La philosophie politique a ‘’élu’’ le peuple comme acteur de l’Histoire, un acteur que le grand peintre Delacroix a immortalisé par son célèbre tableau montrant le peuple à l’assaut de la monarchie.

Dans un processus de nature révolutionnaire, le temps est du côté du peuple. Et ce temps est mis à profit par les citoyens qui se rencontrent dans la Rue et dans les assemblées, pour échanger, discuter, élaborer des idées. Ces échanges d’idées peu à peu s’additionnent pour accoucher de ce que la philosophie appelle l’intelligence collective qui, sans cesse s’enrichit en se confrontant à la réalité. Et cette intelligence collective en Algérie a produit un humour qui a séduit le monde.

La pertinence de cet humour traduite sous toutes formes artistiques symbolise la conscience politique du peuple algérien.

Face à ce peuple, le système empêtré dans ses contradictions n’a plus le temps de s’en sortir en surmontant avec les ruses d’antan les dits contradictions. ‘’Normal’’, 20 ans n’ont pas suffi  pour s’adapter aux mouvements de la vie et répondre aux aspirations du pays. 22 Février 2019, l’Horloge du temps sonna.

Le temps s’est arrêté pour lui et chacune de ses ‘’idées’’, gestes, décisions se fracassent contre la muraille de l’intelligence collective du peuple. La raison ? ses mensonges qu’il enrobait dans le tissu de ruses grossières ne fonctionnent plus. Elles sont ridiculisés par l’humour populaire dans le pays de Djeha. Tout ce qui arrive aux personnages de ce théâtre de boulevard symbolise le rejet système. A trop se focaliser sur son nombril et ignorer le monde autour de lui, le système se doit de payer une facture salée.

La dernière sortie du système avec son article 102 dont le but est d’émousser le mouvement populaire selon la sinistre formule d’un candidat ‘’étoilé’’ qui sollicitait les voix de ce même peuple avant la tempête populaire, cet article aura donc la réponse appropriée ce vendredi. Il y a une image très cinématographique utilisée dans les films, c’est celle du méchant qui tombe dans les sables mouvants.

Plus il avance plus il s’enfonce alors qu’un peu plus loin, un homme qui regardait devant lui, contourne le danger en continuant sa route. Serein, il est assuré d’avancer sans crainte et finira par atteindre son but comme dans le tableau de Delacroix.