Marche contre le système. Crédit photo : Zinedine Zebar.

Des images encourageantes du Hirak sont diffusées sur les réseaux sociaux. Ils montrent que le temps du mouvement populaire est toujours intact malgré les injonctions rédhibitoires du général de l’armée algérienne.

A contrario des images résiduelles de l’appareil de l’Etat montrant le paria des officiers supérieurs et du personnel politique alignés dans l’ordre du commandement pour saluer le général major et l’unique détenteur du pouvoir, les montrent dépités par une révolution en marche. Ils ont des tous des visages défaits par la victoire prometteuse du peuple sur un régime de mafiosos. On les voit comme des chiens de faïence se faire des accolades mortifères, signe à ne pas douter de la fin de leur domination intransigeante envers tout un peuple.

Au contraire, dans les quatre coins du pays, les jeunes et moins jeunes fêtent non seulement le 65e anniversaire du déclenchement de la guerre de libération nationale mais l’indépendance comme le disent si souvent les protestataires. Les affligeantes scènes de palais expriment le désespoir d’une classe politique et du personnel de l’armée sous l’ordre d’un général qui croit encore pouvoir contrer la révolution en marche.

A les voir, l’expression qu’ils donnent relève du purgatoire où les ressentiments du désespoir l’emportent sur la raison toute gardée. Ils le savent bien qu’ils ne pourront pas détourner le cours de l’histoire comme en 1962 parce que la société algérienne a changé et que le jeu sur les symboles de la souveraineté n’affecte plus la conscience des gens.

A s’y méprendre, la conduite exemplaire des manifestations pacifiques, Silmiya, est le rempart le plus approprié pour défaire les manipulations d’où qu’elles viennent. A coup sûr, la maturité politique du peuple algérien annihilera les velléités des roublards. 

A ne pas douter, ces derniers sont coincés. Ils ne pourront pas faire grand-chose. Peut-être, certains généraux envisagent d’envoyer la troupe mais c’est un pari risqué.

Inéluctablement, les soldats maltraités retourneront leurs armes contre les ordonnateurs qui sont pour la plupart corrompus. Et, les moins courageux déserteront leur rang pour rejoindre le peuple. Une fois dit cela, espérons que le scénario catastrophe n’aura pas lieu. 

Il reste que l’invite d’une élection présidentielle tronquée par avance a montré ses limites lorsque Ali Benflis, le soi-disant adversaire de Bouteflika s’est fait huer par la population. Il a été forcé de quitter les lieux. Dès lors on ne pas voit pas comment les cinq candidats désignés par le régime pourront descendre dans l’arène. Ils finiront par admettre la réalité d’une impossible élection.

Tout compte fait, le plus important en ces moments cruciaux c’est de rester unis. Le temps du débat viendra après la défaite de la Issaba et la fin du système corrompu qui a mené l’Algérie à la faillite.