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Meskiana : trafic de psychotropes et malaise social

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Trois jeunes individus ont été arrêtés, le 15 décembre 2025, à Meskiana (wilaya d’Oum El Bouaghi) par les services de la police judiciaire mobile, dans le cadre d’une affaire de trafic de substances psychotropes, a indiqué la Sûreté de wilaya.

L’opération a permis la saisie de 726 capsules de prégabaline et de 11 comprimés d’ecstasy, ainsi que d’une somme d’argent provenant de cette activité illégale. Les trois suspects, âgés de 28 à 30 ans, ont été présentés devant la justice et poursuivis pour possession, stockage et commercialisation illégale de psychotropes, conformément à la législation en vigueur.

Selon le communiqué de la Sûreté, l’enquête a été déclenchée à la suite d’informations faisant état de la vente de médicaments détournés de leur usage thérapeutique dans un commerce de la commune. Une phase de surveillance a permis l’interpellation d’un premier suspect, en possession de 103 capsules de prégabaline dosée à 300 mg. Les investigations ont ensuite conduit à l’arrestation de deux autres complices et à la perquisition de leurs domiciles, où ont été découvertes 40 plaquettes supplémentaires de capsules de prégabaline, 11 comprimés d’ecstasy (MDMA) et plusieurs emballages vides servant au conditionnement et à la distribution. Une fouille du commerce concerné a également permis la saisie de 12 capsules supplémentaires de prégabaline.

Au-delà de l’aspect judiciaire, cette affaire révèle un phénomène social préoccupant. La consommation et le trafic de psychotropes, en particulier de prégabaline, se sont fortement développés dans plusieurs villes algériennes. Ces substances sont souvent détournées de leur usage médical pour devenir une alternative à d’autres drogues, accessibles même à des jeunes en situation de précarité. Derrière ces réseaux se dessinent les conséquences directes du chômage, de l’absence de perspectives pour la jeunesse et d’un encadrement social insuffisant.

Le phénomène met également en évidence les limites du contrôle sur la distribution des médicaments, l’insuffisance des campagnes de prévention et l’absence de programmes de réhabilitation adaptés aux jeunes consommateurs. Si les arrestations sont nécessaires pour interrompre ces trafics, elles ne suffisent pas à résoudre un problème enraciné dans les déséquilibres économiques et sociaux.

À Meskiana, comme dans d’autres wilayas, la vigilance des forces de sécurité est indispensable, mais la lutte contre les psychotropes exige aussi une réponse globale : répression ciblée, politiques publiques de santé, accompagnement social et éducation préventive. Cette affaire illustre que le trafic de psychotropes n’est pas seulement un délit, mais un symptôme d’un malaise social durable auquel il faut répondre de manière structurée et durable.

Mourad Benyahia 

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