samedi, 25 octobre 2025
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Kaylia Nemour, l’Afrique s’élève sur les barres du monde

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À Jakarta, sous les projecteurs des Championnats du monde de gymnastique artistique 2025, le drapeau algérien s’est hissé pour la première fois au sommet du podium mondial. Kaylia Nemour, 18 ans, vient de remporter la médaille d’or aux barres asymétriques.

En un instant, elle entre dans l’histoire : première gymnaste africaine à devenir championne du monde. Une prouesse qui dépasse le cadre du sport pour devenir symbole d’espoir et de renaissance pour tout un continent.

Une double appartenance, un choix de cœur

Née à Saint-Benoît, en France, de parents algériens, Kaylia Nemour a très tôt révélé un talent exceptionnel. Formée dans le système français, elle a rapidement gravi les échelons, se distinguant par une technique fluide et une élégance rare. Pourtant, en 2023, après des différends avec la fédération française, elle décide de représenter l’Algérie. Ce choix audacieux, motivé par un attachement profond à ses origines, a ouvert une nouvelle page de son parcours.

« Je voulais montrer que les rêves n’ont pas de frontières », confiait-elle à ses débuts sous le drapeau algérien. Derrière cette phrase simple, se cache une volonté farouche de redonner sens à la fierté nationale et d’incarner la possibilité d’un destin africain dans un sport dominé depuis toujours par les grandes puissances.

L’éclat d’un exploit

Le 23 octobre 2025 restera une date historique. Sur les barres asymétriques, son agrès de prédilection, Kaylia exécute un enchaînement d’une fluidité impressionnante, alliant légèreté et puissance. Son score de 15,566 points la place devant les Américaines et les Chinoises, habituées des podiums mondiaux. En se couronnant à Jakarta, elle inscrit l’Algérie et l’Afrique dans une histoire jusqu’ici écrite ailleurs.

Ce n’est pas seulement une victoire sportive. C’est une démonstration éclatante du potentiel africain, souvent sous-estimé, dans des disciplines techniques et artistiques. L’exploit de Kaylia Nemour résonne bien au-delà des frontières : il rappelle que l’excellence peut éclore partout, pour peu qu’on lui offre une chance.

Un symbole pour la jeunesse

Pour de nombreux jeunes Algériens, notamment les filles, Kaylia devient un modèle. Elle incarne la persévérance, la rigueur, mais aussi la liberté de choisir son chemin. Dans un monde où le sport féminin africain reste souvent en marge, son triomphe a valeur de manifeste. À travers elle, c’est toute une génération qui se découvre capable d’atteindre les plus hauts sommets sans renier ses origines.

En remportant ce titre, la jeune championne ouvre une brèche dans l’imaginaire collectif : celui d’une Afrique compétitive, digne, créative, capable de briller sur les scènes les plus exigeantes.

L’après-Jakarta : un nouvel horizon

Reste à savoir si cet exploit trouvera un prolongement durable. L’Algérie, qui voit naître là une ambassadrice d’exception, devra investir dans la formation, les infrastructures et l’encadrement. Car Kaylia Nemour n’est pas qu’une étoile filante : elle est le signe d’une possible révolution culturelle dans le sport africain.

À Jakarta, en une minute et trente secondes suspendues, elle a réécrit l’histoire. Désormais, le monde sait qu’une jeune fille venue d’Algérie peut, par la grâce et la détermination, faire vibrer les barres du monde.

Djamal Guettala 

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6 Commentaires

  1. 1) le voix de l’Algerie pour la nationalité sportive est par défaut.
    2) Elle est née et formée en France donc l’Algerie n’a aucun honneur à son évolution sportive pour devenir ce qu’elle est est et surtout, elle ne s’entraîne pas non plus en Algérie par défaut de structure et de moyens.
    3) Elle est comme tous les footballeurs qui rejoignent l’Algerie après avoir attendu sans jamais rivalisé avec les sélectionnés en équipe de France.
    Tel est la vérité alors arrêtez de fanfaronner !

    • Je crains que tu ne comprennes pas grand chose à la notion d’appartenance. Je te conseille de lire « La terre et le sang » ou encore plus poignant « Le fils du pauvre ». Ça peut t’éclairer

  2. C’est un article qui promeut # one drop rule # et qui grandit l’Afrique au nom de la # race # parce que la pratique de la gymnastique en Algérie et en Afrique est totalement ridicule !
    1 – kaylia est issue d’un couple # mixte # et non de parents algériens comme vous le dites !
    Sa mère Stéphanie n’est pas algérienne et c’est grâce à sa mère, présidente du club avoine Beaumont, que kaylia a pratiqué la gymnastique !

    Il faut s’interroger sur ce mode de pensée qui est aussi présente dans le football lorsque Ryad mahrez est élu meilleur joueur africain tout en vivant et jouant en Europe depuis son enfance !
    Est ce que la star de la gymnastique Simone Biles ou Michael Jordan lors de leurs exploits, on a vu de tels titres d’articles de presse !
    C’est un bon cache misère sur la formation sportive en Algérie et en Afrique en général !

    Il faut s’interroger sur ce mode de pensée qui cache la misère

  3. Pourquoi mêler l’Afrique à l’exploit sportif d’une franco-algérienne ou algéro-française, à tout point de vue, à commencer par ses parents (et non pas, comme vous l’écrivez faussement : « Née à Saint-Benoît, en France, de parents algériens. »), ses lieux de formation et d’entraînement, etc. ? Mais c’est avant tout son exploit personnel, sa passion personnelle sportive. Trêve de démagogie. D’aucuns en font une championne arabe (ce qu’elle ‘nest pas), vous une championne africaine (ce qu’elle n’est pas ; elle ne représente aucunement l’Afrique) ; demain on dira qu’elle est ceci ou cela, mais jamais ce qu’elle est vraiment et tout simplement : une franco-algérienne, un produit sportif français, qui ne représente l’Algérie que par la connerie, voire la saloperie de son ancien milieu toxique français dans lequel elle avait fait son chemin. Tant pis pour eux, tant mieux pour l’Algérie, mais surtout tant mieux pour elle. Laissez cette jeune femme faire son chemin sans l’embrigader dans n’importe quoi, n’importe comment. La propagande officielle suffit.

  4. article un tantinet malhonnète puisque sa mère est gauloise ; elle est née en France et y a passé toute sa vie ; ne parle pas arabe et ne connait pas l »algérie . Le choix de l »algérie est un choix par défaut suite à des bisbilles avec la fédération française. Arrêtez donc avec votre chauvinisme à deux balles !

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