Alors que trente ressortissants français, dont la militante franco-palestinienne Rima Hassan, ont été libérés après trois jours de détention en Israël, la France reste muette.
Leur arrestation, survenue en eaux internationales lors de la mission humanitaire Global Sumud Flotilla, soulève de vives interrogations sur le respect du droit international et la protection consulaire des citoyens français engagés pour Gaza.
Trente ressortissants français participaient à la flottille humanitaire Global Sumud Flotilla, en route vers Gaza, lorsqu’ils ont été interceptés par l’armée israélienne. Selon les organisateurs, cette opération s’est déroulée en eaux internationales, en violation du droit maritime.
Les participants, transférés vers la prison de Ketziot, affirment avoir subi des privations de nourriture, de sommeil et d’eau potable, ainsi que la confiscation de leurs médicaments. Plusieurs témoignages évoquent également des violences physiques et des actes d’humiliation. Des sources proches du convoi rapportent que la militante écologiste Greta Thunberg aurait été traînée par les cheveux et forcée à embrasser le drapeau israélien.
Environ 200 audiences auraient eu lieu dans la nuit du jeudi au vendredi sans préavis ni présence d’avocats de la défense, une situation dénoncée par les représentants juridiques de la flottille comme une violation du droit à un procès équitable.
Du côté français, les familles et les avocats mandatés font état d’un manque de réaction des autorités. Les proches rassemblés le 5 octobre devant Matignon affirment que leurs demandes de rencontre ont été ignorées. Paris n’a pour l’instant émis aucune condamnation officielle de ces détentions qualifiées d’« arbitraires » par les soutiens de la flottille.
Si la libération des ressortissants constitue un soulagement, les organisateurs rappellent que la mission humanitaire visait avant tout à briser le blocus imposé à Gaza. Ils appellent la France à prendre des mesures diplomatiques concrètes contre les violations du droit international et à suspendre toute livraison d’armes à suspendre toute livraison d’armes à Israël.
Djamal Guettala