Jeudi 17 octobre 2019
Taisez-vous donc Saadani !
Revoilà donc Amar Saadani, l’ancien taulier du FLN qui revient sur la scène. Ses apparitions à des moments politiques cruciaux interpellent tout homme censé.
On ne peut pas dire que ses analyses volent très haut. Pourtant, il est accueilli micro ouvert par des médias. Dans sa dernière interview, il oppose l’Etat nationaliste à l’Etat profond, l’armée à l’ex-DRS. Avec une légèreté déconcertante il octroie insidieusement aux premiers, le monopole du patriotisme et aux autres celui de la félonie tout en se plaçant dans celui des nationalistes. Le beau rôle pour cet homme qui traîne tellement de casseroles qu’il se terre dans un quartier cossu de Paris où il s’est offert une résidence comme tous les nationalistes comme sa dégaine.
Centre, Etat profond, tentacules, tiers de président, cible, chassé, braconnier, éléphant, écorché, coupé ses défenses, mangé sa chair, broyé en morceaux sont les mots puisés du monde animal et empruntés par Saadani afin de développer ses idées. Pitoyble analyste.
Pur produit avarié de l’Etat profond, contre lequel il s’est retourné, par un sens de l’opportunisme qu’il a l’outrecuidance de maquiller en sens politique, ce mercenaire d’un autre âge se lance tête baissée, droit devant, contre l’initiative des 20, la qualifiant de Sant’Egidio ! Lamentable.
L’air suffisant, il aborde telle ou telle question, concernant certains choix stratégiques du pays en éminent spécialiste et en fin connaisseur des tenants et des aboutissants.
Il serait intéressant que Saâdani éclaire le lecteur sur l’origine d’un tel savoir, d’une telle maîtrise de la géopolitique ? Peut-être l’a-t -il puisé dans l’énorme Fonds de Développement Agricole (FNDA) dans lequel il s’est abreuvé sans retenue ?
Il pourrait peut-être, aussi, expliquer à nos concitoyens comment il n’en a pas été inquiété ? Il serait tout aussi bénéfique pour nos jeunes, en panne d’avenir, qu’il leur dévoile le secret de son ascension fulgurante ? Ou celui de pouvoir se payer des biens immobiliers à coups de millions d’euros ou une carte de résidence française tout en percevant le salaire d’un fonctionnaire ?
La réalité est que ces secrets n’en sont plus. Les Algériens vous connaissent, les jeunes vous méprisent et les hirakistes veulent vous voir rejoindre vos semblables à la prison d’El Harrach.
Quant à Monsieur Hamrouche , cet honorable Monsieur, oubliez-le. En le recommandant et en vous entêtant à vouloir le servir, vous lui portez préjudice.
Vos maîtres du moment, en panne de solutions, sont avertis en ce qui vous concerne, mais se trompent en s’obstinant à vous utiliser dans pareil moment : vous les desservez plus qu’autre chose.
Taisez-vous donc Saâdani!