Depuis le 7 octobre, plus de 100 journalistes ont été tués, d’après le décompte de « Forbidden Stories » qui a enquêté sur les circonstances de la mort de ces journalistes, mais aussi sur tous ceux qui ont été visés, menacés ou blessés en Cisjordanie et à Gaza.

Etre journaliste à Gaza c’est souvent synonyme d’arrêt de mort pour Israël. L’armée israélienne ne veut pas de témoins pour ses massacres. Les révélations de l’enquête « Gaza Project » coordonnée par Forbidden stories sont accablantes : les journalistes utilisant des drones sont systématiquement ciblés par l’armée israélienne, et l’État hébreu essaie de s’exonérer de ses responsabilités devant les juridictions internationales. Franceinfo a pu recueillir le témoignage de Youssef, un des journalistes de Gaza, qui fournit des informations à distance. Car Israël et l’Égypte interdisent toujours l’accès au territoire aux journalistes étrangers.

Les révélations de l’enquête « Gaza Project » coordonnée par Forbidden stories(Nouvelle fenêtre) sont accablantes : les journalistes utilisant des drones sont systématiquement ciblés par l’armée israélienne, et l’État hébreu essaie de s’exonérer de ses responsabilités devant les juridictions internationales. Franceinfo a pu recueillir le témoignage de Youssef, un des journalistes de Gaza, qui fournit des informations à distance. Car Israël et l’Égypte interdisent toujours l’accès au territoire aux journalistes étrangers.

Appel à l’aide

Comme sur la plupart des terrains de guerre, les journalistes à Gaza travaillent en groupe, s’entraident. Et, depuis près d’un an et demi, Youssef a perdu beaucoup d’amis. Le dernier en date s’appelait Hossam Shabat, il avait 23 ans, il travaillait pour la chaîne qatarie Al Jazeera. Israël estime qu’il était sniper pour le Hamas et assume donc l’avoir ciblé, lundi 24 mars. « C’est une guerre menée méthodiquement contre la presse, affirme Sami Abou Salem, du syndicat des journalistes palestiniens. Un missile s’est abattu sur la voiture de Hossam Shabat. Si ça avait été un tir de mortier, on aurait pu se dire c’est un tir accidentel, mais là, il s’agit d’un missile précis qui a atteint Hossam Shabat. »

Sami Abou Salem précise qu’Israël ne peut pas continuer à « piétiner, dit-il, le droit international ». Et il appelle à l’aide, alors que depuis le début de la guerre, selon son syndicat, plus de 200 journalistes sont morts, 400 ont été blessés et 51 sont dans les prisons de l’État hébreu.

Avec Francetvinfos

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