Lundi 13 mai 2019
Quand Makri rencontrait Saïd Bouteflika : « Notre rencontre a eu lieu à la présidence »
Abderrazak Makri, président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), a reconnu, lundi à Alger, que la poursuite du Mouvement de dissidence populaire constituait « l’unique voie pour concrétiser toutes les revendications des Algériens ».
L’islamiste Makri estime « normal et naturel, vu les graves accusations qui leur sont reprochées » le placement en détention provisoire de Saïd Bouteflika, Mohamed Mediène et Athmane Tartag. Concernant Louisa Hanoune, la Secrétaire générale du PT, il ajoute que si elle était concernée par ces accusations, « sa détention en raison de ses opinions et de ses positions est inacceptable. Cependant, si son implication dans une affaire d’infraction à la loi est établie, l’instance qui a procédé à son arrestation doit informer l’opinion publique des accusations qui lui sont reprochées ».
Inévitablement, le président du parti islamiste est revenu sur ses rencontres en fin de l’année dernière avec Saïd Bouteflika.
«L’initiative du consensus national était publique et devait être discutée entre le pouvoir et l’opposition. Nous nous sommes donc adressés au pouvoir, représenté par la présidence de la République. La présidence a chargé Saïd Bouteflika en sa qualité de conseiller du président. Personne ne peut dire que cette fonction n’est pas politique ou n’est pas une fonction de souveraineté ».
Puis à une réponse sur une éventuelle arrestation suite à des rencontres avec Saïd Bouteflika, Il souligne : « Nous n’avons pas de quoi avoir peur, Makri n’est pas impliqué dans une trahison, ni économique, ni politique, ni sécuritaire ». Il justifie son initiative : « Nous nous sommes adressés à Abdelaziz Bouteflika et nous avons déposé l’initiative avec un bordereau d’envoi avec cachet et date. Nous avons déposé l’initiative à la présidence et celle-ci a répondu. Une fois ils ont chargé Louh, une fois Messahel et une fois le conseiller du président. Nous traitons avec une institution et publiquement. Notre rencontre a eu lieu au sein de la présidence de la République ».
Il affirme attendre le report de la présidentielle et appelle à une transition de six mois.