À l’occasion du 69ᵉ anniversaire du Congrès de la Soummam, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a vivement dénoncé, mercredi 20 août, l’interdiction faite à ses militants et sympathisants de se recueillir sur le site historique d’Ifri, dans la vallée de la Soummam.
Le parti d’opposition déplore ce qu’il qualifie d’« atteinte grave à la mémoire nationale et aux libertés fondamentales ».
Selon le communiqué rendu public, plusieurs citoyens et militants du RCD ont été empêchés d’accéder au lieu symbolique où s’était tenu, en 1956, le Congrès de la Soummam, moment fondateur de l’organisation politique et militaire de la Révolution algérienne. Le parti parle d’« arrestations arbitraires » menées par la police et la gendarmerie, malgré les garanties prises pour que la commémoration se déroule dans le calme.
Pour le RCD, ce blocage constitue à la fois une « profanation de la mémoire nationale » et une « violation de la Constitution qui garantit la liberté de réunion et le droit au recueillement ».
Le texte dénonce un « refus obstiné du régime de laisser les Algériens honorer leur histoire », et établit un parallèle entre la liberté dont avaient bénéficié les dirigeants révolutionnaires en pleine guerre coloniale et les restrictions actuelles en temps de paix.
Présent sur les lieux, le président du parti a appelé ses militants « à la vigilance et au sens des responsabilités pour éviter tout débordement ». Son intervention aurait permis, selon le RCD, de contenir la tension après l’intervention des forces de sécurité.
Au-delà de la dénonciation des arrestations et des interdictions, le parti met en cause « la logique répressive d’un système qui confisque l’histoire et dénature la mémoire nationale ». Dans un ton critique, il regrette aussi « le silence complice » d’une partie de la classe politique et de certains acteurs qui revendiquent la défense des droits humains.
En conclusion, le RCD affirme que « l’esprit démocratique et les idéaux de liberté portés par les artisans du Congrès de la Soummam demeureront vivants dans la conscience du peuple algérien, malgré les interdits et les menaces ».
Le communiqué se termine par un hommage solennel aux figures historiques de la Révolution, rappelant que « l’interdiction de se recueillir sur les lieux fondateurs de l’indépendance nationale constitue une rupture avec les valeurs de Novembre et d’Août ».
La rédaction
Oui, le RCD peut toujours continuer à dénoncer dans des communiqués. C’est ce qu’il faut depuis sa création. Et ça a me né à quoi ?
Et j’attends toujours de voir la « convergence » promise.
Courage!