La bande de Gaza rasée par les bombardements israéliens.

Ce mardi 18 mars, la guerre reprend violemment dans la bande de Gaza. Israël a bombardé l’ensemble de l’enclave palestinienne, faisant au moins 400 morts selon le ministère de la Santé.

Beaucoup d’enfants et de femmes sont morts sous les bombardements de l’armée israélienne dans la nuit de lundi à mardi. Le bilan de ce énième massaccre de civils est loin d’être fait. Tandis que l’État hébreu affirme viser des positions du Hamas et justifie ses frappes par le « refus » du groupe armé palestinien de libérer tous les otages israéliens, des images de civils tués ou blessés affluent du terrain. Face à l’intensité des frappes, l’armée israélienne a ordonné l’évacuation de plusieurs zones, qualifiées de « dangereuses ».

Mais toute la bande de Gaza est en réalité champ de bataille pour l’armée israélienne. Il n’y pas empan de terre sécurisé dans cette bande de terre remplie de morts et de blessés.

C’est à 2h20 ce 18 mars au matin en heure locale que la trêve dans la bande de Gaza a pris fin, écrit le correspondant de Rfi à Jérusalem. Si l’armée israélienne n’a donné aucun détail sur les bombardements, les services du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu ont déclaré que celui-ci a ordonné à l’armée israélienne de mener une « action forte » contre le Hamas.

Ces bombardements israéliens à travers la bande de Gaza interviennent « à la suite des refus répétés du Hamas de libérer nos otages, de même que son rejet de toutes les propositions qu’il a reçues de l’émissaire spécial américain Steve Witkoff et des médiateurs », ont déclaré les services de Benyamin Netanyahu. «Israël va désormais agir contre le Hamas avec une puissance militaire accrue », ont-ils ajouté dans un communiqué. Une offensive qui durera « aussi longtemps que nécessaire », ont ajouté les Israéliens.

Un porte-parole de la Maison Blanche a déclaré quelques instants plus tard sur Fox News que l’administration du président américain Donald Trump a été consultée lundi par Israël à propos de ces frappes.

« Unilatéralement »

Un représentant de haut rang du Hamas a accusé Israël de mettre ainsi fin « unilatéralement » à l’accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 19 janvier et dont la première phase a pris fin le 2 mars. Les médiateurs de pays arabes n’ont pas réussi à faire avancer les négociations entre l’État hébreu et le groupe palestinien depuis la fin de cette première phase. La deuxième phase de l’accord devait permettre la libération des derniers otages détenus par le Hamas à Gaza et aboutir à une cessation permanente des hostilités.

Le Hamas reproche à Israël d’avoir repris son « agression » contre les civils de la bande de Gaza et de mettre en danger les otages israéliens encore détenus. « Le Hamas travaille avec les médiateurs internationaux pour freiner l’agression d’Israël », a déclaré mardi un dirigeant du mouvement à l’AFP, après une nuit de frappes intenses sur l’enclave palestinienne.

« Le Hamas a accepté l’accord de cessez-le-feu et l’a appliqué entièrement, mais l’occupation israélienne a renié ses engagements (…) en reprenant l’agression et la guerre », a-t-il ajouté, alors que le mouvement n’a jusqu’ici pas répondu militairement aux frappes israéliennes.

« Nous ne cesserons pas de combattre »

D’après la Défense civile, au moins 330 personnes, dont des enfants, ont été tuées dans ces frappes israéliennes. Plus de 150 personnes ont également été blessées, alors que plus d’une trentaine de frappes ont été signalées dans la nuit. Par ailleurs, le général de division Mahmoud Abou Watfa, à la tête du ministère de l’Intérieur pour la bande de Gaza, a été tué dans les frappes israéliennes de la nuit, a appris l’AFP auprès de deux sources du Hamas à Gaza.

Trois habitations ont été ciblées à Deir el-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, ont rapporté des témoins et des médecins. Un immeuble a également été bombardé dans la ville de Gaza, tandis que des frappes ont été effectuées contre des cibles situées à Khan Younès et Rafah, dans le sud de l’enclave palestinienne. À ce stade, c’est l’aviation israélienne qui attaque mais des sources militaires indiquent que l’opération pourrait s’élargir très rapidement. Depuis plusieurs jours, Israël affirmait que le Hamas mettait à profit la trêve pour reconstituer ses forces dans l’enclave palestinienne.

L’armée israélienne a ordonné aux habitants de Gaza d’évacuer les zones frontalières. Cet ordre concerne « spécialement » les régions de Beit Hanoun (nord), Khirbet Khuza’a, Abasan al-Kabira et Abasan al-Jadida (sud), qualifiées de « zones de combats dangereuses », a indiqué sur X le porte-parole arabophone de l’armée israélienne, Avichay Adraee, appelant les civils à « se déplacer vers les abris dans l’ouest de la ville de Gaza et dans la ville de Khan Younès ».

« Nous ne cesserons pas de combattre tant que tous les otages ne seront pas rentrés chez eux et que tous les objectifs de la guerre ne seront pas atteints », a déclaré le ministre de la Défense israélien, Israël Katz, dans un communiqué. Parmi ces objectifs, figure, outre le retour de tous les otages (les morts comme les vivants), la destruction du Hamas comme force militaire ou politique dans la bande de Gaza.

La colère des familles d’otages

Du côté des civils, Le forum des familles, la plus grande association de proches d’otages en Israël, a demandé mardi au Premier ministre Benyamin Netanyahu d’« arrêter de tuer » leurs proches, après les frappes israéliennes de la nuit. « Les familles des otages exigent une réunion ce matin avec le Premier ministre, le ministre de la Défense et le chef de l’équipe de négociation, au cours de laquelle on leur assurera comment les otages seront protégés de la pression militaire et comment on compte les ramener », détaille leur communiqué. « Arrêtez de les tuer (…) maintenant ! », conclut le texte.

Des proches d’otages ont appelé à une manifestation devant le bureau du Premier ministre à Jérusalem.

Le chef de l’ONU se dit « choqué »

Pékin a fait part de sa « profonde préoccupation » après les frappes israéliennes meurtrières de la nuit et appelle toutes les parties à empêcher une « catastrophe humanitaire ». « La Chine est extrêmement préoccupée par la situation entre Israël et la Palestine et espère que toutes les parties (…) empêcheront une catastrophe humanitaire de grande ampleur », a déclaré la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Mao Ning.

Pourtant, c’est bien Benyamin Netanyahu qui a rejeté la seconde phase de l’accord de cessez-le-feu, optant pour un plan de nettoyage ethnique proposé par le président Donald Trump à Gaza. Droit dans ses bottes, il fait porter la responsabilité de l’échec des négociations au Hamas.

Aussitôt, la Turquie dénonce une « nouvelle phase » dans la politique israélienne. « Le massacre de centaines de Palestiniens lors des attaques israéliennes contre Gaza ce matin démontre que la politique génocidaire du gouvernement Netanyahu est entrée dans une nouvelle phase », accuse le ministère turc des Affaires étrangères dans un communiqué. Ankara appelle la communauté internationale à adopter une position ferme contre Israël, exigeant un cessez-le-feu permanent et un accès humanitaire sans entrave. « Il est inacceptable qu’Israël provoque une nouvelle spirale de violence », ajoute le communiqué.

L’ONU réagit également. Antonio Guterres est « choqué par les frappes israéliennes » à Gaza, a indiqué mardi un porte-parole des Nations unies. « Il lance un appel pressant pour que le cessez-le-feu soit respecté, que l’aide humanitaire soit rétablie sans entrave et que les otages restants soient libérés sans condition. »

Sur la scène internationale, tout le monde le sait, mais personne ne le dit officiellement, rapporte le correspondant de Rfi à Jérusalem. Sous couvert d’anonymat, une source diplomatique affirme : « Dès qu’ils le peuvent, les Israéliens mettent un coup de pied dans le processus de trêve en espérant tout faire capoter. » Ce mardi matin, ils viennent de passer à l’action.

La crise politique couve en Israël

Limogés les uns après les autres. En l’espace de quelques mois, Benyamin Netanyahu a mis fin aux fonctions de son ministre de la Défense, a remplacé le chef d’état-major de son armée et s’attaque désormais au chef des renseignements intérieurs, le Shin Bet. « Sur le papier, ce n’est pas illégal », souligne Claude Klein. Mais pour le professeur de droit à l’Université hébraïque de Jérusalem, reste à connaître les véritables motivations du Premier ministre. « Ce qui importe à Netanyahu est de rester au pouvoir, avance-t-il. La question est simplement de savoir s’il n’y a pas de conflit d’intérêt, qui pourrait provoquer une véritable crise constitutionnelle ». 

Un conflit d’intérêt, car Benyamin Netanyahu renvoie Ronen Bar, le chef des renseignements intérieurs, suite à un rapport publié par le Shin Bet au sujet des failles sécuritaires du 7 octobre. Or, ce rapport pointe clairement la responsabilité de Benyamin Netanyahu. C’est lui qui a voulu et facilité le financement du Hamas par le Qatar depuis 2018. Et le rapport va plus loin : certains proches collaborateurs du Premier ministre sont accusés d’avoir perçu de l’argent qatarien pour faire la promotion de cette monarchie du Golfe. 

« Les plus proches conseillers du Premier ministre sont impliqués. Et ce que tout le monde dit ici : c’est qu’il n’est pas possible que le Premier ministre n’ait pas été au courant. Donc c’est là que se situe le nœud de l’affaire », pointe le professeur. En Israël, Benyamin Netanyahu est poursuivi pour corruption, fraude et abus de confiance. Le Premier ministre israélien est recherché par la Justice internationale pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

Rfi/agences

3 Commentaires

  1. Pour eviter la destruction totale du Japon a la fin de la 2 ieme guerre mondiale, l’empereur a decide de deposer les armes devant les Americains.
    Ce groupe islamiste qui terrorise Gaza depuis tres longtemps doit arreter de faire des surencheres car comme disait l’autre , il n’as aucune carte entre les mains. Mais son moto c’est « apres moi, le delugue ». Les Palestinienes risquent de tout perdre
    On as vu leur freres ideologiques du FIS de quoi ils etaient capable pendnat les annees 90s en Algerie pour essayer de prendre le pouvoir.

    • Un malade mental ne sait pas ce qu’il fait.
      Savent ils pourquoi ils ont déclanché leur 7 octobre contre des jeunes qui s’amusaient dans le desert ?
      Et maintenat on voit leur « victoire » en beaucoup de chaire et en beaucoup d’os:
      Ils n’ont ni peuple, ni maisons et ni terre.
      Ont ils des remords d’avoir fait autant de mal au peuple de gaza ?
      Je le doute car un malade mental ne refléchit pas; il ne se rend compte qu’il a un corps que quand il ressent le mal.
      Et ils n’ont pas honte de sortir zama cagoulés avec des mitraillettes pour remettre les otages ! Is osent montrer leurs visages, apres a tel cataclysme contre le peupel !!!
      Qui OSERA les remettre en cause ? Les kharabes ? Ca les arrange.
      Et mainteannt que leurs maitres ayatollahs qui les utilisent comme chaire a canon les sauvent de toute la misere qu’ils se sont fait tomber sur la tete des autres – Si c’etaient eux seuls, bon débarras.
      Un mercenaire n’a ni nationalité, ni sentiments et ni religion.
      Comme un robot, il ne travaille que pour de l’argent.

  2. Gaza va être totalement détruite, et le peu de personnes qui vont survivre seront dispersés dans la région.
    Gaza va devenir un gigantesque resort pour les touristes du monde entier, avec Casinos et tout ce qui va avec et personne n’y pourra rien contre cela.
    Si remarque le boundiou peut être, mais pour l’instant il est aux abonnés absents.

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