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Le Nobel de la paix 2025, est-il un prix « par procuration » à Donald Trump ?

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Finalement, Donald Trump a fait le pied de grue pour rien ! Le comité de Stockholm ne lui a pas décerné le prix Nobel tant attendu. Et c’est à María Corina Machado, figure de proue de la droite extrême vénézuélienne que revient le « trophée ».

Le comité glisse ce qui suit en guise de justificatif dans son communiqué : « Elle (le) reçoit pour son travail inlassable en faveur des droits démocratiques du peuple vénézuélien et pour sa lutte pour parvenir à une transition juste et pacifique de la dictature à la démocratie ». 

De son côtéle président du comité Nobel norvégien, Jorgen Watne Frydnes, a salué depuis Oslo, « l’un des exemples les plus extraordinaires de courage civique en Amérique latine ces derniers temps ». Pour quiconque s’intéressant aux rouages de cette prestigieuse distinction mondiale, cela peut facilement prêter à rire. Car, María Corina Machado, présentée comme la « dame de fer de Caracas » par les médias occidentaux n’est autre que la fille d’un homme d’affaires du secteur métallurgique en conflit avec l’ex-président vénézuélien Hugo Chavez qui a nationalisé ses entreprises.

Anticommuniste opposante au régime de Nicolás Maduro, au pouvoir depuis 2013, dont la tête est mise à prix par l’administration américaine, la quinquagénaire qui se réclame pourtant de l’héritage du grand « Libertador »  Simon Bolivar s’aligne radicalement sur la doxa ultralibérale, pro-américaine, pro-occidentale. 

D’ailleurs, lors de la dernière élection, en juillet 2014, à la magistrature suprême de Maduro, largement contestée par la droite vénézuélienne, Machado, déclarée inéligible par le pouvoir en place, avait fait campagne pour Edmundo Gonzalez Urrutia, un ex-diplomate « chaviste » resté jusque-là discret, récipiendaire avec Corina Machado elle-même, l’année passée, du Prix Sakharov attribué par l’union européenne, en préconisant la privatisation du fleuron des entreprises publiques du Venezuela ! Du pareil au même, diront d’aucuns. Et cerise sur le gâteau, l’opposante endurcie n’a pas pipé un seul mot contre le génocide israélien à Gaza.

Loin des théories du complot, c’est paraît-il le profil idéal pour le fameux prix. L’arrière-pensée idéologique, politique et  mercantiliste n’est pas à exclure. Le choix du comité pour cette récompense – très convoitée par Trump lui-même qui s’enorgueillit d’être à l’origine de la résolution de près de huit guerres planétaires dont celle à Gaza – pourrait lui être une sorte de lot de consolation.

Signalons au passage que ce dernier multiplie, surtout ces derniers temps, les provocations contre son voisin sud-américain. Tout cela jette, à vrai dire, des doutes sur la crédibilité d’un tel choix et surtout sur la crédibilité des critères de sélection des récipiendaires de cette haute distinction mondiale.  

 Kamal Guerroua

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