15.9 C
Alger
samedi 27 septembre 2025
AccueilIdéesDjadou Pélagie : "La lecture et la littérature sont maintenant au centre...

Djadou Pélagie : « La lecture et la littérature sont maintenant au centre de ma vie personnelle »

Date :

Dans la même catégorie

Est-ce la nuit des longs couteaux ? Retour sur Mazafran

La genèse de ce texte fait suite aux attaques...

Inondations en Algérie : entre dérèglement climatique et défaillances locales !

Depuis dimanche dernier, les températures ont chuté marquant l’un...

Expulsion de Nassera Dutour : un collectif d’avocats introduit un recours

Le collectif d’avocats pour la défense de Madame Nassera...

Sam Bröcheler : «Lorsque l’amour est heureux, il n’y a plus d’histoires à raconter»

Paru en août 2025 aux éditions Arcadia Tunisie Aimer n’a...
spot_imgspot_img
- Advertisement -

Dans son premier roman L’Or Rouge, 9 mois comme 9 jours, l’auteure ivoirienne Djadou Pélagie explore les tumultes de l’adolescence, la quête d’identité et les choix qui façonnent la vie.

Préfacé par Hervé Ayemèné, écrivain et vice-président de l’Association des écrivains de Côte d’Ivoire (AECI), le roman mêle humour, ironie et gravité à travers le personnage de Nina S., offrant un portrait réaliste et sensible des jeunes confrontés à des défis complexes. Cette œuvre, profondément ancrée dans le contexte ivoirien, touche néanmoins à l’universalité des émotions et des questionnements sur la vie et l’amour.

Le Matin d’Algérie : Qu’est-ce qui vous a inspirée à écrire L’Or Rouge, 9 mois comme 9 jours ?

Djadou Pélagie : C’est le fait de voir la jeunesse de plus en plus en perdition sous nos cieux. J’estime que l’éducation d’une jeunesse ne relève pas seulement de la famille mais de toute la société. Chacun a ses partitions à jouer. Mes notes à moi sont juste littéraires.

Le Matin d’Algérie : Nina S. traverse des choix difficiles et des épreuves émotionnelles. Vous êtes-vous inspirée de votre propre expérience pour ce personnage ?

Djadou Pélagie : Aucunement. Mes parents, s’ils étaient interrogés, pourraient témoigner. J’ai eu mes moments de déroute comme tout jeune, mais j’étais assez correcte et rangée. L’alcool, la cigarette, la drogue, la prostitution et tous ces vices récurrents n’ont jamais fait partie de mes habitudes. Je me suis juste basée sur ce que j’observe au quotidien, saupoudré d’une bonne dose de fiction.

Le Matin d’Algérie : Le titre du roman est intriguant. Pourquoi avoir choisi 9 mois comme 9 jours et que symbolise-t-il pour vous ?

Djadou Pélagie : À l’origine, le titre devait se limiter à L’Or Rouge. Sauf que ce titre existait déjà en littérature. Avec la maison d’édition, on a donc décidé de rajouter une information particulière pour personnaliser. Alors 9 mois comme 9 jours décrit une situation : ici, le cas d’une grossesse qui, censée durer 9 mois, passe très vite et dans de bonnes conditions au point d’avoir l’impression d’avoir vécu la situation en 9 jours !

Le Matin d’Algérie : Vous abordez la transition entre adolescence et vie adulte. Quel message espérez-vous transmettre aux jeunes lecteurs à travers l’histoire de Nina ?

Djadou Pélagie : À travers l’histoire de Nina, je voudrais inviter la jeunesse à faire attention à ses choix de vie pour éviter les répercussions plus tard à l’âge adulte ; inviter les femmes qui ont du mal à enfanter à garder la foi en Dieu et toujours croire ; demander aux parents de ne pas démissionner de l’éducation des enfants.

Le Matin d’Algérie : Comment décririez-vous le style et le ton de votre roman ? Était-ce important pour vous de mêler introspection et narration directe ?

Djadou Pélagie : Le ton reste accessible, souvent drôle quand je peins certaines scènes avec ironie, mais à la fois sérieux et dur avec certaines scènes. Un peu pour dire que même quand on est relaxe, il faut savoir rester focus sur l’essentiel.

Le Matin d’Algérie : Votre formation initiale en langues étrangères et votre carrière dans le commerce semblent éloignées de la littérature. Comment ces expériences ont-elles influencé votre écriture ?

Djadou Pélagie : La littérature est un amour d’adolescence. J’avais certes des métiers de rêve, mais j’aimais écrire en plus. J’envisageais un jour embrasser en supplément ce noble métier. Alors la formation normalement n’était pas liée et les postes finalement occupés ont dépendu des disponibilités qui s’offraient à moi. Mais j’avoue au finish avoir trouvé une passion pour le commercial et encore plus pour l’écriture.

Le Matin d’Algérie : Le résumé indique que vous avez grandi dans un environnement favorable à votre éducation. Comment votre enfance a-t-elle nourri votre imagination et votre sens de la narration ?

Djadou Pélagie : Alors, en regardant dans le rétroviseur pour parler de mon enfance, j’aime souvent me vanter d’avoir la meilleure famille. Les parents mettaient tout à disposition pour nos études, par ricochet des documents, bouquins et œuvres littéraires. Et quand on est dans un environnement où règne la paix, l’amour, le partage, la complicité avec les parents et entre frères et sœurs, on ne peut avoir que l’esprit disposé à en bénéficier et à avoir de belles imaginations.

Le Matin d’Algérie : Votre famille a un rôle particulier dans votre parcours (père vétérinaire, mère femme au foyer). Ce contexte a-t-il façonné votre vision du travail et de la discipline, et comment cela se reflète-t-il dans votre écriture ?

Djadou Pélagie : Oui, tout ce que je suis relève de l’éducation que j’ai reçue des parents ! L’amour du travail bien fait est un mode de fonctionnement que j’ai copié chez mon père. De ma mère, j’ai bénéficié de son dynamisme et de sa capacité à appliquer les règles fixées !

Le Matin d’Algérie : Comment s’est déroulé votre processus d’écriture ? Avez-vous écrit le roman d’un seul trait ou par étapes, avec beaucoup de relectures ?

Djadou Pélagie : Pour cette œuvre, je pars du titre et de la thématique que je veux traiter. Je pense avoir passé environ un mois pour le finaliser, mais après une courte pause.

Le Matin d’Algérie : Y a-t-il un passage du roman que vous avez trouvé particulièrement difficile ou émouvant à écrire ?

Djadou Pélagie : Ce que j’ai trouvé touchant, c’est quand pour la seconde fois la jeune fille décide de faire un avortement. Qu’elle en connaisse les conséquences mais qu’elle s’entête et prenne même les dispositions pour qu’on contacte son père si le pire arrivait. Cela montre à quel point souvent cette jeunesse se sent obligée de poser certains actes dangereux dont elle a la pleine conscience.

Le Matin d’Algérie : Ce premier roman est-il le début d’une série ou avez-vous d’autres projets littéraires en tête ?

Djadou Pélagie : Après ce roman, nous avons en avril 2025 sorti un recueil de nouvelles qui traite des VBG. Cette fois-ci, ce sont des biographies et une autobiographie. Et nous travaillons sur quatre autres œuvres à paraître en 2026, Dieu voulant. Il est bon, cela dit, de préciser que nous souhaitons nous investir dans l’écriture pour sensibiliser !

Le Matin d’Algérie : Quelle est votre relation personnelle avec la lecture et la littérature ? Y a-t-il des auteurs ou des œuvres qui vous ont particulièrement influencée pour ce roman ?

Djadou Pélagie : Avant, je dévorais des livres à volonté. Avec les occupations professionnelles, cela n’est plus évident ! Mais la lecture et la littérature sont maintenant au centre de ma vie personnelle ! Par contre, j’aime beaucoup Agatha Christie ; ses œuvres développent l’esprit d’ingéniosité, l’esprit critique !

Entretien réalisé par Djamal Guettala

Dans la même catégorie

Est-ce la nuit des longs couteaux ? Retour sur Mazafran

La genèse de ce texte fait suite aux attaques...

Inondations en Algérie : entre dérèglement climatique et défaillances locales !

Depuis dimanche dernier, les températures ont chuté marquant l’un...

Expulsion de Nassera Dutour : un collectif d’avocats introduit un recours

Le collectif d’avocats pour la défense de Madame Nassera...

Sam Bröcheler : «Lorsque l’amour est heureux, il n’y a plus d’histoires à raconter»

Paru en août 2025 aux éditions Arcadia Tunisie Aimer n’a...

Dernières actualités

spot_img

LAISSEZ UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici