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Utilisation du français : quand le ministre Zerrouki redouble de zèle contre une responsable de Batna

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En visite de travail dans la wilaya de Batna, Sid Ali Zerrouki, ministre de la Poste, a cru bon de réprimander publiquement une responsable locale d’une agence commerciale pour avoir utilisé la langue française, lors de l’exposé qu’elle a eu à présenter devant lui.

Son injonction a résonné comme un rappel à l’ordre : « Parlez arabe, et si nécessaire, parlez anglais ». Une scène qui en dit long sur une conception singulière de la fonction ministérielle, où la frontière entre convictions idéologiques et responsabilités d’État tend à s’estomper dangereusement.

En théorie, un ministre est au service de l’intérêt général, chargé d’appliquer la politique du gouvernement et de répondre aux besoins concrets des citoyens. En pratique, l’attitude affichée à Batna révèle un militantisme linguistique assumé : faire de l’éradication du français une croisade personnelle, au mépris des réalités sociales, économiques et culturelles du pays.

Car si l’arabe et l’amazigh sont des langues nationales et officielles, force est de constater que le français demeure, qu’on le veuille ou non, un outil de travail largement utilisé dans l’administration, l’éducation, la médecine, la recherche et les échanges économiques.

Ce genre de posture, qui confond la neutralité de l’État avec le militantisme idéologique, alimente un climat de suspicion et de division. Elle détourne aussi le débat des véritables priorités d’un secteur en crise : amélioration de la qualité du service postal, modernisation numérique, réduction des files d’attente, ou encore désenclavement des zones rurales. Les citoyens, eux, attendent moins de polémiques et plus d’efficacité.

En imposant sa vision personnelle, le ministre prend le risque de réduire sa mission à une tribune idéologique, là où la fonction exige pragmatisme, ouverture et sens de l’État. La langue n’est pas un champ de bataille politique ; elle est un outil au service du développement, de la communication et du progrès. Mais manifestement ce ministre qui surfe sur la vague de détestation officielle du français veut gagner quelques galons. L’arabisation et l’idéologie arabo-islamique ont de beaux jours devant elles.

Sofiane Ayache

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10 Commentaires

  1. « Parlez arabe, et si nécessaire, parlez anglais ». A Batna, en pays chaoui ! Tamazight est langue étrangère ! L’arnaque de la « Tamazight, langue officielle » a trop duré. Et ces morveux osent parler d’unité nationale » ! Basta temsekhir !! Vive la Kabylie indépendante.

  2. « L’arabisation nous a été imposée par De Gaulle », dixit Mehri, un secrétaire général du Baath FLN. Si ce misérabilisme serait assumé comme nationalisme arabo-islamique moi, je me déclare appartenir à la sphère chrétienne occidentale, ce qui a toujours été notre histoire d’ailleurs. La vraie dérive c’est jouer cet « Oummisme » pour justifier l’arabisation fascisante de l’Algérie et nier que l’État algérien ne peut être arabe ou islamique, comme on l’impose par les armes de la truffe aujourd’hui. C’est évident que le choix sociétal illégitime de boukharouba est le sillon de ce même gouvernement qui feint le dialogue pour faire passer le temps et ainsi asseoir définitivement sa pax islamique, vu que la constitutionette refusée par la Kabylie dans Les urnes est dure à avaler.

  3. À Batna, ce ministre insulte les chawis en occultant sciemment la langue tamazight qui est pourtant officielle. L’arabe ou l’anglais insiste-t-il. Un ministre qui ne parle pas la langue officielle de son pays… .

  4. Il porte une ferme de dociles champignons noirs de turpitude sur son fière front d’ignorant altier. C’est la marque de fabrique de cette catégorie d’arrivistes chargés par la régence des Tagarins de présider au destin de ce semblant de pays mais qui en fait n’est qu’un vaste espace géographique exsangue livré depuis le septième siècle à la suffisance de ces aliénés adorateurs d’un prétendu Paradis, suprême récompense divine aux éleveurs de champignons

  5. Mais, au moins il ne lui dit pas quoi dire, contrairement a vous qui censurez mon commentaire, en suggerant qu’elle s’exprime dans la 2nde langue « officielle » Tamazight. Cela dit, ce gouvernement etant lui-meme OFFICIEUX et IMPOSTURE, y travailler deja n’est pas aussi evident que ca. Puis je me rappele que la Poste n’est pas une invention arabe, turc ou islamique labas mais bel et bien francaise… ca se complique !!!

  6. Si ce presentateur (trice) avait des meninges il /elle aurait changer sa presentation a tamazight et le tour aurait ete joue et le mec aurait peut etre chie dans son froque de rage raciste.

  7. Il doit le dire à son maitre quand il fait ses conférences de presse devant ses 4 « tayabates » aurait dit Rabah Bencherif quand il parlait des journalistes. En effet, Tebboune s’exprime en français presque la moitié du temps et d’ailleurs, c’est quand il utilise la langue de Molière qu’il se sent le plus à l’aise dans sa démagogie.

  8. À Batna lors d’un congrès, je discutais amicalement avec un chercheur de Batna à propos de son sujet de recherche il m’a donné le nom latin « rosmarinus » comme j’ai fait arabe au lieu du latin j’ai avoué mon ignorance.
    Mais comme je suis un petit peu intelligent (je suppose) je lui ai demandé le nom local.
    IL M’A RÉPONDU : Akil
    Je lui ai dit oui je connais c’est le romarin
    Il m’a dit « pour moi et tous mes ascendants c’est Akil
    Monsieur le ministre vous êtes minable.

  9. FORT HEUSEUEMENT pour ce responsable locale de cette agence commerciale n’avait pas utiliser au détour de son exposé une phrase ou une expression en Chaoui car là s’aurait été encore plus grave pour lui, zaouali !!! Là , cà serait le procureur de la république qui aurait dit au Ministre : « ne vous inquiétez pas , y’a sid el ouazir , je s’occupe de tout ».

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