30.9 C
Alger
mardi 1 juillet 2025
Accueil360°Navires algériens bloqués à l’étranger : le ministre Sayoud lève le mystère…...

Navires algériens bloqués à l’étranger : le ministre Sayoud lève le mystère… mais ne dit pas tout

Date :

Dans la même catégorie

Classement du BEM : le RCD pointe une dérive politicienne du ministère Saadaoui

Les réactions sur ce ministre de l'Education qui transpire...

Condamnation du journaliste Christophe Gleizes : la prudente réaction de Paris

Christophe Gleizes, journaliste français spécialiste du football, a été...

L’importation du cabas simplifiée : on les ambitions qu’on peut !

Un décret exécutif définissant les conditions d'exercice de l'activité...

Triste découverte à Constantine : Marwa Bougachiche retrouvée sans vie

Une tragique nouvelle a secoué la ville de Constantine...
spot_imgspot_img
- Advertisement -

Pendant des années, le silence a prévalu sur le sort de plusieurs navires algériens mystérieusement immobilisés dans des ports étrangers. Aujourd’hui, le ministre des Transports, Saïd Sayoud, commence à lever le voile sur ce dossier épineux, sans pour autant en révéler tous les tenants et aboutissants.

C’est à l’occasion d’une rencontre avec les exportateurs, organisée par le ministère du Commerce extérieur, que le ministre a annoncé le rapatriement imminent de deux navires bloqués à l’étranger. L’un se trouve au port d’Anvers, en Belgique, l’autre à Istanbul. Tous deux devraient regagner l’Algérie « dans les prochains jours » et être rapidement remis en service. Mais cette annonce, bien qu’attendue, suscite plus de questions qu’elle n’apporte de réponses.

Des blocages longtemps inexpliqués

Officiellement, les navires ont été retenus pour des « raisons administratives » ou de « maintenance ». Des justifications floues, peu convaincantes pour les observateurs du secteur. Car comment expliquer que des navires appartenant à la flotte nationale soient restés bloqués des mois, voire des années, à l’étranger sans réaction apparente des autorités compétentes ?

Le ministre a révélé un fait troublant : trois navires, engagés dans un partenariat avec un armateur étranger, ont tout simplement été détournés par ce dernier. Une situation inédite et inquiétante, révélatrice d’un manque criant de contrôle et de suivi. Sayoud affirme que son ministère a réussi à négocier un accord pour que ces navires continuent d’opérer tout en garantissant des bénéfices à l’Algérie, leur propriétaire. Mais là encore, peu de détails sont fournis sur les termes de cet arrangement.

Une opération de sauvetage tardive

Cinq autres navires, également en difficulté à l’étranger, sont en cours de rapatriement selon le ministre. L’initiative, saluée par les opérateurs économiques, survient à un moment où l’économie algérienne affiche une volonté de se tourner vers l’exportation. Une ambition qui nécessite une logistique maritime solide — absente jusqu’ici.

Pour pallier les insuffisances, Sayoud évoque l’affrètement de nouveaux navires et l’ouverture de lignes vers l’Afrique de l’Ouest, le sud de l’Europe, et même les pays du Golfe. Mais il admet lui-même un obstacle majeur : le manque de compétitivité de la Compagnie nationale algérienne de navigation (CNAN) face aux armateurs européens.

Un aveu de faiblesse logistique

Un témoignage d’opérateur économique cité par le ministre illustre crûment la réalité du terrain : il est aujourd’hui plus rentable d’expédier des marchandises vers l’Afrique via un armateur européen passant par l’Espagne que par les voies algériennes. Un constat qui souligne l’urgence de réformer en profondeur la gestion du secteur maritime national.

Le passage des ports algériens à un fonctionnement  24h/24, voulu par le président Tebboune, est présenté comme un premier pas vers plus d’efficacité. Sayoud s’est dit « satisfait » des résultats initiaux, tout en reconnaissant que « beaucoup reste à faire ».

Et le transport aérien ?

Autre angle abordé : le fret aérien. Air Algérie ne dispose actuellement que d’un seul avion cargo, peu sollicité selon Sayoud. Il se dit néanmoins ouvert à l’achat d’un second appareil si la demande augmente, et envisage l’ouverture de bases cargo dans plusieurs aéroports régionaux, à commencer par celui de Tlemcen.

Un dossier encore flou

En dépit des déclarations du ministre, le dossier des navires bloqués conserve une part de mystère. Comment ces immobilisations ont-elles pu perdurer aussi longtemps ? Qui porte la responsabilité de ces errements ? Et surtout, quelles garanties pour éviter que cela ne se reproduise ?

Autant de questions qui restent, pour l’instant, sans réponse.

Samia Naït Iqbal

Dans la même catégorie

Classement du BEM : le RCD pointe une dérive politicienne du ministère Saadaoui

Les réactions sur ce ministre de l'Education qui transpire...

Condamnation du journaliste Christophe Gleizes : la prudente réaction de Paris

Christophe Gleizes, journaliste français spécialiste du football, a été...

L’importation du cabas simplifiée : on les ambitions qu’on peut !

Un décret exécutif définissant les conditions d'exercice de l'activité...

Triste découverte à Constantine : Marwa Bougachiche retrouvée sans vie

Une tragique nouvelle a secoué la ville de Constantine...

Dernières actualités

spot_img

LAISSEZ UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici