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Le référendum du 1er novembre est « un coup de force »

DECLARATION DU CAMAN

Le référendum du 1er novembre est « un coup de force »

Le Collectif des amis du Manifeste pour l’Algérie nouvelle (Caman) qualifie le référendum du 1er novembre de “coup de force”.

Un nouveau coup de force est en cours contre la révolution citoyenne de février 2019. Une énième trituration de la Constitution alibi s’enclenche dans la suite logique de la mascarade électorale du 12 décembre 2019.

A l’ombre de la répression féroce des militants du «Hirak », de l’interdiction de toute expression opposée au simulacre de référendum et du bâillonnement des libertés citoyennes, le frauduleux «plébiscite populaire» habituel aggravera le fossé institutionnel avec les citoyens. 

Ni dans son contenu, ni dans la procédure de sa mise en œuvre, l’opération n’apporte de changement à la nature autoritaire du système en place et à la privatisation de l’Etat pourtant censé appartenir à tou.te.s les Algérien.ne.s. 

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La formelle dictature présidentialiste est même accentuée. Une seule vraie nouveauté, c’est celle qui autorise l’intervention de l’ANP à l’extérieur de nos frontières. Le fait qu’elle soit décidée par un pouvoir et une représentation parlementaire illégitimes ôte toute pertinence au débat sur l’opportunité ou l’intérêt pour la Nation dans ce bouleversement de la doctrine de défense nationale.

Dans les circonstances actuelles de notre pays, nul n’ignore que cette innovation sécuritaire vise plutôt à acheter la complaisance des puissances étrangères et des institutions internationales au sujet du déni de souveraineté maintenu par la force nue contre les aspirations démocratiques du peuple algérien. 

Campé dans la culture et la pratique de l’octroi chères aux systèmes despotiques, la démarche cherche en fait à fausser l’exigence démocratique d’élection d’une Assemblée constituante souveraine brandie par des millions de citoyen.ne.s durant plus d’une année. 

Programmée délibérément un premier novembre, le simulacre de référendum reconduit la confiscation privée de la mémoire collective nationale.

C’est pour toutes ces raisons que nous rejetons dans la forme et dans le fond ce hold up constitutionnel et appelons le peuple algérien à boycotter pacifiquement et massivement les urnes de la fraude d’Etat tout en célébrant, par l’auto organisation citoyenne, dans la communion et la fidélité, le 66ème anniversaire de la révolution de libération nationale.

La seule solution efficiente est dans la mise en place d’une conférence nationale souveraine et l’ouverture d’une transition démocratique indépendante vouée au démantèlement du système autoritaire préalablement à l’élection d’une Assemblée constituante souveraine qui consacre la naissance d’un Etat civil émancipé de la mainmise de l’appareil militaire et des égarements théocratiques d’où qu’ils viennent.

Dans l’immédiat, cela passe par la libération inconditionnelle des détenus politiques et d’opinions, la levée effective de toutes les entraves administratives et policières aux droits et libertés citoyens, l’abrogation de tous les textes juridiques liberticides et la libération de la justice de toute tutelle ou ingérence.

Vive l’Algérie libre et démocratique ;

Vive la révolution citoyenne démocratique;

Gloire aux martyrs de la libération nationale et de la démocratie

Dawla madania mach 3askaria machi dinya

 




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