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À Tizi Ouzou, « La Colline révoltée » filme la mémoire des villages en lutte

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Dans le village de Mmniɛ, commune d’Iferhounène, à l’est de Tizi Ouzou, les caméras se sont mises en mouvement pour donner corps à La Colline révoltée, film historique réalisé par Mehdi Abdelhak et produit par la Télévision algérienne.

Le projet s’inscrit dans le cadre des commémorations du 65e anniversaire des manifestations du 11 décembre 1960, mais choisit un angle resserré : celui des villages confrontés à la violence coloniale.

Le récit s’articule autour du destin tragique d’un jeune moudjahid tombé en martyr la nuit même de son mariage, alors qu’il menait une opération contre l’armée coloniale française. À travers cette trajectoire brisée, le film explore la répression, la peur quotidienne et les blessures silencieuses infligées aux populations rurales durant la guerre de Libération.

Le choix du décor participe pleinement de cette démarche. Le village de Mniʿ, avec ses reliefs escarpés et son architecture préservée, devient un espace chargé d’histoire. La caméra capte la rudesse des paysages, mais aussi la solidarité et la dignité des habitants, restituant une atmosphère fidèle à l’époque et à ses tensions.

Pour le réalisateur Mehdi Abdelhak, La Colline révoltée ne se limite pas à une reconstitution d’époque. L’ambition est avant tout de faire ressentir. « La mémoire n’est pas une suite de dates, mais une somme d’épreuves humaines, de silences et de résistances quotidiennes », souligne-t-il. La mise en scène privilégie la sobriété, laissant place aux regards, aux gestes et aux non-dits.

Le comédien Ali Djebara, qui interprète Ahmed, chef de l’Armée de libération nationale dans la région, insiste sur l’ancrage local du film. « Il raconte la souffrance des habitants, mais aussi leur courage face à l’occupant. Le lieu de tournage renforce cette authenticité et donne au récit une force particulière », explique-t-il.

À travers La Colline révoltée, le cinéma s’affirme comme un outil de transmission et de mise en perspective de l’histoire. En donnant une place centrale aux villages et aux destins anonymes, le film rappelle que la guerre de libération s’est aussi jouée loin des grandes batailles, dans des lieux reculés, au cœur de vies ordinaires bouleversées par l’histoire.

Djamal Guettala 

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