Dimanche 8 octobre 2017
« Ils demandent un coup-d’État médical contre Bouteflika »!
L’ouverture, ce samedi, des travaux de la session ordinaire de son conseil national tenu à l’hôtel Mazafran de Zéralda (Alger) étaient l’occasion pour son président de réitérer son soutien indéfectible au président Abdelaziz Bouteflika. » Nous ne sommes pas de ceux qui mangent avec le loup et pleurent avec le berger « , clamait-il sous les applaudissements de l’assistance. Ça ne s’invente pas!
Devant ses militants, Amara Benyounes a par ailleurs annoncé, la participation de son parti aux élections locales, qui auront lieu le 23 novembre prochain.
Le MPA sera présent selon son président dans 46 Wilaya avec 850 listes de candidatures aux élections locales.
Celui qui s’autoproclame, troisième force politique du pays a violemment chargé les personnalités et partis politiques qui demandent l’application de l’article 102 de la constitution portant sur la destitution du président de la République pour des raisons médicales.
» Le mandat du président court jusqu’en 2019. En ce qui concerne l’application de l’article 102 de la constitution, je dois rappeler que les gens qui appellent à cela s’opposaient à Bouteflika depuis 1999″, affirmait –il, et de poursuivre maladroitement que » ces derniers demandaient son départ avant même que le chef de l’État ne soit malade ! », confirmant de fait la maladie du président.
Aux yeux d’Amara Benyounès, » il existe une grande contradiction dans les déclarations de ces derniers car d’une part, ils affirment que l’état de santé du président ne lui permet pas d’exercer de manière effective ses fonctions et de l’autre, ils demandent le bulletin de santé du président. Soit qu’ils savent qu’il est gravement malade soit ils ne le savent pas! », démontrait-il par l’absurde.
» Je dis à ces gens qu’ils doivent patienter. Il ne reste plus grand-chose, à peine 18 mois pour 2019. Celui qui veut être président n’a qu’à se présenter alors devant le peuple. La vérité est que ces gens-là demandent un coup-d’État médical contre le président Abdelaziz Bouteflika. Et Dieu merci, l’époque des putschs est révolue à tout jamais.
Il s’attaque à Noureddine Boukrouh
Sans le nommer, Amara Benyounes répond à Nouredine Boukrouh qui avait lancé dernièrement un appel pour une révolution citoyenne pacifique, et considère qu’en réalité, » ceux qui appellent à une révolution citoyenne, espèrent l’intervention de l’armée « , avant d’ajouter que ceux-là » savent qu’il n’existe pas de révolutions pacifiques, et que les tragédies des années 1990 et ce qu’on a appelé les printemps arabes n’ont généré que le chaos. La violence mène forcément à la destruction « , conclut le président du MPA.