La scène artistique algérienne est en deuil. La comédienne Halima Alma, de son vrai nom Halima Khaddache, s’est éteinte le 7 août 2025 en Espagne, à l’âge de 39 ans, après un long et courageux combat contre un cancer.
La nouvelle a bouleversé ses proches, ses collègues et un large public qui l’avait adoptée pour son talent, sa sincérité et sa présence lumineuse à l’écran.
De Jijel à la télévision nationale
Née en 1986 à Jijel, Halima Khaddache suit d’abord un parcours académique en médecine dentaire. Mais sa passion pour l’art l’éloigne peu à peu de la blouse blanche. Elle commence par chanter, puis, poussée par son père, tente un casting pour le feuilleton Mudh-hani en 2011. Cette expérience marque ses débuts dans le monde de la télévision, où elle impose rapidement son style naturel et sa capacité à habiter ses personnages.
Une carrière marquée par des rôles forts
Halima Alma se fait connaître du grand public grâce à ses interprétations sensibles et nuancées dans plusieurs productions télévisées. Parmi ses rôles les plus marquants figure celui de Kenza, avocate déterminée, dans la série à succès Yemma. Elle apparaît également dans Babour Ellouh et El Ikhtiyar El Awwal, confirmant sa place dans le paysage audiovisuel algérien.
Une lutte courageuse
Ces dernières années, la comédienne affrontait un cancer avec un courage admirable, partageant peu de choses de son combat, préférant préserver son intimité et celle de sa famille. Elle laisse derrière elle deux enfants, ainsi qu’un héritage artistique empreint de sensibilité et d’authenticité.
Un dernier voyage vers sa terre natale
Sa dépouille sera rapatriée dans les prochains jours pour être inhumée dans sa ville natale de Jijel, où famille, amis et admirateurs pourront lui rendre un dernier hommage. Sur les réseaux sociaux, de nombreux messages saluent une artiste « au grand cœur », « généreuse et vraie », qui avait su toucher le public par son humilité et son dévouement à son art.
Halima Alma s’en va trop tôt, mais ses rôles et son sourire resteront gravés dans la mémoire collective. « L’art n’est pas seulement un métier, c’est une part de soi que l’on offre aux autres », disait-elle un jour en entretien. Cette part, Halima l’a donnée sans compter.
Djamal Guettala