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vendredi 6 juin 2025
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Algérie : entre arbitraire et paralysie

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L’Algérie avance à reculons. Chaque année qui vient s’avère pire que la précédente. Tandis que les discours officiels de Tebboune et ses porte-voix continuent de promettre un avenir radieux, le pays s’enlise dans une crise politique et économique profonde, alimentée par une gouvernance autoritaire, des décisions irrationnelles et un immobilisme institutionnalisé.

Dépourvu d’imagination et sans courage politique, le régime de la diarchie Tebboune-Chanegriha a renforcé sa mainmise sur toutes les sphères de la décision, muselant l’opposition, neutralisant la société civile et criminalisant l’expression libre.

Avec près de 250 détenus d’opinion, un nombre indéterminé d’Algériens placés arbitrairement sous interdiction de quitter le territoire national, une presse vouée à louer les réalisations imaginaires de Tebboune et compagnie.. on ne peut pas dire qu’on est toujours dans une démocratie. Bien au contraire, on macère dans une démocrature dangereuse.

L’arbitraire est devenu la norme. La punition des voix dissidence une gouvernance. Le cynisme un état d’esprit assumé. Dire que des militants pacifiques, des journalistes, des lanceurs d’alerte se retrouvent derrière les barreaux sous des prétextes fallacieux relève désormais d’une banalité renversante.

Les institutions, censées jouer un rôle d’équilibre et de contrôle, ne sont plus que des coquilles vides, entièrement soumises au pouvoir. La justice, instrumentalisée, n’assure plus ni indépendance ni équité. Sous Tebboune, elle est devenue un instrument de vengeance sur la société. Le pacte social, déjà fragile, se délite face à une population de plus en plus désabusée.

L’économie, quant à elle, est en état de paralysie. Aucun investissement sérieux. Malgré la manne énergétique toujours précieuse, aucune stratégie cohérente de diversification n’a vu vraiment le jour. Tebboune annone les mêmes annonces à chacune de ses sorties: développement de l’agriculture, soutien aux startups, relance industrielle. Mais sur le terrain, c’est l’inertie. Le vide abyssal.

L’administration est sclérosée, corrompue. Les banques ne jouent plus leur rôle. L’investissement privé découragé par une instabilité réglementaire chronique, un accès au crédit verrouillé et une fiscalité dissuasive. À cela s’ajoutent des décisions absurdes qui révèlent le décalage inquiétant entre les dirigeants et les réalités économiques : fermeture soudaine de marchés, restrictions commerciales contre-productives, lois improvisées sans consultation ni évaluation d’impact.

La jeunesse, quant à elle, n’y croit plus. Elle n’a qu’un seul horizon : quitter le pays à tous prix. Quitte à jouer sa vie sur une barque de fortune en Méditerranée. Les promesses de réformes structurelles, d’amélioration du climat des affaires ou de modernisation de la gouvernance ne se sont que chimères. L’exode continue, et le chômage massif pèse comme une chape sur l’avenir. À force d’attendre, beaucoup ont renoncé.

Dans un contexte international marqué par l’instabilité géopolitique, un Sahel particulièrement fragilisé, le repli nationaliste et les bouleversements énergétiques, l’Algérie pourrait jouer un rôle stratégique. Elle en a les moyens. Mais encore faut-il une vision claire, un État de droit effectif, et un pouvoir qui accepte de partager le destin du peuple plutôt que de le confisquer. Or, en 2025, rien n’indique que ce tournant soit amorcé. Bien au contraire, le pays s’isole. Il incarne désormais l’absurdistan.

C’est indéniable. L’Algérie est en panne de gouvernance. Le sursaut viendra, mais à quel prix, et quand ? Voilà la véritable question que tout Algérien se pose.

Rabah Aït Abache

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5 Commentaires

  1. Allez cenusrez !
    « C’est indéniable. L’Algérie est en panne de gouvernance. Le sursaut viendra, mais à quel prix, et quand ? Voilà la véritable question que tout Algérien se pose. »
    Au moins eux se battent pour… et qui vous avez en tete, warrahoom? Franchement, les gens c.a.d. ceux qui travaillent, s’en foutent eperduemment des discours… Ils attendent qu’une force militaire etrangere vienne montrer sa moustache, et si elle les paye en une monnaie CONVERTIBLE ils aura leur 1,2,3 et plus 4 !!!

  2. Il n’y a aucun espoir. Le salut ne peut venir que de l’élite francophone et démocrate mais elle a été décimé (elle s’est elle même aussi auto dissoute dans des conflits fratricides stupides). On est à la veille d’une explosion sociale terrible. Le régime le sait et c’est pourquoi il redouble de férocité contre ceux qui pourraient faire figure de leaders d’un nouveau hirak pacifique. On est à la veille d’une explosion sociale mais rien de bon n’en sortira : les islamistes neutraliseront les forces démocrates et les généraux rafleront la mise comme d’habitude à la fin de la partie. Les généraux préféreront une explosion sociale violente à un nouveau Hirak. Il n’y a aucun espoir tant que les généraux algériens resteront dénués de tout sens patriotique, tant que les généraux algériens resteront sur leur ligne : saccager le pays, saccager la société, la culture, l’économie et même l’armée. Ne jamais permettre son développement, ne permettre qu’une économie de pénurie et dépendante à quasiment 100 pour cent des hydrocarbures qu’ils contrôlent et par lequel il contrôle le pays. Tant que nus n’aurons pas des généraux soucieux de l’avenir du pays et de ses enfants, chaque année sera pire que la précédente. Il nous faut à la tête de l’Etat et de l’armée des responsables qui aiment l’Algérie et le peuple algérien. Hélas, la seule armée au monde qui deteste les algériens c’est l’armée algérienne

  3. Le régime kleptocrate et parasitaire,est hors-sol.
    Quand les gros balourds bidasses décident du prix du merguez et du méchoui ,alors le diagnostic est la schizophrènie.

  4. Dans un pays ou tout le travail n’est que de la parlotte a longeur d’années, il n’ y a aucun espoir avec des gens pareils.
    Si leur experience est un désastre partout avec preuves flagrantes, pourquoi continuent ils a enfoncer le pays dans le gouffre ?
    Probablement car ils detestent le peuple.
    A propos des feux, les incendies ont commencé, ou sont les Canadairs promis il y a 5 ans ?
    Ou est le TGV alger tamanrasset ?
    Ou sont les hopitaux, les meilleurs d’afrique ?
    Ou sont ces stations de dessalement d’eau de mer ?
    Ou est ce million de moutons ?
    On voit donc qu’ils ne font que parler, parler et parler et la populace adore vivre dans les promesses et les reves.
    Des fois on se dit si on ne mérite vraiment pas ce qui nous arrive !

  5. La seule opposition crédible et juste qui reste, est celle du MAK dirigée par Ferhat Meheni. Ferhat est un homme crédible et tout à fait fiable. Jusqu’à présent, il est resté incorruptible et sincère dans sa démarche. Il réclame la liberté du peuple Kabyle, ce qui est tout à fait honorable et laquelle aucun algérien ne peut apporter un argument valide pour s’y opposer. Ceux qui sont contre, sont ceux , qui sont contre la liberté et qui veulent continuer à vivre sous le joug de la dictature corrompue du régime militaire. Ne croyez vous pas injuste que depuis plus de 60 ans que le colon francais soit expulsé du pays, et qu’on nous impose encore jusqu’à ce jour, une langue étrangêre au dépend de notre belle langue amazigh? Pensez vous juste que le père de Ferhat qui a donné sa vie pour la liberté, accepterait aujourd’hui, qu’on prive son fils, les enfants de ses compagnons de lutte, et tous les kabyles, femmes , hommes et enfants, que ce régime illégitime nous impose une langue qu’on ne comprend pas? Non mes amis, il y’a une flagrante injustice qui s’est imposée depuis 1962. Et ceci n’est pas acceptable. Un colon est expulsé, un autre plus féroce l’a remplacé. La Kabylie est généreuse et pacifique depuis la nuit des temps et elle n’a rien contre le peuple algérien. La Kabylie ne veut rien enlever au peuple algérien, elle veut juste sa liberté et utiliser sa langue sur son territoire, contrairement au régime béliqueux d’Alger qui vient nous imposer dans nos propres maisons, une langue qu’on ne veut pas. On n’a rien contre l’arabe, mais ne venez pas nous l’onfoncer dans la gorge de force, et chez nous par dessus tout. Depuis plus de 60 ans, ce pouvoir n’a fait aucun effort , pour nous écouter ou essayer de nous comprendre. Avec son arrogance total, il nous impose sa langue, malgrès notre insistence à lui signaler qu’on ne comprend pas, que ce n’est pas notre langue, il continue dans sa démarche raciste et discriminatoire. Alors ne me dites pas que le MAK est un groupe séparatiste et encore moins terroriste. C’est le régime fasciste d’Alger, avec son discour de lavage de cerveaux qui continue à nier la vérité. C’est ce régime béliqueux qui a toujours appliqué des politiques de séparatisme, de violence, de racisme et d’injustice. Aujourd’hui, il nous accuse de séparatisme et de terrorisme. Non, le peuple kabyle ne demande que la justice, la liberté et l’usage de sa langue sur son propre territoire. Tant que ce régime abjecte continue ses politiques racistes et discrimanatoires vis à avis des kabyles, ces derniers continueront leur lutte jusqu’à la victoire. Ferhat est un homme juste, intègre et loyal. Ce n’est pas le duo Changriha et Teboune qui va nous arreter. Dailleurs, depuis que Teboune a été imposé aux algérien, le pays ne fait que s’enfoncer de plus en plus. C’est une vraie catastrophe, chaque chose qu’il touche se transforme en désastre.

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