Selon des informations rapportées par le quotidien Echourouk, l’ancien ministre de la Justice et garde des Sceaux, Tayeb Louh, a sollicité auprès de la cour d’Alger la tenue de son procès à huis clos.
Poursuivi pour déclaration mensongère de patrimoine et enrichissement illicite, l’ex-ministre affirme que certaines vérités sensibles qu’il entend dévoiler ne peuvent être rendues publiques sans risques de répercussions.
Une demande inédite
Lors de l’audience de mercredi, la présidente de la 10e chambre pénale du Conseil judiciaire d’Alger a pris acte de cette requête. Louh souhaite que seuls la cour, ses avocats et lui-même assistent aux débats, justifiant son appel au huis clos par « des raisons particulières ». La magistrate a toutefois décidé de reporter l’examen de cette demande au 2 septembre prochain, date à laquelle l’ancien ministre doit de nouveau comparaître.
Des accusations lourdes
L’affaire porte sur des faits de dissimulation de patrimoine et d’enrichissement illicite, infractions prévues par les articles 4, 36 et 37 de la loi n°06-01 relative à la prévention et à la lutte contre la corruption. Ces poursuites s’ajoutent à la condamnation déjà prononcée le 7 juillet dernier par le pôle pénal économique et financier de Sidi M’hamed : quatre ans de prison ferme, 200 000 dinars d’amende et confiscation des biens saisis.
Un homme-clé de l’ère Bouteflika
Figure marquante du système de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika, Tayeb Louh a dirigé le ministère de la Justice de 2013 à 2019. Avant cela, il avait occupé plusieurs postes ministériels, notamment celui du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale. Considéré comme l’un des proches du cercle présidentiel, il a longtemps exercé une influence notable sur l’appareil judiciaire. Depuis la chute du régime Bouteflika, son nom est régulièrement cité dans les dossiers de corruption qui ont éclaboussé l’ancienne élite dirigeante.
Une requête qui interroge
En Algérie, le huis clos est une procédure exceptionnelle, généralement réservé aux affaires sensibles touchant à la sécurité nationale, aux mineurs ou aux mœurs. Son invocation dans un dossier de corruption est donc inhabituelle et confère une portée particulière à la demande de Louh. Elle pourrait renforcer l’attention autour du procès et alimenter les interrogations sur la nature des révélations que l’ancien ministre promet de livrer. L’issue de cette procédure est donc scrutée de près, tant par l’opinion publique que par la classe politique, car elle touche l’un des symboles de l’ancienne gouvernance. Reste à savoir si la justice acceptera de soustraire ce procès au regard des médias et du public.
Samia Naït Iqbal
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Je cite: « Poursuivi pour déclaration mensongère de patrimoine et enrichissement illicite, l’ex-ministre affirme que certaines vérités sensibles qu’il entend dévoiler ne peuvent être rendues publiques sans risques de répercussions. »
Traduction: J’ai ecrit le manuel que tu suit. Il n’y a rien qui se fasse dans ce miserable bled sans un SPONSOR – et mon principal sponsor est toujours-la ! Il change d’humour comme il change de couche !