Avec le mouvement de dissidence populaire plus rien ne sera comme avant. Crédit photo : Zinedine Zebar.

Les grandes années dans l’histoire d’un pays sont comme les grands crues : elles prennent de la  valeur à mesure que le temps passe. Il y a eu 45, 50, 54, 57, 61, 62 , 71, 88, 92 pour ne citer que celles qui viennent le plus souvent à l’esprit, et 2019.

Cette année qui vient de s’écouler est à elle seule une épopée. Elle figurera assurément parmi celles de l’espoir. De l’engagement irrépressible d’un peuple pour son avenir. Elle demeurera celle de l’éveil de la conscience du peuple d’Algérie, plongé dans les bras de Morphée depuis des lustres. Elle restera celle de la révolution du sourire et celle des globe-trotters : celle durant laquelle les algériens ont battu le record  mondiale du nombre de kilomètres parcourus par des marcheurs dans une lutte pacifique.

Les générations futures décriront probablement cette période comme la victoire de tout un peuple sur ses peurs. Ce fut l’année de la thérapie nationale durant laquelle les algériens se rèéapproprient leur histoire, leur identité et prennent en main leur destin. 

Ce fut aussi l’année divine qui vit les habitants et les natifs de cette terre bénite dire ensemble, à l’unisson non! Basta!halte! au gâchis.

Stop qu’ils ont répété à longueur de mardis et de vendredis. Trop c’est trop ! Les manifestants sont sortis par millions, pacifiques et déterminés.

Epuisés et révoltés de voir leur pays de plus de 2 millions de km2 de superficie, 1600 km de côte, le plus grand d’Afrique, riche par son climat, son sous-sol, sa géographie, sa position, sa culture, son histoire, ses hommes de valeur à l’intérieur et dans le monde, générer autant de désespoir et d’amertume. 

Oui c’est l’année clé, charnière où ils se remettent à espérer et où ils décident de prendre les rênes, de faire le ménage comme on dit.

La victoire n’est-elle pas niché dans l’esprit comme on dit.

C’est l’année de l’ébranlement du système dont ils souhaitent et jurent venir à bout. C’est celle d’une jeunesse qui refuse désormais de fuir le pays et se bâtir le sien. 

Certes ces millions de manifestants n’y sont pas encore parvenus mais ils savent, ils croient ils disent que dorénavant, à compter de cette merveilleuse  année plus jamais rien ne sera comme avant. Fini la défaite, le pessimisme. Que vive l’espoir et la réussite !

C’est cela leur grande victoire et c’est encore en cela que 2019 est une grande année.