12.9 C
Alger
AccueilIdéesMarseille : « Non, je ne me tairai pas » face au...

Marseille : « Non, je ne me tairai pas » face au narcotrafic

Date :

Dans la même catégorie

Médiation algérienne entre le Polisario et le Maroc : la belle affaire !

Le 18 novembre 2025, depuis le ministère des Affaires...

Le drapeau de Tamazgha : genèse, symboles culturels et identitaires

Les symboles culturels et identitaires amazighs sont riches, variés...

Les trucs des climatoseptiques dévoilés

Un document de quatre pages, présentant les principales tactiques...

Belaïd At Ali : Sbiṭar (Tazmamt n°9, asebter 466)

Dduklent d tarbaât ɣer sbiṭar, ad d-awint ddwa sɣur...
spot_imgspot_img
- Advertisement -

« Non, je ne me tairai pas », déclare Amine Kessaci dans une tribune publiée mercredi dans Le Monde. Son frère Mehdi, 20 ans, a été abattu jeudi dernier près d’une salle de concert à Marseille par deux hommes circulant à moto.

Les autorités françaises parlent d’un « crime d’intimidation » et d’« assassinat d’avertissement » et recherchent activement les auteurs.

Pour Amine, 22 ans, militant écologiste et engagé dans la lutte contre le narcobanditisme, ces mots ne sont pas que des déclarations de principe. Ils traduisent une détermination née du deuil et de l’indignation. « Je dirai et répéterai que mon frère Mehdi est mort pour rien. Je dirai la violence du narcotrafic », écrit-il, dénonçant le caractère aveugle et destructeur de ces crimes.

Cette famille marseillaise a déjà été frappée par la violence des trafiquants. En 2020, un autre frère, Brahim, âgé également de 22 ans, avait été retrouvé carbonisé dans un véhicule. Deux tragédies en cinq ans, qui ont marqué à jamais les six enfants de la famille Kessaci et illustrent la brutalité du narcotrafic qui gangrène certains quartiers de Marseille.

Amine refuse de laisser la peur dicter la vie de sa famille et de sa communauté. « On me parle de crime d’avertissement. Mais un crime n’est jamais un avertissement », insiste-t-il. Dans sa tribune, il décrit la logique des trafiquants : « Ils tentent d’annihiler toute résistance, de briser toute volonté, de tuer dans l’œuf tout embryon de révolte pour étendre leur pouvoir sur nos vies. » Derrière ces mots se devine un constat amer : la criminalité organisée ne se limite pas à l’économie de la drogue ; elle cherche à imposer un climat de terreur permanent, paralysant les habitants et muselant toute initiative de résistance.

Le combat d’Amine Kessaci est aussi un appel à la prise de conscience collective. Il refuse de se contenter du rôle de victime et met sa voix au service de tous ceux qui subissent, souvent en silence, la violence du narcotrafic. À travers ce témoignage, il rappelle que derrière chaque victime se cache une famille, des amis, une communauté entière. La mort de Mehdi et de Brahim n’est pas un simple fait divers ; elle illustre la réalité quotidienne de quartiers pris en étau par les trafiquants.

La tribune de ce jeune militant est également un message aux pouvoirs publics et à la société civile : il ne suffit pas de qualifier ces crimes d’« avertissement » pour en saisir l’ampleur et la gravité. Le narcotrafic est un phénomène qui détruit des vies, étouffe les volontés et tente d’imposer son pouvoir par la peur.

Dans un contexte où Marseille continue de lutter contre les réseaux criminels, la voix d’Amine Kessaci résonne comme un acte de résistance. Par ses mots, il donne un visage humain à la lutte contre la violence, rappelant que la seule manière de résister est de parler, de témoigner, de refuser de se taire. « Non, je ne me tairai pas », répète-t-il, et sa détermination devient celle de tous ceux qui refusent de laisser la criminalité décider de leur destin.

Djamal Guettala 

Dans la même catégorie

Médiation algérienne entre le Polisario et le Maroc : la belle affaire !

Le 18 novembre 2025, depuis le ministère des Affaires...

Le drapeau de Tamazgha : genèse, symboles culturels et identitaires

Les symboles culturels et identitaires amazighs sont riches, variés...

Les trucs des climatoseptiques dévoilés

Un document de quatre pages, présentant les principales tactiques...

Belaïd At Ali : Sbiṭar (Tazmamt n°9, asebter 466)

Dduklent d tarbaât ɣer sbiṭar, ad d-awint ddwa sɣur...

Dernières actualités

spot_img

LAISSEZ UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici