Mercredi 13 octobre 2021
Le RAJ dissout : colère et indignation
Pendant que la justice décide la dissolution de l’association RAJ, Ammar Belhimer reçoit l’association des oulémas.
Encore un tour de vis autoritaire contre le monde associatif. Le tribunal administratif d’Alger a prononcé mercredi la dissolution du Rassemblement actions jeunesse (RAJ), qui avait été aux premiers rangs du Hirak. Pas seulement. une importante organisation de la société civile algérienne, s’est vu sanctionné par le tribunal administratif d’Alger pour violation présumée de la loi sur les associations.
Le tribunal a prononcé, mercredi 13 octobre, la dissolution de l’ONG, qui avait été aux premiers rangs du mouvement prodémocratie Hirak, a appris l’Agence France-Presse (AFP) auprès de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH). Une sanction administrative qui fait suite à une requête du ministère de l’intérieur algérien réclamant la dissolution du RAJ.
Cette décision montre encore une fois le visage despotique du régime en place. RAJ ce sont 28 ans de lutte pour la liberté, les droits de l’homme et la citoyenneté.
Le Rassemblement pour la culture et la démocratie a rendu public le communiqué suivant : « Après 28 ans d’un combat pour les libertés et l’émancipation de la jeunesse, l’association RAJ (Rassemblement Action Jeunesse) vient de subir les foudres d’un pouvoir aux abois par le biais d’un tribunal administratif.
La dissolution du RAJ signe désormais l’impossibilité pour la « Nouvelle Algérie » de tolérer l’existence de tout espace autonome. Le RCD condamne cette nouvelle escalade dans le déni des droits fondamentaux des citoyens. Il se tient aux côtés de l’association et appelle à la solidarité. »
« Ce verdict ne va pas nous affaiblir, n’effacera pas les vingt-huit ans d’existence, de résistance et de lutte pour la citoyenneté, la liberté et la démocratie », a réagi le RAJ dans un communiqué, annonçant que ses avocats allaient faire appel.