Dans une séance de torture, le prisonnier est toujours confronté à deux types : l’un joue le rôle du bon, du sympathique personnage, de l’ami, voir du confident. Celui qui vous veut du bien, qui vous protège des affres de l’autre impatiente brute qui n’aurait de désir que de vous casser les reins, prête à se dégoupiller telle un grenade et vous exploser la figure.

Et c’est le cas pour nous autres prisonniers d’un système de ripoux qui veut faire passer un président absent, incapable de dire ne serait-ce qu’un seul petit mot à ses compatriotes depuis plus de six ans, pour un président actif et qui, de plus est, le dernier rempart contre les plans « diaboliques » de son Premier ministre, qui voudrait, par pure malveillance, et sans l’aval de son boss, appauvrir le peuple algérien et démanteler le tissu économique du pays. 

Ainsi on pouvait lire dans le Huffingtonpost Maghreb ,  que « selon des sources », le Président aurait « désapprouvé la pression fiscale sur les citoyens et les entreprises » élaborée par Ahmed Ouyahia, et que pour cette raison, le conseil des ministres prévu ce mercredi 9 mai, est reporté pour une date inconnue!

« Le Premier ministre Ahmed Ouyahia devra revoir sa copie car la vague d’augmentations de taxes prévue dans le  projet de LFC 2018 n’a pas été du goût du président Abdelaziz Bouteflika », pouvait-on lire notamment.

« Le Président aurait désapprouvé cette pression fiscale sur les citoyens et les entreprises alors que la situation économique est moins tendue et que les perspectives paraissent moins sombres qu’annoncées par des experts. Le Premier ministre aurait été instruit de rester dans le cadre strict d’une LFC destinée à apporter des correctifs pour les secteurs qui en ont exprimé le besoin. », rapportait très sérieusement le journal électronique.

Dans ce jeu de rôle absurde, certaines « sources », veulent faire d’une pierre deux coups : discréditer encore plus Ahmed Ouyahia, le candidat potentiel du fantôme Toufik qui fait trembler le clan Bouteflika et montrer que le fantôme de Bouteflika, est encore capable, de faire barrage aux plans de l’affreux «  Iznogoud », qui veut être calife à la place du bon et magnanime Calife. Une bataille rangée entre fantômes, qui fait de nous, encore plus, un vrai peuple de zombies !