Ancien chroniqueur du Matin d’Algérie, Brahim Ferhat écrivait à partir de Médéa. Il y passait au scalpel la vie locale, tout en se décentrant quand l’actualité l’exigeait sur les soubresauts du pays.
La somme de ces chroniques a été publiée en Algérie chez Sarah éditions avec une préface de Youssef Slimani.
Ce livre est nécessaire parce qu’il met entre les mains du lecteur une photographie sincère d’un reporter au grand coeur dont la seule motivation est de témoigner sur le vécu local. Mais au-delà, de dénoncer aussi l’incurie, la corruption et le mensonge qui avaient gangrené et continue de pourrir la vie des Algériens. Derrière la colère qui habite les écrits, il y a l’espoir de changement. Ce pour quoi, Brahim Ferhat écrit.
De la première chronique mise en ligne le 13 octobre 2013 jusqu’à celle publiée le 5 octobre 2019 sur le site lematindz.net et www.lematindalgerie.com, le lecteur reconnaîtra le style incisif et sans concession de Brahim Ferhat.
En colligeant ces chroniques dans un livre, Brahim Ferhat fixe pour la postérité certains faits et événements qui pourraient être oubliés ou passés à la trappe de l’histoire. Il livre dans une langue généreuse mais parfois irrévérencieuse un témoignage précieux, à sa hauteur d’homme proche du peuple, sur ce que l’Algérie a vécu et subi.
Le Matin des turbulences est un ouvrage sans concession, un instantané qui dure sur Médéa et l’Algérie.
Hamid Arab
