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jeudi 22 mai 2025
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Affaire Belghit : les islamistes instrumentalisent une procédure judiciaire en cours

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Alors que la justice ne s’est pas encore prononcée sur l’affaire de Mohamed Lamine Belghit, les voix islamistes continuent de s’élever pour défendre celui qui est accusé d’atteinte aux fondements de l’identité nationale.

Selon El Khabar, édition numérique du 21 mai 2025, le ministre de la Justice, Lotfi Boudjemaa, a été interpellé hier par un député du Mouvement de la société pour la paix (MSP), lors d’une séance à l’Assemblée populaire nationale, sur le traitement médiatique réservé à cette affaire de Mohamed Lamine Belghit par la télévision publique.

Le député Abdelslam Bachagha s’est insurgé contre le reportage diffusé par la chaîne nationale, qui qualifiait les Émirats arabes unis d’« État artificiel » et s’en prenait durement à Belghit, le désignant comme un « malade idéologique » et un « marchand d’idéologie sur le marché de l’Histoire », après ses propos tenus sur Sky News Arabia niant la place de tamazight dans l’identité algérienne.

Mais au lieu de défendre les institutions de la République, certains élus islamistes choisissent de se poser en défenseurs d’un universitaire dont la légitimité académique a été remise en cause par des paires. Ses déclarations ont soulevé un tollé d’indignation à travers le pays.

Le député du MSP est même allé jusqu’à parler de « tribunaux médiatiques », et à accuser implicitement le gouvernement d’avoir transféré des prérogatives du ministère de la Justice à celui de la Communication.

Le ministre, de son côté, a rappelé que « les médias sont un domaine organisé » et qu’il n’était pas de son ressort de commenter leur ligne éditoriale. Il a précisé que le parquet s’était exprimé par voie officielle et que l’affaire, désormais entre les mains de la justice, ne saurait faire l’objet de pressions politiques ou médiatiques.

Le recours à la rhétorique victimaire par certains cercles islamistes, dans une affaire où des accusations graves sont portées contre Belghit – notamment pour atteinte à l’unité nationale et diffusion de discours haineux – pose question. Cette mobilisation politique autour d’un dossier judiciaire en cours laisse transparaître une tentative d’instrumentalisation de la justice à des fins idéologiques.

Au lieu de laisser la justice suivre son cours, certains cherchent manifestement à déplacer le débat vers une confrontation politique, risquant ainsi de saper la crédibilité des institutions et de raviver des tensions identitaires dans un contexte déjà sensible.

La rédaction

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