures. 

Avec AFP/RFI

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