22 janvier 2025
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Lycéens dans la rue : presse, syndicat (SNTE) et Union nationale de parents d’élèves en pompiers 

Pour la deuxième journée consécutive, les lycéens ont investi la rue dans de nombreuses wilayas. Des marches et des rassemblements devant les établissements scolaires et les directions de l’éducation ont été observées. 

L’allègement des programmes, la réduction du volume horaire, l’instauration du seuil des cours  qui seront concernées par les examens de fin d’année (bac) et l’annulation de  la décision  d’interdire les cours particuliers  que s’apprêtent à prendre les autorités sont a l’origine de la grogne des élèves des lycées.

Ils disent subir une grande pression et un rythme de travail insupportable en raison de la surcharge des programme avec comme corollaire un volume horaire contraignant.

https://twitter.com/willis_9999/status/1881701547614310478

Presse syndicat et associations de parents d’élèves en pompiers 

Ce mouvement de protestation qui a surpris par son caractère massif et spontané n’a pas été du goût des pouvoirs publics qui craignent une contagion de la protestation à d’autres segments de la société. D’autant plus que plusieurs secteurs de la fonction publique (éducation et santé publique) ont exprimé leur mécontentement et leur rejet des récents projets de lois portant statut particulier.

Comme à l’accoutumé, les médias qui n’ont pas relayé ce mouvement de protestation se sont évertué à débusquer la main invisible qui manipule ces lycéens.

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Un pas que n’hésitera pas à franchir l’Union nationale des parents d’élèves. Dans un communiqué, cette association dit avoir identifié des activités suspectes sur les réseaux sociaux. Des pages gérées par des personnes d’identité et de localisation inconnues, diffusent de fausses informations pour inciter « nos enfants » à semer le chaos. et déstabiliser les établissements scolaires.

Elle a réitéré son « ferme rejet de toute tentative ignoble d’impliquer les étudiants dans des grèves ou des manifestations sous quelque prétexte que ce soit, qu’il s’agisse de l’intensité du programme ou d’autres prétextes fragiles ».

La même organisation a  souligné qu’elle suit avec une grande inquiétude les tentatives de déstabilisation du secteur éducatif.

De son côté, le Syndicat national des travailleurs de l’éducation (SNTE) accuse des parties de « tentatives de déstabilisation de l’institution scolaire en incitant les élèves à sortir dans la rue ».

L’organisation syndicale a expliqué que « les appels anonymes qui circulent sur les réseaux sociaux comportent des risques qui menacent la stabilité du système éducatif et les intérêts de nos enfants ».

Elle a appelé tous les membres de la communauté éducative, y compris les professeurs, les administrateurs et les tuteurs des éleves, en particulier les militants syndicaux, à « être à la hauteur de leurs responsabilités, en sensibilisant nos éleves à la nécessité d’éviter de se laisser entraîner dans ces appels suspects » qui visent à envenimer la situation et à perturber le processus éducatif.

Le communiqué du SNTE souligne que « ces appels ne servent aucune partie, à l’exception d’agendas cachés qui cherchent à faire envenimer la situation et à semer le chaos ».

Il a appelé à « adopter un dialogue constructif et une action commune pour protéger la stabilité de l’école algérienne et assurer un avenir radieux à nos enfants ».

Réduction du volume horaire : le ministère de l’Éducation dévoile les nouvelles réformes

Alléger les emplois du temps (volume horaire) et les programmes est le principal cheval de bataille du ministère de l’Éducation nationale pour cette année 2025.

Lors d’une visite de travail, lundi dernier, à Tindouf, Mohamed Sghir Saâdaoui, a esquissé les contours d’une réforme qui cherche à répondre aux critiques récurrentes sur le système éducatif algérie. Celles, notamment formulées dans un rapport d’évaluation élaboré par la Cour des comptes. 

Le zéro pointe de la Cour des comptes 

Dans son dernier rapport intitulé « École algérienne et enjeux de qualité – Cadre stratégique 2015-2030», la Cour des comptes confirme que le système scolaire algérien est considéré comme l’un des plus faibles au monde.

Elle a indiqué que le minimum théorique de 32 semaines annuelles n’est pas toujours atteint, sans tenir compte des interruptions répétées du travail. A titre de comparaison, la durée annuelle moyenne de l’enseignement primaire mondial et européen est respectivement de 36 à 38 semaines.

Concernant l’enseignement des mathématiques, la Cour des comptes indique que le temps consacré à cette activité pédagogique en Algérie atteint 720 heures, alors qu’il atteint 960 heures en Tunisie et 900 heures en France.

La rédaction

2 Commentaires

  1. En Algerie , tellement tout va bien , manifester pour défendre un droit devient un acte de déstabilisation organisée par une main étrangère.
    Le pouvoir considère le citoyen algérien comme une personne immature incapable de se défendre ou de pouvoir organiser elle même une manifestation ou une grève sans la manipulation, la fameuse main étrangère.
    Une stratégie utilisée par les décideurs pour tétaniser le peuple pour empêcher toute tentative de remettre en cause le système en place avec évidemment la caution habituelle des pseudos associations.

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