10 novembre 2024
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 Qui démocratisera l’Algérie ?

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 Qui démocratisera l’Algérie ?

Les gouvernants algériens peuvent dire ce qu’ils veulent, ils ne convaincront personne, parce qu’ils ont été tous incapables de propulser l’Algérie au rang de pays démocratique.

En arrivant aux commandes du pays, les présidents algériens commencent chacun à leur manière par s’octroyer tous les pouvoirs et tout centraliser pour mieux dominer et s’éterniser, avant de découvrir qu’ils n’ont fait en réalité que maintenir le pays dans une autocratie pure et dure, dépendante à plus de 95 % des exportations des hydrocarbures.

En cherchant des solutions, ils compliquent davantage la situation et se retrouvent ainsi devant l’obligation de démissionner sur le champ.

Des journalistes, des écrivains et des experts en tous genres ont beau crier sur tous les toits pour alerter sur les dangers que représente ce modus operandi, rien n’y fait. A chaque sortie d’un président par la petite porte, les décideurs se réunissent et jettent leur dévolu sur quelqu’un qui deviendra président comme par enchantement. Et ça marche à tous les coups !

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Mais cette fois, les choses ne sont pas aussi simples qu’auparavant. Le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, ne semble pas en mesure de reprendre du service, du moins dans les temps impartis, et les décideurs auront certainement du mal à agir comme d’habitude, le hirak pouvant rebondir à tout moment pour empêcher un énième stratagème.

Les décideurs, qui savent tout cela, ne cherchent pour le moment qu’une chose : gagner du temps. Après quoi, ils passeront à l’action par l’entremise de ceux et celles que tout le monde connait.

Que proposeront alors ces « chargés de missions » ? La question mérite d’être posée, parce qu’aucune succession au pouvoir en Algérie n’a ressemblé à une autre.

D’une présidence collégiale à un candidat qui exige, oui exige, d’être élu avec un score significatif en passant par un président de l’Etat issu d’un système que lui-même qualifiera de pourri, les Algériens auront tout vu, ou presque. 

Il reste maintenant aux Algériens de savoir jusqu’où iront les décideurs pour maintenir un statu quo bon pour certains, catastrophique pour tous les autres.                           

Auteur
Ahcène Bettahar    

 




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