Une cérémonie d’hommage a été organisée, jeudi 29 mai, à l’Opéra d’Alger Boualem-Bessaïeh, en mémoire du réalisateur Mohammed Lakhdar-Hamina, disparu, vendredi 23 mai, à l’âge de 91 ans. L’événement a été marqué par deux annonces majeures destinées à inscrire durablement l’œuvre du cinéaste dans le paysage culturel national : la création d’un prix du cinéma portant son nom et la baptisation de l’Institut national supérieur du cinéma de Koléa à son honneur.
Le ministre de la Culture et des Arts, Zoheir Bellou, a officiellement annoncé la mise en place du Prix Mohammed Lakhdar Hamina pour la créativité cinématographique. Cette distinction, attribuée chaque année, récompensera les meilleures œuvres dans les domaines de la réalisation, du scénario, de la photographie et du théâtre filmé. Le ministre a précisé que ce prix vise à encourager la création cinématographique nationale et à accompagner les talents émergents dans un esprit de continuité artistique.
Dans le même élan, le chef de l’Etat a décidé de donner au principal établissement de formation en cinéma du pays, situé à Koléa, le nom de Mohammed Lakhdar-Hamina. Une manière, selon le ministère, de reconnaître de son vivant la contribution exceptionnelle du cinéaste à la culture algérienne et à son rayonnement à l’international.
Réalisateur de « Chronique des années de braise », unique film algérien à avoir remporté la Palme d’or au Festival de Cannes (1975), Lakhdar-Hamina laisse une œuvre dense et engagée, saluée pour sa portée artistique et historique. Sa carrière a également été marquée par un fort engagement dans la formation et la promotion du cinéma algérien.
La cérémonie s’est clôturée par la projection du film restauré « Chronique des années de braise », en présence de nombreuses personnalités du monde politique, culturel et artistique, ainsi que des proches du défunt.
La rédaction